K. Belhocine : « Il a manqué le dernier geste… »

4 août 2019

"Courtrai, comme nous, étions bien entrés dans le match. On a eu ce penalty qui nous a permis d’ouvrir le score. Je ne peux pas dire que l’on méritait, en première mi-temps, d’être devant. On s’est procuré, quand même, trois occasions nettes de pouvoir déflorer la marque, et, ensuite, de pouvoir l’aggraver. Quand on est à l’extérieur, on doit pouvoir faire mieux, et, peut-être, pouvoir tuer le match en première période.

Ensuite, en seconde mi-temps, Courtrai est revenu avec de meilleures intentions. Ils ont bien joué, ils nous ont poussés dans nos derniers retranchements et ils se sont créé des occasions. Et ils ont égalisé sur une phase où on aurait pu mieux faire. Mais, ils ont tout fait pour revenir au score. Sur l’action qui précédait, on était en possession du ballon – on jouait déjà un long ballon –, on était en bloc devant un adversaire qui jouait franchement. Dès qu’on avait le ballon, il fallait pouvoir mieux l’utiliser et ne pas le rendre à l’adversaire qui, lui, profita d’un ballon à contretemps afin de se le réapproprier. C’est un but où on s’aperçoit qu’il y a des corrections collectives à faire, au niveau défensif. Comme je le dis à mes joueurs, s’il n’y avait pas d’erreurs, il n’y aurait pas de buts et s’il n’y avait pas de buts, on n’aurait pas de boulot.

Ensuite, malgré tout, on est parvenu à rester compacts, à se créer deux nouvelles très nettes opportunités où on pouvait reprendre l’avantage. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. En conclusion, les deux formations auraient pu revendiquer la victoire et, en tant qu’entraîneur du Sporting de Charleroi, quand on se crée autant d’occasions en déplacement, on doit pouvoir, malgré un match difficile, revenir avec plus qu’un point.

Je sais que ça ne reflète pas tout à fait la physionomie du match mais, en nombre d’occasions, quand on se produit sur le terrain d’un adversaire, ça fait quand même beaucoup.

Lorsque nous nous sommes retrouvés dans ces situations intéressantes, nous n’avons pas eu le bon geste. Si on se renforçait, peut-être que l’attaquant qui viendrait nous rejoindre n’aurait pas fait le bon geste, non plus. Ce que je veux dire, c’est que si c’était si simple de conclure, on serait tous, attaquants.

Comme nous le lui avions demandé, Massimo Bruno a réussi, notamment, à mettre des ballons extraordinaires dans la profondeur avec lesquels on devait pouvoir finir. Maintenant, on a déjà tous vu de grands attaquants manquer le même type d’occasion. Si on doit avoir un avant supplémentaire, on l’aura. Mais ce soir, je ne peux pas jeter la pierre à mes attaquants car ils ont beaucoup travaillé, il a juste manqué le dernier geste, dans la finition.

J’ai choisi de faire rentrer Chris (Bedia) au lieu de Jérémy (Perbet) pour une question de jeu dans la profondeur et parce qu’il avait été sacrément bon, durant la semaine. Avant qu’il ne monte, Courtrai poussait énormément et on arrivait à ressortir par des contres, comme ça s’est passé sur la fin. Chris pouvait donc nous aider dans ce style de jeu et dans les moments un peu plus difficiles, quand on mettait un ballon par-dessus pour, ensuite, essayer de le garder et ressortir le bloc, en situation de reconversion offensive.

Par ailleurs, j’ai choisi de réitérer ma confiance en Cristophe (Diandy) car il la rend bien, à nous et à l’équipe. Il court, il travaille, il gagne des duels, il parle… Quand vous accordez votre confiance à un joueur et qu’il vous la restitue, ce n’est que du positif, pour lui et pour le groupe. Je ne peux souhaiter que cela perdure.

Je suis content que l’on reconnaisse le travail du groupe au travers, notamment, des deux exemples que sont Massimo Bruno et Mamadou Fall. Comme je l’ai expliqué à Massimo durant la semaine et avant le match, c’est parce qu’il fait tous ces efforts défensifs, pour l’équipe, qu’il est aussi bon offensivement. Ça lui permet, toujours, de rester dans le match et de se sentir important, d’avoir de la clairvoyance. Et cette clairvoyance lui permet de faire ces efforts défensifs."