Les 10 ans de la remontée en D1 – Episode 5 : Tirlemont – Sporting Charleroi

18 décembre 2021 #souvenir

C’était le 18 décembre 2011. Dans un tout petit stade à moitié vide, à une heure plus traditionnelle pour le foot provincial que pour le football professionnel, les Zèbres allaient ponctuer une année noire de leur histoire par une précieuse victoire.

Battus à l’Antwerp puis à Tubize lors des deux dernières sorties, les Carolos perdaient de nouveau du terrain sur leur rival eupenois, redescendant à la troisième place du général, avant cette rencontre. Pourtant, cette victoire marquait également le début d’une série incroyable de 8 succès consécutifs et, plus globalement, d’un 37/39 qui permettra au club de remporter le titre. Le début d’une nouvelle ère.

Tirlemont 0 – 2 Sporting Charleroi. Le contexte

Environ 200 supporters Carolos ont fait le déplacement en Brabant Flamand. Dans une rencontre plutôt hachée et musclée, ce sont les Zèbres qui, juste avant la mi-temps, ouvrent la marque par l’entremise de Bison Gnohéré. Celui-ci envoie une frappe à l’entrée du rectangle qui trompe le Gardien des Sucriers.

L’ambiance dans le stade est tout à la cause des Zèbres bien encouragé par leurs supporters.
Ce sera finalement en fin de match, et de nouveau grâce à Gnohéré, que le Sporting va se mettre à l’abri. Lancé en profondeur, Bison ne se fait pas prier pour tromper le gardien adverse.

Les Zèbres terminent l’année civile positivement, mais encore à 9 points d’Eupen. La suite du championnat sera passionnante.

Le témoin privilégié : Javi Martos

Bonjour Javi, quels sont tes souvenirs de la descente en D2 ?

C’est un très mauvais souvenir. Ill y a eu un choc pour les supporters et les joueurs. Nous sommes plusieurs à être venus pour aider le club à se sauver, cela a été un véritable échec.

Pour la reprise en D2, quels étaient tes sentiments qui prédominaient pour entamer le championnat ?

J’étais très impliqué après les conversations avec Mehdi, je voulais rester pour remonter le club. Économiquement, le club n’allait pas bien, il n’y avait pas de moyens pour rester en D2. On a voulu créer un projet à long terme pour remonter en D1. Peu de clubs arrivent à remonter directement après une descente, c’est quelque chose de très difficile.

Tu étais optimiste quant à la remontée en D1 ?

J’étais conscient de la difficulté. Sur le papier, on avait l’effectif pour remonter, mais sur le terrain, il y avait encore énormément de travail. Eupen avait un projet intéressant ainsi que d’autres clubs. Finalement, on s’est adapté et nous y sommes arrivés.

Le début de saison a été assez compliqué, étais-tu inquiet ?

J’étais très inquiet. Après plusieurs nuls et défaites, le coach a été viré. Tibor Balog et Mario ont repris l’équipe, le staff était vraiment Carolo. On a tout fait pour renverser la situation malgré les conditions difficiles. Heureusement, les joueurs ont vraiment bien travaillé.

Malgré le fait que c’était la seconde division, les supporters étaient, eux, très présents. C’est un véritable soutien, j’imagine.


Au Sporting, il y a tout le temps du soutien des supporters. Ce sont les meilleurs de Belgique. Ils étaient toujours là, dans les bons et les mauvais moments. Le public est venu à tous les déplacements. On n’était vraiment pas seul, ça a facilité les choses.

Le titre a-t-il été un véritable soulagement ?

Ça a été incroyable lors du dernier match, on faisait la fête ! Tout le monde a été félicité. On était beaucoup à avoir mis notre carrière en danger pour rester et remonter. Je pouvais partir, mais j’ai eu envie de rester et Mehdi a été très important pour ça.

Une anecdote pour cette saison particulière ?

Abbas était le patron à ce moment-là. Pourtant, c’est Mehdi qui gérait les situations difficiles et le vestiaire. Il a été très important pour le staff de Tibor et la remontée.

Je me souviens après la remontée avoir embrassé Mehdi, ça a été un soulagement terrible pour nous tous d’y être arrivé.