"Comme j’ai toujours dit, lorsqu’un nouveau joueur arrive, il doit apprendre à connaître le groupe, la philosophie de jeu et apprendre à connaître son entraîneur. L’entraîneur, de son côté, doit voir comment le garçon évolue et comment il vit dans le groupe. Je me donne une semaine et ensuite nous verrons. Physiquement, Karel Geraerts est très bien. C’est aussi cela qui nous a poussé à lui dire que c’était ok, pour venir chez nous. Il a passé tous les tests et les résultats sont plus que bons. Même si nous sommes dans une situation délicate, le sélectionner pour le Lierse n’aurait pas été une bonne idée. Il ne faut pas agir dans la précipitation.
Karel Geraerts a le profil que je souhaitais, au niveau de l’expérience. Il a plus de 350 matches en D1 et étant néerlandophone, il possède cette mentalité, cette grinta et cet engagement propres aux Flandriens. C’est le genre de joueur qui manquait dans le noyau. Ce n’est pas parce que Karel arrive que ce sera un complément ou un concurrent en plus ou en moins. Tous les joueurs sont des compléments et/ou des concurrents, les uns pour les autres. Tout ce que j’espère, sur le terrain ou dans le vestiaire, c’est qu’il amène une âme supplémentaire au groupe.
Une victoire apaiserait, un peu, ce qui nous entoure. Ensuite, ce qui m’importe est de retrouver de la régularité dans le groupe et dans nos prestations. À l’exception du match face au Standard, nous avons vu de bonnes choses. Ce qui nous a perturbés et amenés à cette effervescence négative, autour de nous, ce sont de petites périodes de matches où nous manquons de sérénité, où nous ne défendons plus vers l’avant, mais où nous reculons, où nous manquons de prises de décisions et de bons choix. Si nous sommes capables de pratiquer un beau football durant 45 minutes, c’est que les qualités sont là. Ce qui est important, pour moi, ce soir, c’est de trouver de la régularité dans ses qualités durant nonante minutes. Pour ma part, je ne dirai jamais la veille, ou la semaine qui précède un match, que nous sommes obligés de gagner. Ce sont des paramètres qui amènent une pression inutile.
Il est évident que nous allons là-bas pour gagner. Cependant, si nous ne gagnons pas, mais que nous montrons un beau visage, de la régularité, ce sera déjà un point positif. Je reste quoi qu’il arrive derrière mes joueurs. Dans des moments difficiles, il est important d’être encouragé. Quand on voit l’envie, la volonté et le bon état d’esprit qui règnent aux entraînements et que les résultats ne suivent pas, les encouragements sont plus importants que les éloges lorsque tout va bien. Je peux vous assurer que si nous pouvons transférer ce qui se passe aux entraînements lors des matches, nous sortirons de ce trou où nous sommes, aujourd’hui.
Le Lierse est une équipe qui a donné beaucoup de fil à retordre à Bruges et qui a battu Ostende. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, mais le groupe dispose de beaucoup de qualités techniques. Ils sont consistants et ont une plus belle image que la saison dernière. Les joueurs connaissent leurs adversaires et savent qu’ils doivent être prêts à jouer contre un très bon Lierse.
Quant à la venue d’un défenseur central, j’attends de finaliser mes discussions avec la direction et de voir si, budgétairement, cela est possible. Suite à la blessure et la longue indisponibilité de Jonathan Vervoort, nous avons un joueur en moins et si la possibilité existe, un joueur de plus à cette place ne me déplairait pas. Ce n’est nullement un constat d’échec, mais nous réalisons que dans certaines zones de jeu, il y a un joueur en moins."