F. N’Ganga : « Reprendre là où ma saison s’était arrêtée est un symbole. »

24 juillet 2014
" Reprendre là où ma saison s’était arrêtée est un symbole, un signe du destin. Cela s’était arrêté sur un point noir, ce serait bien de recommencer sur un point positif.  Avec le brassard m’incombent de nouvelles responsabilités. Je suis heureux que le staff et la direction m’aient choisi. De mon côté, je vais tout faire pour que les choses se passent bien et pousser mes coéquipiers vers le haut, de manière à vivre une belle aventure cette saison. 
 
Je ne suis pas gentil avec moi-même. Je ne me pardonnerai rien, même si certains estiment que, suite à ma blessure, j’ai le droit de ne pas être à 100%. J’ai envie d’être au top le plus vite possible et d’apporter le meilleur de moi-même à l’équipe le plus rapidement. C’est ainsi que l’on arrive à franchir des paliers et à progresser :  En mettant la barre haute et en ayant des ambitions. Je sais que je reviens d’une longue convalescence, mais ce n’est pas pour cela que je dois me cacher derrière.
 
Je m’estime prêt pour commencer le championnat et faire une grosse saison. Cette coupure, la saison passée, m’a affecté, car je réalisais de belles choses et je voyais que je pouvais apporter plus encore à l’équipe. Ce qui m’a fait le plus mal est d’avoir été arrêté dans cette dynamique positive. Maintenant, j’ai envie de retrouver cela et d’apporter ce que je n’ai pas pu donner l’an dernier. 
 
L’effectif reflète les ambitions de la direction. Le Sporting veut progresser et retrouver son aura du passé. La concurrence à chaque poste prouve que Charleroi a des prétentions humbles, mais réelles. À présent, il faut prendre les choses match par match, mais je pense que le club peut réaliser quelque chose de bien.
 
Quel que soit l’accueil que je recevrai au Standard, cela reste un match de foot. Quoi qu’il se passe, que je sois conspué ou hué, cela ne m’atteindra pas. Ce n’est pas mon public, donc cela ne me pose pas de problème. Les joueurs adverses peuvent venir me provoquer, j’ai assez d’expérience pour savoir de quelle façon réagir. J’ai déjà vécu des matches à haute tension comme celui-là, notamment en sélection. Je connais cette pression et cela ne me fait pas peur du tout. 
Qu’ils me crient dessus où hurlent, cela ne m’atteindra pas. Il y a cependant une limite à ne pas franchir, c’est la limite discriminatoire. Cette limite fut, d’ailleurs, franchie l’an dernier, d’où mon geste…. 
Une fois cette frontière dépassée, cela devient compliqué. Mais il faut faire abstraction de tout cela et se concentrer sur le football.
 
Je trouve le Standard très bon dans la communication. Être décimé avec un budget de 35 millions et se présenter en victime, face au "petit" Charleroi, c’est très bien. De notre côté,nous ne faisons pas attention à cela. Nous connaissons le Standard et savons quels joueurs ils possèdent. Nous savons qu’il s’agit d’une équipe redoutable et ce malgré les départs de certains joueurs. Leur noyau est assez important pour pouvoir pallier à tout cela. 
 
Un derby reste un derby. Quand tu appartiens à une équipe, tu appartiens à un club, à une région et à une histoire. Aujourd’hui, je pense faire partie de l’histoire du Sporting de Charleroi. La rivalité entre les clubs date de décennies. Tout cela fait partie du folklore du football.  
Étant zèbre depuis trois saisons, je connais l’engouement qui entoure ce derby. Lorsque tu rencontres des supporters, le match face au Standard est l’un des premiers sujets abordés. Tu ressens qu’il existe quelque chose de fort dans cette confrontation."