Felice Mazzù : « On aurait au moins mérité le point. »
« Tout d’abord, je tiens à féliciter mon collègue. D’une part, parce que cela fait du bien à cette équipe d’Eupen de quitter la dernière place. Ensuite, parce que j’ai un énorme respect pour mon collègue, j’ai été très heureux de le rencontrer, pour la carrière qu’il a faite comme joueur. Bien évidemment, je lui souhaite de faire la même carrière comme entraîneur.
Nous sommes assez frustrés du score. Même si, en phase de finition, mes joueurs n’ont pas toujours fait les bons choix, je pense qu’en première mi-temps, nous avons eu assez de situations pour marquer un but. Je ne dis pas pour mener car nos adversaires ont eu aussi deux situations très dangereuses sur centres, avec ces deux ballons qui sont passés devant notre gardien.
Les gars se sont dépensés, ils ont tout donné physiquement, sur un terrain pas facile pour les deux équipes, parce qu’Eupen a aussi des joueurs où ils pourraient évoluer d’une autre manière, avec une autre surface. D’un point de vue footballistique, pour les deux équipes, ce n’était pas facile de réussir chaque geste et chaque action. On a dû d’abord maîtriser le terrain avant de maîtriser le ballon. On a poussé, Eupen est ressorti en contre l’une ou l’autre fois, ils ont eu la chance de marquer ce but; nous, nous n’avons pas réussi à en marquer un, nous avons manqué d’efficacité.
Pour ce premier match qu’il a commencé, Romain Grange a fait 60 bonnes minutes. Il donne des phases arrêtées comme je n’en ai pas vu chez nous depuis longtemps. Il a eu quelques belles situations, il a un bon volume de jeu. Puis, il s’est éteint, c’est normal par rapport, peut-être, à un manque de rythme.
Je n’en veux surtout pas aux joueurs parce qu’ils ont donné, ils ont couru, ils ont essayé du jeu long à la fin, de jouer par les côtés, comme nous avions demandé, pour contourner la défense. On a été peut-être un peu brouillon à certains moments mais, en tout cas, au niveau de la dépense et de la volonté, je pense que les joueurs ont fait ce qu’ils devaient, si ce n’est au moins mettre un but.
Je pense qu’avec le contenu, la volonté et l’état d’esprit que joueurs ont montrés, on aurait au moins mérité le point.
Maintenant, il n’y a rien de mal fait, on doit continuer à travailler et à partir de ce jeudi, relever la tête pour préparer notre match important de ce samedi contre l’Antwerp. »
Claude Makelele : « Le Sporting est du même niveau que Bruges. »
« Merci du compliment, Coach, c’est gentil. Mon collègue a tout résumé au niveau de cette rencontre, des deux côtés. Ce que je retiens par rapport à ce match, c’est la mentalité de mes joueurs qui se sont bien mis défensivement, pendant 90 minutes, on a travaillé tactiquement pendant toute la semaine.
Nous savions que nous allions tomber face à une très très bonne formation du même niveau que Bruges, je l’ai dit dès le départ. Elle mérite même d’être à la première place.
Personnellement, je suis satisfait que nous avons pris trois points. On est sorti de la zone, ce n’est pas définitif. Le plus important, c’est de bien réagir pour le deuxième match. Ensuite, je suis content pour mes joueurs, qu’ils retrouvent le sourire. C’est très important pour reprendre les entraînements ce jeudi, préparer le match important de ce samedi et travailler pour la suite du Championnat.
À propos de Mamadou Koné, il joue vraiment pour le plaisir de jouer. Depuis qu’il est arrivé chez nous, c’est un joueur qui s’est très bien et très vite adapté vis-à-vis de ses partenaires. C’est un joueur très talentueux qui nous apporte de la vitesse devant, c’est ce dont nous avions besoin. Je suis content pour lui qu’il reprenne du plaisir à jouer au football. Il est en train de s’épanouir et j’espère qu’il nous apportera encore beaucoup plus offensivement mais je ne suis pas inquiet pour lui.
À chaque match, ce sera comme une finale pour essayer de rester en première division. Jouer dans ces conditions comme celles-là, en étant la lanterne, avec de jeunes joueurs, c’est souvent difficile de pratiquer un vrai football. Nous avons de très bons joueurs qui peuvent le faire et nous les encourageons à progresser. Je pense que c’est dans le jeu que l’on s’en sortira. »
