Mehdi Bayat : « L’attente est de plus en plus grande. »

14 janvier 2018

« Je crois que, le plus important, c’est de déterminer exactement quelles étaient nos attentes sur ce stage d’hiver. Il faut savoir que, pendant le stage d’été, il y a une préparation physique beaucoup plus importante parce que c’est un début de saison. Ici, nous avons joué notre dernier match le 26 décembre, on joue le prochain déjà le 16 janvier en Coupe de Belgique contre Bruges, l’idée était, non pas de refaire une préparation physique mais surtout d’essayer de régler les petits détails qui auraient pu nous poser des problèmes sur la première partie du championnat. Et puis, on a deux renforts qui sont arrivés, il fallait leur permettre de s’intégrer le plus rapidement possible pour être à la disposition du coach.

Globalement, mon bilan est très positif puisque, au niveau de l’engagement, la mentalité, ce que les joueurs ont montré, tous, sans exception, pendant tout ce stage, c’était très bon. On a vu une attitude extrêmement positive, celle d’une équipe qui est bien consciente de la position qu’elle occupe aujourd’hui au classement et qui a continué à travailler pour, d’abord, compliquer les choix du coach et, ensuite, montrer que les résultats actuels du Sporting de Charleroi ne sont pas le fruit du hasard.

Je suis globalement très content, un petit peu légèrement déçu par rapport au site où nous sommes cette année puisque, d’habitude, on a les terrains qui sont vraiment collés à l’hôtel. Ici, il fallait marcher 7 à 8 minutes, ce n’est pas dramatique mais au niveau du reste, tout s’est très bien passé.

Je voudrais également souligner les apports positifs de notre Chef Christophe et de notre nutritionniste Véronique qui nous ont accompagné et qui nous ont permis d’optimiser la nutrition, de bien réexpliquer à tous nos joueurs à quel point c’est important d’encadrer et de professionnaliser notre système de fonctionnement le plus possible.

Les deux matches amicaux ont permis à quasiment tout l’effectif d’avoir joué deux fois 90 minutes où on a vu beaucoup d’engagement, de professionnalisme et de rigueur. Les joueurs ont bien écouté les consignes du coach à chaque fois et je pense que lui-même était aussi très satisfait. Nos deux nouveaux joueurs ont pu se mettre en évidence. Anthony d’Alberto a joué, en plus, dans une position un petit peu difficile pour lui puisqu’il est droitier et qu’il est venu pour apporter une concurrence au poste d’arrière droit mais, comme Núrio n’était pas là, le coach lui a demandé de jouer comme arrière gauche et il l’a très bien fait. Ensuite, Romain Grange a montré tout de suite que tout le bien qu’on pensait de lui était bien fondé : 2 buts et une passe décisive, pour un premier match, même si l’adversaire n’était pas du plus haut niveau, je pense que c’est très bien pour un match d’entraînement.

Je voulais que l’on parte avec nos renforts dès le début du stage pour faciliter leur intégration. Clément Tainmont est numériquement remplacé par Romain Grange qui peut jouer autant à gauche qu’à droite. Ce qui fait que nous avons un bon équilibre à ces deux postes. Nous avons Amara Baby qui joue à gauche, Romain ou Dodi peuvent jouer à cette position. Nous avons Mamadou Fall qui joue sur l’aile droite et nous avons Romain ou Dodi qui peuvent également évoluer à cette position. Nous avons un parfait équilibre entre des pieds droits et des pieds gauches, donc, c’est très bien. Depuis la fin du mercato d’été et le départ tardif de Clinton Mata, nous avons pris un gros risque en ne recrutant pas car nous n’étions pas prêts pour avoir un recrutement ciblé. Nous avons eu le temps de préparer, nous avons eu de la chance en n’ayant pas de problème avec Stergos. Nous avons pu maintenant aller chercher Anthony d’Alberto; pour moi, notre mercato d’hiver est terminé. Il se peut, peut-être, que l’on ait des propositions pour l’un ou l’autre joueur; comme je l’ai toujours dit de manière transparente, je discuterai avec eux mais, en tout cas, la volonté du Club n’est certainement pas de se séparer des cadres ou des joueurs titulaires de la première partie de saison lors de ce mercato d’hiver.

Nous avons notre match extrêmement important de mardi contre le Club de Bruges en Coupe de Belgique. Si on le passe, ce sera, de nouveau, deux matches de plus dans une très courte période qui, je l’espère, pourront peut-être nous donner l’occasion de disputer une finale au Stade Roi Baudouin.

Nous avons préparé l’équipe à ce qu’elle soit conditionnée pour pouvoir enchaîner tous ces matches. On ne va pas non plus se positionner trop vite tout en ayant la volonté d’aller gagner ce match mardi à Bruges qui, depuis très longtemps, n’a pas perdu à domicile. Mais je pense que l’équipe est prête pour, je l’espère, aller créer cet exploit que tout le monde attend.

En dehors du fait que l’on pourrait utiliser tous les superlatifs possibles et imaginaux pour parler de ce cru de Charleroi 2017-2018 et des résultats exceptionnels que l’on est en train de faire, il faut bien être conscient que c’est le fruit de quatre années de travail. Aujourd’hui, Charleroi a une réussite à tous les niveaux. C’est une réussite structurelle et ce n’est pas simplement parce que, cette année, les choses se sont bien mises en place, que le résultat est là. Cela fait trois saisons que Charleroi est un vrai concurrent aux Play Off 1, nous avons continué à travailler dans la même ligne de conduite, de manière très ciblée, en gardant l’ossature, avec un mercato déjà très bien ciblé cet été et l’arrivée de quatre joueurs.

Pour ce mercato d’hiver, nos choix ont été à nouveau très bien réfléchis, c’est la preuve que l’on est en train d’arriver à un tournant dans le système de fonctionnement du Club, notre ligne de conduite est très bonne. À nous de continuer à travailler, de garder l’état d’esprit du groupe comme c’est le cas aujourd’hui.

Le staff fait un travail exceptionnel avec un groupe à leur disposition qui répond, ils travaillent sans relâche. On a de la discipline, de la rigueur et de la volonté, tout est en place pour que l’année 2018 soit aussi bonne que l’année précédente.

L’appétit vient en mangeant. Depuis le début de la saison, nous n’avons été que premiers et deuxièmes au classement et on sait que l’attente est de plus en plus grande. Les joueurs en sont conscients, le staff le comprend et moi, qui plus est, je le sens aussi de manière indéniable lorsque je parle avec tout le monde, Charleroi est devenue une valeur sûre du Championnat de Belgique et l’est depuis trois saisons footballistiques de manière très claire. Nous avons envie de continuer, ça me met un petit peu plus de pression sur les épaules mais je l’assume avec beaucoup de plaisir. Je pense que c’est tellement plus agréable de devoir se battre pour rester dans le haut du classement que de jouer les positions plus basses comme on a été habitué pendant de trop nombreuses années.

J’ai rédigé le 3-6-9 parce qu’à l’époque, nous étions dans une situation particulière, je l’ai lu à nouveau à tout le groupe, à tous les joueurs pour leur dire que nous avions pris un gros risque il y a quatre ans en mettant sur papier nos différents objectifs. Cela nous a mis la pression et c’est le même type de pression auquel nous faisons face actuellement car nous voulons rester à ces positions-là. Nous savons ce qu’il nous reste à faire pour nourrir l’ambition sportive du coach et de tout son staff en leur fournissant des joueurs qui peuvent apporter une réelle plus-value au groupe. Nous sommes en bonne voie même si nous savons que nous pouvons avoir un coup de mou, cela a déjà été le cas cette saison et, à chaque fois, nous avons très vite et très bien réagi. Cela montre que tout le monde prend du plaisir à faire son travail et le fait de la plus belle manière. »