Kamen 2019 – C. Diandy : « Tout se passe super bien… »

10 juillet 2019

 

Avant toute chose, Cristophe, "Na Nga Def" ?

(Rires) "Aaah ! Très bien ! "Na Nga Def", cela veut dire "Comment vas-tu" en Wolof, c’est une langue officielle au Sénégal. À part cette langue, nous avons notre dialecte qui est le Diola.

C’est un dialecte de la Casamance, qui se situe dans la région de Ziguinchor au Sud du pays, d’où mes parents viennent."

Eh bien, c’est une belle introduction pour cette interview, Cristophe… Depuis quand es-tu sur le sol belge ?

"Je suis arrivé très exactement en Belgique le 13 janvier 2009. J’ai fait des essais avec les Jeunes d’Anderlecht et après trois mois, j’ai signé un contrat pro."

Tu as joué au Yeggo ASC de Dakar avant de venir à Anderlecht…

"Non, c’est une erreur, mon dernier Club était Génération Foot – où je suis resté pendant 2-3 ans –, un club formateur qui évoluait en divisions inférieures. Je n’ai jamais joué à Yeggo. Cheikhou Kouyaté (qui évolue actuellement à Crystal Palace et qui était déjà à Anderlecht en 2008, ndlr) y a joué et le fait que je le connaissais – bien avant que je n’arrive en Belgique –, les gens ont pensé que j’étais avec lui à Yeggo."

Et puis, tu as été en prêt à l’OHL, tu as joué un an au RAEC Mons… avant de revenir à Charleroi. Sais-tu que tu en es à 182 matches sous la vareuse du Sporting, dont tu es devenu un pilier ?

"Je sais que j’ai fait pas mal de matches mais je ne pensais pas avoir atteint ce nombre !"

On espère pouvoir te fêter pour tes 200 matches au Sporting, la saison prochaine…

"C’est ce que j’espère, aussi !" (rires) 

Tu te souviens des buts que tu as marqués, depuis que tu es au Sporting ?

"J’en ai marqué un en Coupe de Belgique (premier but à la 26’ contre Bocholt, victoire 5-0 le 21/09/2016, ndlr), contre le Lierse (second but à la 8’, victoire 6-0 le 20/12/2014, ndlr) et contre Genk (le but de la victoire 2-1, à la 82’, le 26/10/2016, ndlr)."

Mais tu es incollable !

(Rires) "C’est normal que je m’en souvienne, je n’en ai pas marqué beaucoup !"

Ce qui est bien, c’est que ces buts ont, à chaque fois, engendré des succès… On se souvient, notamment, de ce splendide goal contre le KRC Genk…

"Oui, c’était la folie dans le stade, j’avais marqué dans les dernières minutes du match. J’avais tenté un tir de loin, du gauche. C’était un poteau rentrant, un beau but."

On sait bien que tu occupes, le plus souvent, le poste de milieu récupérateur mais tu as commencé en tant qu’arrière gauche…

"C’était du temps d’Anderlecht. Il y avait eu des blessures et, lors d’un match de Coupe de Belgique, on m’avait aligné à ce poste-là. Je ne m’en étais pas mal sorti mais, franchement, je n’aime pas trop. Je préfère beaucoup plus jouer au milieu."

Tu as dépanné également en tant que défenseur central…

"Oui, bien sûr, quand tu joues milieu de terrain et que tu as un certain gabarit, tu peux jouer les deux. Ce n’est pas pareil mais c’est le foot et si tu as l’opportunité de jouer à différents postes, c’est tant mieux pour l’équipe."

Quand tu étais gosse, tu t’imaginais devenir footballeur pro ?

"Non, pas du tout, car pour mes parents, c’étaient les études, d’abord. Quand j’ai commencé à grandir, j’ai joué dans les quartiers. Des gens m’ont remarqué et m’ont apprécié, ils ont vu que j’avais des qualités pour jouer au foot.

Moi aussi, j’aimais le foot, je l’ai appris dans la rue et j’ai participé à des tournois inter-quartiers. J’ai dû faire un choix entre les études et le foot… Ensuite, je suis parti à Génération Foot ou j’ai été bien formé. On connaît la suite…"

On suppose que tu es impatient qu’une nouvelle saison commence… et de la connaître avec un nouveau staff…

"Felice Mazzù a fait son temps et je pense qu’il avait des envies de partir. Voilà, c’est comme ça. Un coach ne peut rester éternellement dans le même club. Un nouveau staff vient de se former et ça se passe super bien, dans l’ambiance et dans le travail, aussi. Je ne peux que souhaiter que ça continue comme ça…"