Quelles sont les grandes lignes à retenir de ce stage – qui s’est terminé dans les meilleures conditions –, avec cette belle victoire acquise au détriment de la formation allemande de Sankt Pauli, et en fonction de certains joueurs qui ont retrouvé du temps de jeu ?
"Oui, tout d’abord, pour moi, ce qui était le plus important, c’était d’avoir un bon état d’esprit. C’est un point sur lequel j’accorde beaucoup d’importance. Je trouve que la semaine, à ce niveau-là, s’est super bien passée. On n’a pas eu trop d’accrocs, en ce qui concerne les blessures, c’est un second point très important. C’est dommage pour notre petit Ken Nkuba, j’aurais bien voulu le voir en action durant 60 minutes de match. Malheureusement, je n’ai pas pu l’aligner, c’est le seul petit bémol, sur le stage, avec le fait que Ali ne soit pas retapé à 100 % et qu’il n’ait pas pu obtenir le temps de jeu que je voulais.
Sur l’ensemble, on a pu répéter certaines gammes, on a travaillé dans deux dispositifs différents. Et puis, en résumé, nous n’avons pas bien commencé ce match en étant mené 2-0. Par après, cet état d’esprit positif – que l’on a constaté durant toute cette semaine – s’est transféré tout au long de la rencontre et on a réussi à l’emporter avec, en définitive, 60 minutes de temps de jeu pour 20 joueurs. C’est pas mal, pour une fin de stage."
Que peut-on penser de l’apport des jeunes, Ken Nkuba et Messie Biatoumoussoka, durant ce stage ?
"La première chose, c’est qu’au niveau de l’état d’esprit, ça a été très positif. Ensuite, ils ont pu se mêler à un noyau pro durant une semaine, c’est une étape importante, pour eux. Malheureusement, je n’ai pas pu donner du temps de jeu à Messie car on est en surnombre, dans le poste de défenseur central, et il a fallu que je fasse des choix.
Tous deux se sont bien intégrés. Il y a une grande marge de progression, en ce qui concerne Ken, et, d’ailleurs, je pense à l’inclure définitivement dans le noyau, à notre retour. Maintenant, il est toujours à l’école et je ne veux pas qu’il brosse les cours. On va essayer d’aménager un planning pour lui. Au sujet de Messie, on doit encore en parler avec le staff et lui, on verra comment il va évoluer."
Face à Sankt Pauli, on peut se féliciter du réalisme de la ligne offensive et du fait que Jérémy Perbet ait retrouvé le chemin des filets…
"Oui, je suis très content pour lui, parce que son statut actuel – par rapport au passé – a changé, et en homme, en joueur très intelligent qu’il est, il le comprend, même s’il a du mal à l’accepter. Il accomplit tous les efforts pour rester positif. Je l’ai vu énormément travailler, toute la semaine de stage, et ses deux buts, qu’il a mis, sont une récompense par rapport à son attitude et à sa mentalité. C’est ce que j’ai expliqué à mes trois attaquants, notamment à Jérémy et à Adama (Niane), on est en train de voir éclore Victor (Osimhen) et, par rapport au dispositif dans lequel on joue, à l’heure d’aujourd’hui, on a pris la décision d’être avec Victor, sur le terrain.
Maintenant, en fonction des dispositifs, ça peut encore varier. Les autres attaquants, que ce soit Jérémy ou Adama, se sont bien comportés, c’est un gros point positif."
On a vu deux phases arrêtées qui ont pu être concrétisées, ce qui n’est pas à dédaigner…
"Oui, je suis satisfait, car on avait pu les travailler le matin (lisez, vendredi matin) mais, en même temps, je ne suis pas content que l’on ait pris un but, sur phase arrêtée, et cette situation s’était produite au matin, à l’entraînement; j’avais bien expliqué, au niveau des prises en charge. Malheureusement, on a manqué de concentration sur cette phase-là. Il faudra, à l’avenir, avoir plus de maturité sur les phases arrêtées défensives."
Pendant ce match, on a pu constater, entre autres, le très bon comportement de Maxime Busi…
"Évidemment, je suis très content, c’est un jeune qui est présent, depuis le début de la saison, il travaille énormément, il a une attitude exemplaire. Il a été souvent repris dans les dix-huit, il n’a pas eu de temps de jeu. Il a gardé une mentalité positive et ce match d’hier (ndlr : cet entretien a eu lieu, ce dernier samedi), me réconforte, d’abord, dans sa progression, et, ensuite, dans la récompense qu’il a pu récolter par rapport à son attitude et sa mentalité. C’est très bien pour la concurrence de ce poste d’arrière droit, pour l’École des Jeunes et pour lui-même. On verra, dans la longueur de la saison, que ce soit en phase classique ou en Play Offs, si on pourra lui donner du temps de jeu."
La prochaine échéance, c’est contre le FC Bruges. Il reste 9 matches, avant la fin de la phase classique du championnat, avec 4 rencontres à domicile et 5 en déplacement. Il y a une forte concurrence afin d’être qualifié pour les PO 1… Que se passerait-il si, malheureusement, le Sporting ne pouvait atteindre son objectif et qu’il devrait se reconcentrer sur les PO 2 ?
"Si on ne devait pas atteindre cet objectif des PO 1, on serait, évidemment, tous déçus, que ce soit au niveau du staff, des joueurs, de la Direction ou des supporters. Sportivement, on ferait tout pour jouer l’autre compétition, au maximum, et essayer de la gagner afin d’atteindre une éventuelle qualification en Europa League, car il existe toujours cette possibilité par les PO 2.
On va tout faire pour se qualifier pour les PO 1. Aujourd’hui, avant d’aborder le match contre le FC Bruges, on est à trois points de la 6ème place. En 9 matches, tout peut se passer et on doit tous y croire, car on a montré de bonnes choses.
C’est vrai que l’on a mal terminé l’année 2018. Ce qui m’a fait très mal, c’est la défaite à Zulte où on n’a pas été bons. Celle, face au Standard de Liège, m’a fait très mal, aussi, mais, dans le contenu, j’avais félicité mes joueurs. On n’a pas réussi à marquer alors que l’on aurait pu faire autre chose, dans ce match-là, au contraire de celui de Zulte.
On va tout donner, dans les neuf derniers matches, et, tant que, mathématiquement, c’est encore possible, on jouera le coup à fond."
D’ici la fin du mercato, y-a-t-il des postes où un joueur serait le bienvenu ?
"Un entraîneur a toujours des demandes. Après, il faut tenir compte de la situation du Club, d’abord, financière, ensuite, sportive. Il faut également tenir compte des joueurs sortants. Ce qui est important pour moi, c’est de garder un équilibre. En 2018, au mois de janvier, on n’a pas eu, tellement, cet équilibre et on en a beaucoup discuté avec la Direction. Qu’il y ait des sortants, des rentrants ou pas, l’important, à la fin du mercato, c’est que l’on ait cet équilibre dans le groupe car il n’y a que comme ça que l’on pourra atteindre notre objectif."