F. Mazzu :  » Nous devrons jouer la rencontre comme de vrais guerriers. « 

22 juillet 2015
" Clément a une légère inflammation au niveau du psoas. Nous avons pris la décision de le mettre au repos ou en tout cas de le faire soigner du mieux possible à Monceau pendant toute la période où nous serons partis en Israël. J’ai confiance dans tout mon noyau. Le résultat du match "aller" contre le Beitar, n’influence en rien dans mon choix de "préserver" et soigner, mon joueur. Le joueur qui est moins performant ou qui est blessé, a une doublure. Je dispose de deux voir trois joueurs à chaque poste. Cela ne me pose aucun souci. C’est évidemment dommage pour le garçon, mais j’aurais à chaque moment une solution de remplacement. À la base, la doublure de Clément, c’est Jessy, mais il y a d’autres solutions aussi pour ce poste-là.
 
Je me trouve encore entre deux sentiments. Ce qui m’a plus dans le match "aller", c’est le fait que nous avons réussi à positionner le bloc plus haut que ce que nous avions fait à maintes fois l’année dernière, même si nous avons un jeu où nous sommes assez performants en contre-attaquants en partant de plus bas. Nous avons mis surtout en seconde mi-temps ce bloc plus haut avec du jeu et de l’intervalle. Donc, effectivement, si je veux partir de ce point de vue Là, je ne changerai pas grand chose. Maintenant, si j’estime qu’il est nécessaire d’avoir plus d’expérience ou en tout cas d’avoir des joueurs qui travaillent plus dans la récupération que dans le jeu offensif, je peux effectivement, changer l’une ou l’autre chose. Je suis donc entre deux chaises et cela ne veut de toute façon pas dire que ce que je ferai, sera la meilleure des solutions. Nous pourrons très bien changer en cours de partie, nous verrons.
 
Toutes les analyses qui ont pu être faites avant le premier match de coupe d’Europe, c’était la première fois que Charleroi jouait l’Europe après une vingtaine d’années, l’entraîneur, c’était "sa première", les joueurs qui avaient déjà joué l’Europe, n’étaient pas nombreux et finalement quand on voit les " joueurs expérimentés " qui n’étaient pas tous sur le terrain avec le résultat que nous connaissons… L’expérience est importante, c’est clair, mais nous avons une équipe très "joueuse", cela peut combler un manque d’expérience. Nous disposons de garçons qui ont de l’expérience comme Penneteau, Martos, Marinos, Dewaest, N’Ganga, Marcq, Tainmont, Pollet – peut-être pas pour ce dernier en , mais certainement certainement en D1- alors je ne pense pas qu’il faut en rajouter davantage. Au-delà de l’expérience, il y a aussi l’état d’âme et les émotions que vont procurer un match comme celui de jeudi. Il y aura une certaine effervescence, ce sera encore plus "chaud" que ce ne fut chez nous. Ce sont ces émotions-là qu’il va falloir gérer. Jeudi, ce sera vraiment un match de coupe d’Europe, car nous serons dans un stade très chaud, avec une grosse ambiance, avec un déplacement en avion, et c’est là que nous vivrons réellement la coupe d’Europe. Je n’ai pas senti, en tout cas, moi, en tant qu’entraîneur, une émotion particulière. Ce ne fut pas le cas pour la direction du club qui a effectué un travail énorme. Je n’aurais pas voulu être à leur place (rires). Comme l’a dit Francis, c’est un peuple, une nation qui a beaucoup de fierté et d’honneur et où les joueurs du Beitar vont s’attacher à réaliser une bonne prestation devant leur public. Nous devrons gérer tous ces paramètres-là. C’est pour moi, là, que commence la coupe d’Europe.
 
Je ne parlerai pas du tour suivant tant que nous n’y sommes pas. En football, tout peut arriver… J’espère que dans le vol du retour, nous pourrons fêter la qualification de Charleroi, mais avant cela, il y aura un très gros match à jouer. Le score du match "aller", nous n’y pensons pas. Nous devrons jouer la rencontre comme de vrais guerriers.
 
Nous jouerons à 20h00, heure locale sous une température importante, c’est un paramètre à tenir compte. Le Beitar a joué face aux Kazakhs sous 45 degrés. Ce sont des conditions habituelles pour eux. Il faisait assez lourd au match aller et en stage, contre Willem II, et cela n’a pas trop embêté nos joueurs. Nous allons, avec la cellule médicale-kiné,les préparer à cela. Nous ferons le maximum pour les mettre dans les meilleures conditions possibles.
 

Je n’aime pas utiliser le mot "craindre" qui implique un influx négatif. Il s’agira – et je le rappellerai aux joueurs – d’être attentifs et de gérer leurs émotions par rapport à des décisions qui peuvent être en notre défaveur. On doit s’y attendre. Moi, en premier, même si je n’ai jamais eu trop de problèmes avec le corps arbitral, je devrais rester le plus calme possible et de ne pas transférer de l’énervement négatif à mes joueurs. À nous d’avoir la capacité de gérer ce paramètre."