" Durant cette période de congé qui approche, les joueurs ont surtout besoin de repos. Le meilleur des médicaments : c’est le sommeil.
Par la suite, un programme leur sera remis avec un activité déterminée, programmée, avec des temps de courses, d’étirements, de musculations…
Dans ces programmes, il y aura des entraînements spécifiques pour certains joueurs. Par exemple, pour les blessés, il y aura des spécificités à respecter.
Il y aura un planning à respecter avec la durée, l’intensité. Tout cela est une ligne de conduite qu’ils devront appliquer.
Afin de vérifier si les joueurs ont suivi leur programme, le meilleur outil est l’œil lors du premier entraînement.
Il existe des cardio-fréquencemètres, de la marque Polar qui permettraient également de vérifier leur travail. Ce sont des ceintures qui entourent le thorax et qui enregistrent les pulsations cardiaques par rapport à l’effort proposé. Ces informations sont recueillies par une montre, le cardio fréquencemètre, qui enregistre l’entraînement réalisé. Nous pourrions en équiper les joueurs, mais cela dénoterait de notre façon de travailler. Notre marque de fabrique est d’avoir confiance l’un en l’autre.
À la reprise, des tests médicaux seront réalisés et des tests d’efforts seront effectués durant la préparation.
À côté de cela, il y a des mesures très simples à faire et qui révèlent tout excès : le poids et le pourcentage de graisse. Cela ne trompe pas.
Je trouve qu’il faut conscientiser le joueur en lui expliquant que son corps est son outil de travail.
En finale de cette saison, je ne peux être que satisfait de la condition des joueurs. Il suffit de regarder le nombre de fois où nous avons terminé à dix et le nombre de fois où nous l’avons emporté.
Idem pour les fins de matches. Il ne suffit pas d’avoir un état d’esprit. Si la machine ne suit pas, avec la meilleure volonté du monde, ça ne marche pas.
Lors de nos derniers matches, nous aurions pu jouer vingt minutes en plus. Samedi, le but de Chevalier est inscrit, car il se trouve à la place de Fauré, qui fut malheureusement exclu quelques minutes plus tôt. Sans cela, je suis persuadé que nous revenons au score.
Pendant ces vacances, je déconseillerai le ski alpin aux joueurs (rires)…. Plus sérieusement, je leur conseille de faire leur vie et de profiter. Évidement, s’ils font de l’escalade et qu’ils chutent, il y a un risque. C’est à eux à ne pas prendre de risques durant leurs activités.
Alors que certains se prélasseront sous des paysages exotiques, de mon côté, je resterai en Belgique. Mes enfants étant en obligations scolaires, je ne pars pas et commencerai à travailler sur la préparation de la future saison. En août, je m’offrirai peut-être quelques jours en famille. Mais il n’est pas question de partir sans eux.
J’ai beaucoup participé à la préparation de la prochaine saison, c’est mon fond de commerce. De Juin à Septembre et en Janvier-Février, c’est là que la part de travail de la préparation physique est la plus importante.
Nous nous sommes tous réunis pour un brainstorming, une réflexion commune à l’élaboration de ce programme pour qu’il soit le meilleur possible pour eux."
Que ce soit Felice, Mario, Michel, Marc Antoine, le kiné, Etienne et Fred Borlée. Nous nous sommes tous concertés pour établir ce planning.
Le secret chez nous est que chacun garde sa place et c’est pour cela que nous irons loin, la saison prochaine.
Chacun est conscient du rôle et des responsabilités de l’autre. Il n’y a pas d’ego surdimensionné, il y a une grande solidarité et j’aime beaucoup cela.
Lors de la reprise, cela fera la 19e saison que je débuterai. Il serait triste de ne pas avoir un schéma de reprise. Bien évidement, un programme se dessine et un fil rouge apparaît. Des entraînements sont déjà prêts, mais la machine humaine reste une grande surprise. Un joueur peut répondre différemment selon l’entraînement proposé. L’état d’esprit, de forme ou de fatigue peuvent intervenir… Les préparations peuvent évoluer selon les signes de fatigue.
La qualité principale, dans nos métiers, est le sens de l’observation. Selon les signes extérieurs de fatigue, il faut savoir qui est heureux, qui est malheureux, qui est en pleine forme…
Les nouveaux, quant à eux, seront directement intégrés dans le groupe. C’est le meilleur moyen de faire partie d’un groupe qui se connaît depuis quelque temps."
