" On n’explique pas toujours comment et pourquoi après 2-0 et surtout quand on accuse le deuxième but, qu’il n’y a plus de football chez nous. On sent qu’il n’y a quand même plus cette concentration pour parvenir à maîtriser le match. Et ce, sans raison apparente ; on n’a rien demandé, on a rien modifié, mais déjà au Standard,nous avions ressenti à peu près la même chose après le premier but, un relâchement. À part, cela, je n’ai pas d’explication bien précise si ce n’est qu’on n’a plus joué au football, on arrivait plus à contrôler. C’est la question évidente qu’on se pose et où nous allons devoir trouver une solution durant cette semaine.
Le Standard, c’était un match différent. L’équipe liégeoise nous a mis en difficulté par une grosse pression. Aujourd’hui, c’est nous avons baissé de niveau. Notre adversaire a tiré quatre fois au but et nous a planté trois goals, c’est cela qui n’est pas normal. Nous étions trop fébriles et pas assez concentrés. Certains diront, "oui, nous avons eu le ballon pour faire 3-0, ou même revenir au score : c’est assez minime comme consolation. À 2-0, on ne peut pas être battus 2-3.
On va devoir sérieusement moins encaisser, cela fait quand même six buts en deux matches. Nous allons devoir nous rendre compte que nous devons être plus réalistes et plus concentrés derrière.
Anderlecht, ce sera une rencontre contre un ténor de notre championnat. J’espère que l’équipe va se retrouver et que nous ferons un grand match. Maintenant dire que nous allons gagner à Anderlecht, c’est fort présomptueux, mais je reste persuadé qu’en travaillant de la semaine, nous verrons un Charleroi au moins aussi bon que celui que nous avons vu pendant la première demi-heure ce soir.
Geoffrey (Bia) qui est resté un petit temps chez nous et Mohamed nous ont planté à eux deux, 4 buts. Les deux avaient une motivation particulière. Mohamed Aoulad, il faut le reconnaître, a très bien joué le coup ce soir et a facilité un peu trop la tache de son équipe.
Quand on parle de mental, on arrive à parler de duels et effectivement dans les duels, on a manqué de conviction. L’équipe de Westerlo ne pouvait nous mettre en difficulté que lors de phases arrêtées. Aoulad pouvait lui réaliser un truc techniquement, ce qu’il a fait. Franchir le pas de dire que seul le mental est responsable de notre déconvenue d’aujourd’hui, c’est une limite que je ne voudrais pas franchir. Je pense que nous aurions dû être plus présents lors de duels. À 2-0, nous avons cru, trop facilement, que le match était plié.
Charleroi a besoin de rester égal à lui-même, de rester humble et savoir que ce ne sera pas facile jusqu’au coup de sifflet final. Si on part sur ces bases-là qui sont les nôtres, je pense que cette période noire sera vite passée, nous verrons à nouveau un Charleroi conquérant comme nous l’avons vu à la fin de la saison dernière et notamment en phase de Play Off 2.
Nous venons de rencontrer une équipe du Standard qui vise le titre et une équipe de Westerlo, qui la semaine passée a quand même battu Lokeren. Quand nous aurons repris un rythme de croisière, il ne faudra plus trop s’inquiéter.
Nous devons aussi faire attention au nombre de cartes jaunes : 3 au Standard et 4 ce soir. Lors des deux premières journées, nous avons été privés des services de Damien et de Cédric. Que l’on prenne un carton dans un jeu viril et dans des duels où il est difficile de faire autrement, ce n’est pas bien grave et on peut l’accepter, mais lorsque nous sommes sanctionnés de jaune à cause de la nonchalance ou d’un manque de maturité, il faut savoir aussi le dénoncer, car un jour ou l’autre, cela porte préjudice à toute l’équipe "