Ph. Simonin: « Je quitte le club la conscience tranquille. »

10 décembre 2013

" De la période Abbas Bayat, avant mon premier départ pour la Chine, à mon retour , à l’époque de Yannick Ferrera, le Sporting avait déjà changé. Il y avait déjà eu un grand changement, au niveau de la direction.
Les choses se mettaient lentement en place. Et cette année, le club a encore franchi une étape, une marche. Dans le fonctionnement au quotidien, le club a acquit une sérénité. 
Je quitte le Sporting pour rejoindre la Chine, ou je vais travailler avec Gao Hongbo, ancien sélectionneur de l’équipe nationale Chinoise. C’est une personne qui a beaucoup d’aura en Chine, où il est comparé à José Mourinho. J’ai fait une saison avec lui, où nous avons terminé quatrième et disputé la finale de la coupe d’Asie, avec le club de Guizhou.
En Chine, on passe beaucoup de temps à construire une relation et pour un occidental, c’est un insigne honneur d’être appelé, sollicité, par un homme comme cela.
Lorsque vous travaillez avec eux, il n’y a pratiquement pas de feedback, pas d’émotions. Ils sont peu démonstratifs. Tu peux finir une première mission sans savoir si tu as vraiment compté, pour ce coach. Je ne savais la confiance qui m’était donnée. Même si je ne connaissais aucun souci dans mon travail.
Qu’il me sollicite, à nouveau, alors qu’il reprend un gros projet, c’est pour moi un geste fort. À côté duquel je ne voudrais pas passer.
Parce que mon expérience là-bas, m’a permis de découvrir ce continent, ce monde, cette manière de penser, cette culture. 
Le Sporting de Charleroi est à l’opposé de la Chine, c’est un club familial ou les gens sont très proches. Avec le staff, j’ai vécu quelque chose de très très fort.
Je sais que je n’en ai pas fini avec la Belgique. J’y reviendrai, à Charleroi ou ailleurs, si j’ai encore la chance d’évoluer dans le championnat belge.
Il y a quelque chose dans ce pays qui m’a touché.

Je quitte le club la conscience tranquille, car je sais qu’ils sont en de bonnes mains. Fred Renotte possède une grande expérience et pas uniquement en Belgique. J’ai apporté ma petite pierre à l’édifice, je n’avais pas d’autres intentions. Je pense que nous avons trouvé, avec Felice Mazzu, un rythme de croisière.
Sur le terrain, nous avons des petits gabarits -des mobylettes-. Il reste à trouver la régularité pour finir nos matches, notamment dans la mentalité.
Nous avons prouvé que nous pouvons battre les grandes équipes et je ne peux que dire aux supporters de rester comme ils sont. 
Nous étions soutenus sur tous les terrains de Belgique. En tous temps et toutes circonstances et nous savons tous qu’ils n’est pas évident de soutenir ses couleurs sous la pluie. 
Qu’ils continuent à être merveilleux, comme ils le sont et dans quelques années, j’en suis persuadé, le club leur donnera des joies. Il faut juste laisser le temps au temps. Rome ne s’est pas fait en un jour, c’est la même chose pour le Sporting de Charleroi. Il y a les réalités économiques, les réalités financières et cette période de crise. Il faut laisser le temps aux dirigeants de travailler. Ce n’est pas parce que nous avons battus Anderlecht que nous allons nous imposer, facilement, contre des clubs moins huppés. Le jour où nous battrons les petits et les gros, nous serons champions. Ce jour arrivera, mais il faut juste être patient et laisser le club évoluer."