Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.
Eupen – Charleroi : la préface
Pour la 12 ème journée de Pro League, les Zèbres se déplacent au Kehrweg pour y affronter la KAS Eupen, ce samedi 28 octobre 2023. Les deux équipes s’élanceront à 18h15 sous la direction de Monsieur Jasper Vergoote.
Focus sur l’adversaire
Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, le club phare des Cantons de l’Est est lié à un pan de l’Histoire du Sporting pour, au moins, deux événements qui auront marqué son parcours. Tout d’abord, pour les plus anciens supporters qui s’en rappellent, lorsque le Mambourg accueillit Rainer Gebauer, l’un de ses attaquants les plus emblématiques, en 1974 et qui y resta l’espace de six saisons. Ensuite, pour un souvenir qui nous ramène au terme de la saison 2010-11 où les Pandas précipitèrent les Zèbres en D2 le soir d’un triste samedi 23 avril 2011 suite à un partage insuffisant (2-2, les buts carolos avaient été inscrits par Abraham Kumedor à la 90’+1’ et Dudu Biton à la 90’+2’). Les Pandas, eux, furent versés dans le tour final de D2 avec Lommel, Waasland-Beveren et le RAEC Mons contre lesquels ils ne recueillirent aucun point. La sentence fut donc sans appel et si les Zèbres firent l’ascenseur pour fêter un titre de D2 anthologique, Eupen dut attendre la saison 2016-17 pour à nouveau reprendre le chemin du Pays Noir ! Depuis, la KAS a toujours dû regarder plus derrière elle que devant pour se maintenir (13ème en 2016-17, 15ème en 2017-18, 12ème en 2018-19, 13ème en 2019-20, 12ème 2020-21, 15ème en 2021-22 et en 2022-23).
Le coup d’œil tactique
La formation coachée par Florian Kohfeldt – qui avait pris 10 points sur les cinq premières journées en évoluant en 5-3-2 – vient de subir son 6ème revers consécutif, totalisant un average de -12 (5/17) sur des confrontations qu’il convient toutefois de relativiser car hormis le dernier match à l’Union où tout était dit à la 68’ (3-0), les Eupenois n’avaient pour autant pas démérité face à leurs précédents adversaires : ils avaient mené au Bosuil (0-1 par Nuhu à la 11’ – impliqué dans cinq des 14 buts de son équipe), tenus les Mauves en échec au-delà de l’heure de jeu (Nuhu avait égalisé après la très rapide ouverture du score par Dreyer) et auraient pu mener 0-3 à La Gantoise avant la demi-heure. Si contre le Standard de Liège, les Pandas prirent un gros coup sur la tête en encaissant coup sur coup deux buts dans les arrêts de jeu de la première période, ils s’offrirent les trois premières grosses possibilités à l’AFAS Stadion de Malines par Nuhu, encore lui, Baiye et Magnée. Dans le chef des Zèbres, il faudra donc éviter tout excès de confiance !
Du côté des Zèbres
Depuis le retour d’Eupen en Pro League, les Zèbres ont concédé deux revers au Kehrweg deux partages et quatre victoires, toutes compétitions officielles confondues. Lors de leurs deux derniers déplacements, les Carolos avaient inscrit six buts pour un seul ballon qu’Hervé Koffi alla chercher dans ses filets avant l’égalisation par Ken Nkuba et l’heureux dénouement par Damien Marcq… dans le « Felice Time », notre coach fêtant ainsi son premier succès depuis son retour ! La passe de trois ayant été réussie face à l’Antwerp, il serait agréable de rééditer une performance similaire sur la pelouse de l’Alliance Sportive !
La sélection
Voici la liste des 22 hommes retenus par Felice Mazzù pour effectuer le déplacement à Eupen :
Patron, Koffi, Delavallée, Bager, Knezevic, Dragsnes, Andreou, Marcq, Boukamir M, Zorgane, Guiagon, Bernier, Heymans, Ilaimaharitra, Monticelli, Rogelj, Benaets, Morioka, Mbenza, Badji, Stulic, Sylla.
La conférence de presse avant #EUPCHA
Revivez la conférence de presse d’avant-match du coach via la chaine YouTube Sporting Charleroi TV :
« Isaac (Mbenza) est traité depuis mercredi et je ferai un dernier test demain pour voir s’il est apte ou pas. Avec Oday (Dabbagh), on a à nouveau parlé ensemble. Effectivement, il est un peu perturbé mentalement et, physiquement, il est tout proche d’être à 100 %. Après, il y a des choix qui doivent être faits, des choix difficiles, importants et j’avance de cette manière-là pour le moment.
On sort de moments assez positifs mais je n’ai pas envie de dire que l’on est définitivement lancés. Je prends au sérieux chaque match. Chaque match a son importance, chaque adversaire est différent et la vie d’un match est constamment différente. Il n’y a ni de projection, ni de plan bien spécifique à long terme. Je veux que l’on garde cette mentalité, cette envie de gagner, de ne rien lâcher, respecter tous les adversaires et simplement se dire, aujourd’hui, que ce n’est pas parce que l’on a gagné contre l’Antwerp que tout va rouler aussi facilement que certains pourraient le penser. Chaque difficulté est présente dans chaque match et notre objectif est d’effacer ces difficultés, d’abord, par le mental et ensuite par le football, le bloc, et par cette envie de toujours faire les courses et de ne jamais rien lâcher jusqu’au bout.
Au départ d’une saison, quand on sort d’une préparation, on a toujours des idées en tête de numéro 1, 2 ou 3 en fonction des postes dans lesquels les joueurs évoluent et puis, au cours de la saison, de la succession des matches, l’envie, la mentalité, la réussite… Si j’ai titularisé Nikola (Štulić) – et je l’ai expliqué à Youssouph (Badji) – c’est, d’abord, parce que Niko était, pour le moment, plus en réussite que lui et, ensuite, qu’il avait joué en U23 avec l’attitude et la mentalité. Cela doit servir d’exemple à tout le groupe, même si en fonction des règlements, je ne peux pas envoyer des joueurs comme je veux en U23. Cette réussite – qu’il a eue à marquer également en match amical, ajoutée à sa grosse mentalité et son attitude positive, sans rechigner – a fait qu’il s’est retrouvé dans une situation mentale plus confortable que Youssouph alors que celui-ci était très bien rentré contre l’Antwerp dans un temps très court.
Les choix sont effectués de cette manière-là parce que j’ai confiance en tout le monde. Après, je suis là pour faire des choix en fonction des moments… Le fait que Niko et Nadhir (Benbouali) aient marqué en U23, la bonne connexion entre cette équipe et le noyau A, tout le mérite en revient à Frank (Defays). La jonction est très facile puisque Frank travaille tous les jours avec nous et les U23. Sa tâche n’est pas évidente mais il l’effectue d’une manière extraordinaire et les résultats en U23 en attestent. Cela nous permet en outre de suivre les jeunes avec exactitude grâce au fonctionnement que le club a mis en place. L’important, c’est de bien concerner tout le monde. Changer une équipe constamment n’est bien ni pour les automatismes, ni pour la confiance. En ce qui concerne Ryo (Morioka), il a eu des blessures en préparation et a manqué de rythme. Il a eu cette possibilité de se montrer durant la suspension de Marco (Ilaimaharitra). Il a fait de bonnes choses et a retrouvé la confiance. Ses précédentes prestations montrent qu’il est toujours concerné. Je le trouvais exceptionnel à l’époque de Karim (Belhocine) tant dans la créativité, que dans les courses et les gestes défensifs alors qu’il accumulait les matches. Ryo s’approche de cet état de forme qu’il avait et j’aimerais le revoir comme il était à cette époque-là. Quand on a de bons joueurs qui n’ont pas 100% de temps de jeu constamment, il faut avoir la bonne gestion. J’ai la chance d’avoir un club qui me soutient à 100 %, d’avoir un staff qui m’aide dans toutes les connexions et communications. Ce n’est pas que mon travail, c’est celui de tout un club. »
Tous derrière les Zèbres !
