" Comme nous ne sommes plus dans les six premières places, nous n’avons plus notre sort entre les mains. Nous ne sommes plus candidats. Maintenant, cette situation a tellement pesé sur les épaules de tout le monde, que l’on doit se rendre à Ostende pour essayer de faire un gros match, être libéré de toute pression…
Et pourquoi pas ? En football, tout peut arriver. Je tiens quand même à rappeler que par rapport à l’an dernier, nous nous trouvons quasi dans la même situation sauf que l’année passée, c’était avec une équipe, aujourd’hui, c’est avec deux autres que l’on se bat.
Je préfère ne plus parler de Poff1 pour le moment, faire contre Ostende, notre maximum, en faisant un gros match avec de la présence, de l’état d’esprit, en essayant de garder le zéro derrière, car finalement, c’est ce qui nous a fait défaut ces dernières semaines. Même si nous avions gagné contre Malines ou Zulte, nous avions quand même pris deux buts à chaque fois et dès que l’on ne réussit pas à marquer comme au Standard, on en a quand même pris trois. Ce dernier week-end, on mène au score et on en prend encore trois… Donc, nous nous sommes beaucoup penchés là-dessus, cette semaine. Et puis voilà, tout peut encore arriver, on ne sait jamais. Nous devons retrouver de la sérénité, c’est le plus important.
Je pense que chaque petite erreur que l’on commet, est payée cash. Nous ne sommes pas là, derrière pour corriger l’erreur du partenaire. Le premier but que nous prenons, dimanche dernier, ne doit jamais arriver. Le penalty est une erreur individuelle que l’on ne peut commettre dans un rectangle. Jusqu’alors, nous étions bien dans le match, nous avions effectué une superbe première mi-temps au niveau de la conservation du ballon et dans le fait qu’aucune occasion n’a été donnée à l’adversaire. Nous avons le bonheur de recoller au score et sur une simple perte de balle et donc une erreur individuelle, on se fait prendre de nouveau derrière. Ce sont des errements individuels qui à chaque fois, nous sont préjudiciables. On en revient à dire, que ce manque de sérénité, implique que nous ne faisons pas les bons choix et que nous nous faisons assassiner derrière. Nous devons corriger ce paramètre-là.
Mon message était pourtant passé auprès de mes joueurs, il n’a pas été appliqué pour telle ou telle raison : manque de sérénité, trop de précipitation, mauvais choix.. Quand ces consignes-là ne se retrouvent pas sur le terrain, ce n’est pas nécessairement à cause d’un message qui n’a pas été capté, il y a d’autres paramètres qui entrent en jeu. L’état d’esprit doit se retrouver aussi quand les choses vont un peu moins bien. L’état d’esprit de la deuxième mi-temps était plus faible. Les courses, les retours défensifs se font moins bien. Lors des deux buts de l’adversaire, nous avons perdu de la lucidité et de la sérénité.
Je ne me suis jamais senti en danger au Sporting de Charleroi par rapport à la communication et aux relations que j’ai avec la direction.
Je pense que la direction est assez cohérente, honnête et structurée pour me dire quand les choses ne vont pas. Jusqu’à présent, tout s’est super bien passé. J’ai juste lancé un message au monde du football pour obtenir une réaction derrière. Maintenant, le plus important pour moi, c’est le groupe. Nous verrons comment il va répondre. Ce sont des gens adultes, mûrs, qui savent prendre leurs responsabilités.
Je ne vais pas faire une analyse sur les changements que j’ai effectués la semaine dernière. La défaite est à remettre sur le collectif et sur l’une ou l’autre erreur individuelle. Quand un joueur revient d’une période de jeûne sportif, ce n’est pas évident pour lui, d’effectuer le meilleur match de sa vie. Je suis là pour effectuer des changements, les médias sont là pour critiquer les changements après. Évidemment, il y a eu défaite… L’objectif est aussi de garder le plus grand nombre, concerné. Si j’ai relancé certains joueurs, c’est qu’ils méritaient de l’être.
Nous avons des problèmes pour marquer, quel que soit le schéma mis en place. Si en plus, dans le schéma, on laisse des portes et que l’on encaisse trop facilement, cela n’arrange rien. Il faut peut-être repenser à des choses qui ont bien fonctionné quitte à sacrifier l’un ou l’autre joueur. Ce sera très important pour l’avenir et notamment contre cette équipe d’Ostende. Il faudra peut-être réinjecter de la fraîcheur et montrer que l’on n’a pas rejeté certains.
Si on part du principe, que l’on veut débuter le match avec un attaquant qui sait conserver le ballon et qui permet au bloc de remonter, de jouer plus court et dans les intervalles, alors, on utilise un gars comme Perbet ou Ferber. Si on veut jouer en bloc et partir en contre, on peut très bien jouer avec un seul attaquant comme David.
Je m’attends à avoir une équipe d’Ostende très solide. S’ils se sont qualifiés en Poff1, ce n’est pas pour faire de la figuration. Plus ils auront de points, mieux ce sera pour eux. Je suppose, que la semaine dernière, a été un accident de parcours. Je n’ai pas vu un Ostende semblable à ce qu’il a donné le reste de la saison. Ils étaient peut-être un peu moins bien. Je m’attends à ce qu’ils soient en forme et prêts pour battre Charleroi."
