F. Mazzu : réactions d’après match.

30 mai 2016
 
 
 
" Si on me dit que la carte rouge est méritée, alors la victoire de Genk est largement méritée par rapport au nombre de situations, au football qu’ils ont mis en place aujourd’hui. Maintenant, la plus grosse déception est que nous n’avons pas su rivaliser à 11 contre 11 pendant tout le match. Peut-être, aurions-nous pu produire autre chose. Nous savions que Genk allait pousser, se créer beaucoup d’occasions. Nous n’avions pas pensé que nous allions jouer en infériorité numérique si vite. Ajouté à la perte de deux joueurs importants ; l’un pour suspension, l’autre sur blessure… Vu les risques de changements offensifs effectués en avançant dans le match, cela devenait très difficile même si nous sommes parvenus à recoller au score. Genk devait à ce moment-là encore scorer deux fois. Ce troisième but prit juste avant la mi-temps, nous a coupé les jambes.
Jouer à 11 contre 11, ici, c’est déjà très difficile… À 10, c’est quasi impossible. Je pense que Bruges et Anderlecht ont connu la même mésaventure.
Au-delà de tout cela, j’ai félicité mes joueurs. Je pense que ce groupe, par rapport à ce qu’ils viennent d’effectuer depuis trois mois, mérite le plus grand respect. De plus en plus, ce groupe est respecté dans le monde footballistique belge, et cela, personne ne leur enlèvera : c’est déjà un très gros point positif.
Je suis déçu également dans le fait que nous aurions pu nous qualifier deux années consécutives pour les tours préliminaires de la Coupe d’Europe, ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire du club, mais c’est surtout pour le groupe qui s’est relevé depuis trois mois et qui aurait mérité d’avoir cette récompense par rapport à la manière et l’état d’esprit qu’ils ont mis.
 
 
En ce qui concerne la titularisation dans le onze, de Guillaume François, j’attends que l’on me dise qui j’aurais pu mettre d’autre à ce poste-là : Zajkov a joué 90 minutes il y a deux jours, il a pris l’avion, est revenu hier ; c’était vraiment en cas de gros soucis en fin de match ou si nous devions préserver le score , qu’il aurait joué. En ce qui concerne Damien Marcq : avec le jeu dans les intervalles que Genk a, les rentrées à l’intérieur, le jeu ouvert de Buffel et de Bailey, il était trop important dans l’entre-jeu. François a donné des garanties aux entraînements. Il ne faut pas oublier une chose : il ne jouait pas contre de la choucroute, il jouait contre un des meilleurs flancs gauches, si pas le meilleur de Belgique qui a d’ailleurs déclaré qu’il voulait devenir le meilleur joueur du monde. Guillaume ne l’a pas encore déclaré. Cela tombe, Clinton Mata et Stergos Marinos auraient eu les mêmes soucis. Quand on fait l’analyse d’un joueur, on doit aussi analyser l’adversaire et aujourd’hui, celui-ci était de très très grosses qualités.
À partir du moment où j’avais pris la décision de faire jouer Damien, on se doutait que cela allait pousser, j’avais besoin de deux "six" pour colmater les brèches et les couvertures avec les arrières latéraux, j’ai pris le choix de prendre Enes, car pour moi, il avait été meilleur que Ninis, jeudi dernier.
Lorsque l’on est des compétiteurs et que l’on joue pour des titres, pour gagner quelque chose, cela ne me dérange pas d’enchaîner des saisons où on a moins de congés et moins de vacances. Si on ne pense pas comme cela, alors autant ne pas jouer le top six ou de jouer à fond pour gagner les Poff2. Maintenant, les faits sont là et effectivement, tout le monde va pouvoir se reposer un peu plus et redémarer une saison normalement, si je puis dire.
Baby ne s’est pas entraîné les deux jours, on l’a "glacé", il avait encore une gêne aux ligaments. Nous n’avons pas pris le risque de le faire démarrer pour ne pas devoir le changer trop vite. Aujourd’hui, cela allait beaucoup mieux, on avait prévu de le faire jouer une vingtaine de minutes en cas de besoin.

Quand on perd, je ne peux en vouloir qu’à moi-même. En ce qui concerne la faute de Nicolas, l’arbitre a fait un choix. S’il estime qu’il y a carte rouge, ce n’est pas un problème. Par contre, sur la deuxième, psychologiquement, je pense qu’il y a moyen de mieux faire. "