J’ai effectivement reçu un appel de Roland Duchâtelet qui m’a dit ceci : "est-ce que tu ne voudrais m’échanger G.Luzon contre F. Mazzu ?" . Je répondais, Président, vous êtes de fort bonne humeur et vous faites des blagues malgré la période difficile que vous rencontrez pour le moment. Là, il me rétorque qu’il a reçu un message de "quelqu’un" qui me propose mon entraîneur. Ma réponse a été celle-ci : "Président, mon entraîneur n’est pas transférable, vous avez d’autres possibilités, d’autres choix, vous avez les finances pour vous payer les entraîneurs que vous voulez. Laissez mon club tranquille. Nous grandissons calmement, nous sommes bien dans notre projet.
Je prends contact immédiatement avec F. Mazzu pour lui signaler l’appel reçu de Roland Duchâtelet et je lui demande si effectivement, dans son entourage, on aurait pu envoyer sa candidature au Président du Standard. Le coach répond par la négative en me demandant l’identité de ce "quelqu’un de son entourage". Ne sachant répondre, je reprends contact avec Roland Duchâtelet pour en savoir plus.
Roland Duchâtelet me répond "qu’il ne sait pas, j’ai reçu 150 candidatures". Je lui fais part de mon étonnement, "vous avez relevé que F. Mazzu vous a été proposé, mais vous ne savez pas par qui. Vous ne voulez pas me le dire, dîtes moi "non" et l’histoire en reste-là."
Je rappelle Felice et je lui confirme la conversation.
Jeudi, Roland Duchâtelet contacte himzelf, F. Mazzu qui en parle à son entourage." Voilà, j’ai le Président du Standard qui me contacte, qu’est-ce que je dois faire, quel est votre avis". Son entourage lui répond, qu’il ne pouvait pas ne pas aller voir le dirigeant du Standard, un des plus grands clubs du Pays. La moindre des choses est de le rencontrer. Felice a donc rencontré Roland Duchâtelet , vendredi soir, veille de notre match contre Ostende, qui lui propose un contrat sur la table. Avant de se rendre à son rendez-vous, Felice en parle à son entourage qui lui conseille de ne pas aller seul chez Roland Duchâtelet. Felice contacte Axel Lawarée, qui est son agent, à ce moment-là, qui est étonné et qui l’accompagne. Une proposition, même un contrat, est établi et proposé à F. Mazzu qui le refuse, le samedi avant même d’en avoir parlé avec moi. (Il n’en parle avec moi que le lundi parce qu’il laisse passer le match de samedi, la victoire. Il se détend). Lundi, Felice se présente dans mon bureau et m’expose la situation et signale donc que son choix avait déjà été fait et qu’il avait refusé la proposition.
Je crois qu’il y a un élément extrêmement important qu’il faut soulever dans cette histoire. On m’a à plusieurs reprises demandé, "qu’est-ce qui se passerait si mon coach avait une proposition d’un grand club", j’ai toujours répondu ceci : "je ne suis pas inquiet. Felice m’a refusé ma première proposition quand il était au White Star et je suis sur et certain qu’il ferait de même si quelqu’un vient lui faire une proposition. Il s’est avéré que Felice Mazzu est le même homme que lorsqu’il est arrivé à Charleroi, c’est-à-dire, un type d’homme, rare dans le football. Je ne permettrais à personne de critiquer ses choix qui ne sont dictés non par l’argent, mais par des valeurs qui, aujourd’hui, sont bien trop rares dans le football actuel. J’ai rencontré énormément de joueurs qui sont partis directement à la première sirène de l’argent. Je peux vous dire que le contrat qui lui a été proposé par Roland Duchâtelet, je ne pourrais jamais lui payer et il le sait. Par contre, je sais que Felice croit dans les valeurs de notre projet, dans ce que nous essayons de mettre en place, dans ce que nous essayons de créer à Charleroi. Il est impliqué dans notre projet, je le tiens au courant d’une nouvelle proposition de contrat. Je peux vous dire qu’au moment où je vous parle, je n’ai pas renouvelé le contrat de Felice. Il n’a eu aucune proposition financière de ma part, ni au niveau de la durée ni au niveau de quoique ce soit. Je peux vous dire qu’au moment où il refuserait mon offre, et je ne laisserais certainement personne dire le critiquer parce que je trouve tellement injuste que l’on essaye de faire croire des choses comme mon cher ami, Roland Duchâtelet , la seule excuse qu’il trouve à dire alors qu’il est dans une très belle situation financière, il faut le dire. Je trouve qu’il a énormément de respect pour son entraîneur en intérim en place pour le moment auréolé de victoires. C’est bien !, il continue à zigzaguer comme il est en train de le faire pour le moment… Le respect que j’avais pour lui est aujourd’hui, partit de manière très claire. J’ai toujours été correct avec lui, je lui ait envoie un message de sympathie quand il quitte son stade comme un voleur et la seule chose qu’il trouve à faire, trois jours après, une fois qu’il m’a eu au téléphone, le mardi, et que je lui précise que mon coach n’est pas transférable et qu’il ne veut pas quitter Charleroi, il l’appelle dans mon dos. Voilà… C’est bien. Cela prouve que le monde du football est un monde cruel et ingrat. C’est comme cela.
Aujourd’hui, le coach n’a rien. Si demain, je lui dis, "Coach, merci beaucoup, je suis content.. Mais ce n’est pas mon intérêt.
Il faut quelque fois remettre les choses au clair.: en début de saison, j’ai rencontré Roland Duchâtelet, je lui ai fait une proposition pour Kanu. Vous êtes dans une situation d’impasse avec lui, le joueur a perdu votre confiance, moi, j’ai accord pour qu’il vienne à Charleroi. Laissez le venir, on le fait encore grandir, on le revendra et on partagera l’argent ensemble. C’est une bonne solution constructive pour tout le monde… Roland Duchâtelet me dit "non" Je réponds au Président qu’il n’y avait aucun problème et que je vais arrêter toutes les négociations avec lui et son entourage. Je me suis retiré dès le lendemain, car cela s’appelle de la correction
J’attends d’une personne avec qui j’ai toujours été correct, et bien qu’il soit correct. Aujourd’hui, Roland Duchâtelet, n’a pas été correct, c’est tout.
La prochaine fois que je serais dans le cas-là, je le dis clairement, et que je me retrouverai avec un nouveau "Kanu" et bien, j’irais jusqu’au bout.
J’ai toujours dit qu’il fallait qu’une personne devait faire quelque chose de mal pour le licencier. De manière très claire, Felice Mazzu a réellement montré à sa ville, à son club, à sa région, à ses supporters, qu’il existe encore des valeurs dans le monde du football aujourd’hui. Je ne laisserai personne et certainement ce malhonnête de Roland Duchâtelet , de faire croire l’inverse dans les journaux en disant que finalement, il a le sentiment de s’être fait duper, que Felice Mazzu a été faire cela pour revoir son contrat à la hausse à Charleroi, que même dans mes rêves, je ne saurais lui payer ce qu’il a proposé au coach.
À un moment donné, il faut se poser les bonnes questions. Si Roland Duchâtelet a autant d’ennemis dans le football belge aujourd’hui, si Roland Duchâtelet est tellement haï dans son propre club, c’est qu’il y a des raisons. J’étais un de ceux qui le défendait encore à la Ligue, encore la semaine passée. Maintenant, vous pouvez être sur et certain, que je ne le défendrai plus.