« Les "internationaux" sont bien tous de retour et il n’y a aucun accroc. Sans doute, un peu de fatigue suite aux trajets mais d’ici dimanche, tout sera bien remis en place. J’ai donc récupéré tout le monde si ce n’est les blessés : Stevance, Saglik, Marinos et Baume.
A propos de Stevance, nous l’avons revu, il y a peu. Son genou est encore gonflé, il a reçu une infiltration. Pour son retour, Il va devoir encore attendre encore un peu. Avant la fin de ce mois, ce sera difficile.
C’est bien que le match se déroulera dimanche par rapport aux « retours ». Cela facilite en tout cas, par rapport à mes idées et à ma philosophie, les choix que je vais faire car, si en plus des Belges, des étrangers, des retours d’avions, etc… Cela devient très compliqué. La gestion est plus saine ainsi.
Nous avons toujours prôné la continuité à Charleroi et c’est certain que nous restons aujourd’hui, dans ce paramètre-là. Le mercato a été très calme pour nous et comme j’ai toujours dit, je suis à Charleroi et au service du club et les mouvements qui se font ou pas, me donnent l’envie et la motivation de continuer à travailler positivement. Nous continuons à travailler avec le groupe mis en place et qui a prouvé jusqu’à présent qu’il pouvait faire des bonnes choses. L’important, c’est que cela dure. Nous avons gardé l’ossature et une certaine stabilité. Même si nous connaîtrons des moments plus difficiles, cette ossature doit nous permettre de nous en sortir.
Cette première place doit nous permettre avant tout, d’être fiers et annihiler les rires de certaines personnes issues du monde du foot. Être premier au classement, après cinq rencontres, cela ne signifie rien du tout mais, il ne faut pas rire pour autant de Charleroi et du groupe. On doit être fiers du travail des garçons. Nous avons évidemment comme objectif, que cela dure le plus longtemps possible. Cette fierté doit nous permettre de mieux travailler, d’avancer, de prendre conscience que nous sommes capables de faire de belles choses. Au niveau "valeurs" numérique ou projection dans le futur, cette première place devient aléatoire puisque nous n’avons joué que cinq matches. Il ne s’agit pas de se braquer sur cette place de leader et dire que nous sommes des champions. Nous devons continuer à travailler comme des ouvriers dans le sens noble du terme. Nous sommes premiers après cinq rencontres et Anderlecht est premier au niveau du statut en Belgique. C’est surtout ce parallélisme-là qu’il faut retenir. Cela permet d’avoir de la confiance, de moins douter à certains moments, d’avoir cette fierté de mettre Charleroi en évidence. On sait que tout est éphémère dans la vie, on va essayer de reculer cette barrière qui nous fera passer de l’autre côté.
Le transfert d’un joueur d’Anderlecht représente le budget global de Charleroi. Cela doit nous donner encore plus de forces pour rester debout avec les épaules bien en arrière et garder la fierté que nous avons: se dire que nous allons rencontrer un noyau d’une équipe où un seul joueur représente l’entièreté financière du groupe de Charleroi. Ensuite, c’est difficile de préparer un match contre Anderlecht à la sortie d’un mercato où il y a eu autant de mouvements dans ce club. Evidemment, nous avons quelques certitudes au niveau de certaines positions sur le terrain mais nous devrons nous adapter à certains paramètres qui nous sont inconnus aujourd’hui. C’est pour cela que je prône, contre n’importe quel adversaire, et à n’importe quel moment de la saison, la cohérence de notre organisation, de nos automatismes. Nous allons affronter une équipe avec beaucoup de forces : dans les 11, les 15, les 18, les 25. il faudra se reposer en priorité sur nos bases. En connaissant les qualités de notre adversaire, il faudra s’adapter au moment du match. Moi, en tant qu’entraîneur, essayer de faire un bon coaching.
Je ne peux encore dire si nous allons rencontrer un Anderlecht différent par rapport aux dernières saisons : il y a beaucoup de qualités, il y a eu pas mal de mouvements; dans les joueurs et dans les cadres. Je pense que Weiler est un entraîneur qui porte peu d’importance à la notoriété d’un joueur. Ce qu’il pense le plus, c’est d’avoir une cohérence de groupe, et je pense qu’il est entrain de la trouver. Ajouter à toutes ces individualités et leurs qualités, Anderlecht va réussir sa saison.
Le meilleur scénario à Anderlecht ? C’est très difficile à dire; la saison dernière, nous avons réalisé probablement notre meilleur match et cela n’a pas suffi… garder le zéro derrière, le plus longtemps possible, marquer à un moment bien précis où on aura les capacités de conserver cette avance mais bon, c’est sur papier tout cela. L’important, lorsque l’on se rend à Anderlecht, c’est essayer de revenir avec quelque chose : si c’est un point, c’est bien, cela nous permettra de conserver notre brevet d’invincibilité et ensuite, de continuer à conserver cette confiance en nous.
Avec les inconnues que nous avions au niveau du secteur offensif, avec des joueurs qui sont arrivés en retard au niveau de la préparation physique, avec David qui était quelque peu perturbé , Roman, qui n’avait pas beaucoup joué la saison dernière et Crist qui arrivait de France, nous n’avons pas pu nous reposer sur des bases offensives. Nous avons préparé notre saison sur l’organisation défensive dans différents systèmes. Dans des matches, comme à Sclessin, à un moment donné, on se base sur l’organisation et de garder le zéro derrière. Une équipe qui base sur l’offensive et qui marque, gagne des matches. Une équipe qui base son jeu sur une organisation défensive et qui peut garder cette organisation toute la saison, peut être championne. Je ne dit pas, pour autant, que nous pourrions l’être (rires)
Le dernier match m’a quelque peu rassuré. Nous avons eu la chance de mettre trois beaux buts même si le premier est inscrit par un défenseur. Ce but de Willems me fait autant plaisir que les deux buts de David, car cela veut dire que le garçon qui inscrit un but des trente mètres a pris confiance en lui et qu’il ose tenter.
La seule chose que je regrette, c’est le relâchement même s’il faut mettre en évidence la qualité des joueurs d’Eupen.
Mes choix pour la composition de dimanche sont liés à la forme du moment, à la prestation précédente, par rapport à l’adversaire. Contre Eupen, j’avais plus besoin d’un joueur qui évolue dans le dos des médians défensifs parce que Eupen est une équipe qui sort énormément de façon offensive individuellement et qui libère des zones. C’était le profil de Djamel. Maintenant, nous avons d’autres possibilités avec Benavente, on peut jouer avec un deuxième attaquant, Enes va revenir. Il y a pas mal de possibilités dans cette zone-là. »
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