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Par rapport au match à Louvain, Yves Vanderhaeghe avait apporté quelques modifications quant à la composition de sa formation appelée à en découdre avec le Sporting de Charleroi. En défense, Milic et Capon, blessés, devaient céder leur place, respectivement, à Rozehnal et Vandendriessche, ce dernier reculant d’un cran. Jali faisait sa réapparition dans la ligne médiane (il n’avait plus joué depuis la plantureuse victoire face à La Gantoise) aux côtés de Siani et Jonckheere, lequel occupait une position plus axiale alors qu’il évoluait sur le flanc gauche lors de la déroute à Louvain. Tandis que De Schutter sautait de la sélection, Cyriac, lui, retrouvait sa place de prédilection à la pointe de l’attaque avec Musona (à gauche) et Canesin (à droite) pour l’épauler.
Du côté des Zèbres, on sentait venir le vent d’un remaniement de la zone d’occupation dans le sens où une solution devait être trouvée pour pallier à une inquiétante fragilité défensive (une moyenne de plus de 2 buts encaissés par match lors des 6 dernières journées). Celui-ci se confirma par la titularisation de Christophe Diandy en soutien de Damien Marcq dans le travail de récupération, Clément Tainmont étant préféré à Amara Baby et Enes Saglik recouvrant un rôle de « n° 10 » derrière Jérémy Perbet.
Sur un terrain désastreux et sous une pluie diluvienne, les 22 acteurs éprouvèrent les pires difficultés à déployer un jeu lié et de qualité. Que dire de cette pitoyable première période ?
Si, d’emblée, Canesin était d’un fifrelin trop court pour conclure un bon service de Lukaku qui s’était habilement extirpé d’un marquage en triangle formé par Enes Saglik, Damien Marcq et Gjoko Zajkov et, si Nicolas Penneteau avait dû réagir par sûreté sur un tir non cadré de Musona à la 20ème, c’est Dieumerci Ndongala qui hérita de la plus belle opportunité de déflorer le marquoir sur une excellente passe de Clément Tainmont. Malheureusement pour les Carolos, Biebauw était sorti à propos et parvint à détourner l’envoi du pied gauche… Avant ce fait de la 43ème minute, seuls Enes Saglik et Clément Tainmont avaient tenté leur chance au but. Avec seulement deux tirs cadrés au terme de la première mi-temps, c’était peu de dire que les Zèbres avaient manqué d’inspiration mais ce n’était pas non plus forcément meilleur dans le chef des Ostendais. Toutefois, ceux-ci sortirent du tunnel des vestiaires en affichant des intentions offensives plus significatives.
Rapidement, Cyriac se rappela au mauvais souvenir des Zèbres mais ne profita pas d’une remise quelque peu hasardeuse de Steeven Willems. Par l’entremise de Siani, les Côtiers jouaient plus dans la verticalité et les combinaisons entre Canesin et Jonckheere devenaient de plus en plus tranchantes. Mais c’est encore Jérémy Perbet qui, à la 63ème, mit les Zèbres au commandement après un double une-deux entre Dieumerci Ndongala et Enes Saglik, ce dernier n’ayant plus qu’à déposer le ballon dans les pieds de l’attaquant français qui plaça imparablement à gauche du portier du KVO.
Le tournant du match fut-il le penalty non accordé pour un contact fautif de Godeau sur Jérémy Perbet la minute suivante ?
Vanderhaeghe ne s’en émeut point et joua le tout pour le tout en remplaçant Musona par Pedersen pour faire glisser Cyriac sur la gauche et, ensuite, en introduisant Berrier à la place de Siani pour permettre à Jonckheere de se positionner plus en retrait.
Un double changement payant ?
Peu après, Cyriac, plus libre de marquage, se déjouait de Christophe Diandy et se montrait plus vif que Steeven Willems. Et c’est encore une sombre histoire de penalty qui, six minutes avant la fin du temps réglementaire, précipita une nouvelle et cruelle déconvenue : Cyriac, encore lui, transforma un coup de réparation provoqué par Clinton Mata. En effet, dans son duel avec Lukaku, le défenseur carolo glissa dans son propre rectangle et comme il n’avait pas les bras le long du corps, ses mains vinrent au contact du ballon…
Les Zèbres avaient bu le calice jusqu’à la lie. Les PO 1, ce sera pour une autre fois…
