L’interview rétro : Fabien Camus

24 juin 2022 #camus#rétro

– Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter brièvement et retracer votre parcours ?

J’ai commencé à Montpelier jusqu’à mes 17 ans, puis à l’OM jusqu’à mes 20 ans et ensuite je suis arrivé à Charleroi en 2005, où j’ai fait 4 saisons.  J’ai poursuivi mon parcours à Genk, à Troyes (en Ligue 1), à Evian, à l’Anwterp, pour terminer ma carrière à Malines.

– Si vous deviez résumer le Sporting Charleroi en quelques mots ?

C’est peut-être l’endroit où j’ai mes meilleurs souvenirs, c’était une ambiance exceptionnelle, un vrai club familial. On gagnait très peu, mais j’ai rencontré pas mal de personnes avec qui je suis toujours en contact.

– Quel genre de joueur étiez-vous ?

Très technique, rapide, avec une très grosse frappe de balle.

– Durant votre carrière, y a-t-il des joueurs et des entraîneurs qui vous ont marqué (équipiers et adversaires) ?  

Les belges sont super accueillants. Matijssen est l’entraineur qui m’a le plus marqué. Il y a également eu Jean Marc Furlan, averc qui on pratiquait football fantastique. Il m’a entraîné à Troyes.

Comme joueur j’ai côtoyé les Courtois, Koulibaly, Benteke à Genk. Danté Bonfim, avec qui j’ai évolué à  Charleroi, a également réalisé une très belle carrière.

– Aviez-vous une idole de jeunesse ?

Mon joueur préféré a toujours été Zidane.

– Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir ?

Mon meilleur souvenir reste la saison où l’on termine à la cinquième place. LE pire, c’est logique, c’est ma blessure aux ligaments croisés, la saison suivante.

– Avez-vous des regrets sur votre carrière ?

Non, je n’ai  pas pour principe de vivre avec des regrets, mais j’aurais fait certaines choses différemment si j’avais su. Mais on ne peut jamais le savoir sur le moment. Par contre, pour Charleroi, si c’est à refaire je reviens les yeux fermés.

– Avez-vous gardé des contacts avec d’autres joueurs ou entraîneurs ?

Oui avec Oulmers, Christ, Laquait, Chabaud, Reina, Defays, …

– Le Sporting a toujours eu des supporters chaleureux, quels étaient vos rapports avec eux ?

Ils étaient excellents, de magnifique souvenirs ! Il y avait un grand respect entte nous. Comme j’ai toujours été casanier, je sortais peu et donc je les voyais peu. Mais à Marcinelle ou ailleurs, ça a toujours était chaleureux et amical.

– Comment voyez-vous l’évolution du football, en général, et de Charleroi, en particulier ?

Le football belge a changé. Anderlecht, Genk et le Standard connaissent des mérpiodes difficiles. A l’heure actuelle, tout le monde peut battre tout le monde, hormis Bruges. L’Antwerp, Charleroi et Gand ont très bien évolué.

– Que manquait-il au Sporting de votre époque ?

Hormis l’argent, c’était les infrastructures qui étaient catastrophiques.  Aujourd’hui, c’est très différent. Avec le nouveau stade, ce sera encore mieux, et là le Sporting évoluera pour jouer l’Europe et le titre chaque année.

– Suivez-vous l’actualité de Charleroi et, si oui, quels joueurs vous plaisent ?

Oui et je pense que Zorgane est un joueur de très bonne qualité.

– Un mot sur la saison du Sporting ?

Je pense que le club a très bien travaillé, avec un coach jeune et son staff. C’est une très bonne saison, avec le départ de Nicholson qui fut très bien remplacé.

– Quels sont vos hobbys, vos passions ?

J’aime toujours le football ! On ne devient pas pro que pour l’aspect financier, il faut aimer le jeu. Si vous ne pensez qu’à l’argent, vos prestations ne seront pas bonnes, c’est le plaisir avant tout.  J’ai une famille 3 enfants, je suis marié depuis 14 ans.

 – Aujourd’hui, que devenez-vous ?

Je passe ma licence d’agent de joueurs en France. Je ne vois pas le métier comme d’autres, je veux aider des jeunes de 17 à 19 ans, leur montrer ce qu’il faut faire et ne pas faire par rapport à mon vécu. Il faut passer par des étapes intermédiaires.