Cette interview de Harlem « Bison » Gnohéré a été réalisée avec la collaboration les internautes, qui ont pu lui poser leurs questions sur le forum des supporters du RCSC.
En voici quelques extraits choisis.
Nous vous invitons, par ailleurs, à découvrir l’intégralité des questions et réponses de l’interview sur le site www.allezleszebres.be
Harlem, peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?
«J’ai passé trois ans au centre de formation de Cannes, puis un an à Caen et à Troyes. A 18 ans, je suis parti en Suisse pour jouer en 3e division. Par la suite, un ami m’a dit que l’Excelsior Virton cherchait un attaquant puissant et c’est comme ça que je suis venu en Belgique. Enfin, il y a le Sporting de Charleroi.»
D’où vient ton surnom ?
«C’est le Directeur sportif de Virton qui me l’a donné. Le jour où il m’a vu arriver, il a dit que j’avais le gabarit d’un bison. C’est de là que c’est parti.»
Quel est ton meilleur souvenir sportif depuis tes débuts ?
«C’est ma première sélection en équipe de France –16 ans, en 2002. L’entraîneur René Gérard m’avait fait confiance contre le Portugal. En tout, j’ai été sélectionné 9 fois. Mais la première fois que j’ai porté le maillot de l’équipe de France, c’est mon meilleur souvenir.»
Est-il vrai qu’en début de saison, tu aurais pu signer à Eupen ? Les Germanophones doivent se mordre les doigts. Qu’est ce qui a fait pencher la balance en faveur du RCSC ?
« Oui… Leur entraîneur m’a contacté en début de saison. Mais il n’est pas resté très longtemps là-bas, si bien que finalement, je n’ai pas signé. Et ensuite, Frank Defays m’a conseillé de signer plutôt à Charleroi. J’ai suivi son conseil.»
Quel objectif sportif t’étais-tu donné cette saison ?
«Je m’étais fixé pour objectif d’inscrire 10 buts et de jouer le plus de matches possibles. C’était déjà pas mal pour une première saison en D2. Aujourd’hui, j’ai marqué 15 buts, donc pour moi c’est magnifique.»
N’as-tu pourtant pas douté au début, quand ça allait moins bien ?
«Oui, à un moment je me disais que je pouvais jouer et on ne me faisait pas toujours confiance. Quand on m’a fait confiance, lors du match contre Tirlemont, j’ai marqué. C’était probablement le déclic qui a lancé mon deuxième tour.»
Tu avais faim de revanche après le premier tour…
«Oui et je l’avais annoncé que je voulais absolument faire un gros deuxième tour. Pour l’instant, la moitié du chemin est faite. J’espère que l’on sera champion pour que le travail soit complètement accompli.»
Tu te rapproches de Gueye au classement des buteurs. Est-ce un objectif de terminer meilleur buteur de la ligue ?
«Le plus important, c’est qu’on soit champion. Bien sûr, être le meilleur buteur de la ligue, ce serait bien sur le plan personnel… mais le principal, c’est le titre. Après, on verra bien.»
Parlez-vous tout de même de cela avec Moussa à l’entraînement ?
«On se taquine, mais il n’y a pas de rivalité. On rigole en se disant que s’il y avait un penalty lors du dernier match et si on était à égalité, qui des deux le tirerait. Des choses comme ça… rien d’autre. On se soutient plutôt mutuellement : Moussa me soutenait quand j’étais un peu dans le trou, en début de saison… et maintenant qu’il est blessé, il m’encourage encore plus pour que je marque davantage de buts.»
Comment expliques-tu ce renouveau lors du deuxième tour ?
«Je l’ai déjà dit, c’est en grande partie grâce au coach Notaro qui m’a beaucoup fait travailler devant le but. Il me parle beaucoup et me conseille aussi. Il est pour beaucoup dans ma réussite actuelle.»
Et comment se passent les choses avec Monsieur Van Wijk ?
«Mes rapports avec le coach sont bons. Cela se passe très bien. Il nous fait beaucoup travailler devant le but. Personnellement, il me demande de ne pas trop décrocher et de rester dangereux devant. J’essaie de suivre ses conseils. Il m’a fait confiance dès le départ… et on voit le résultat.»
Que penses-tu du public carolo ?
«Personnellement, un public pareil, je n’avais jamais connu ça. Cela me motive encore plus. Je n’avais jamais joué devant autant de spectateurs. Contre Eupen, nos supporters ont vraiment été impressionnants. Quand on voit ça, on a envie de se défoncer pour eux et de marquer plus de buts. Cela faisait vraiment chaud au cœur. D’autant plus que ma famille était présente, ce soir-là. C’était la première fois qu’ils voyaient ça. Entendre les supporters scander mon nom, c’était formidable pour eux. Et en plus, on a gagné… c’était donc une double joie.»
Les joueurs sont-ils conscients qu’ils peuvent écrire la première ligne du palmarès du Sporting de Charleroi ?
«Oui, d’ailleurs Mario Notaro nous motive en nous le répétant souvent. On espère tous entrer dans l’histoire du Sporting de Charleroi.»
Charleroi champion, tu y crois ?
«Oui, nous avons les cartes en main.»