Point presse : Mogi Bayat

25 juillet 2010

Mogi, l’arrivée d’Olufade s’apparente à un beau coup pour Charleroi, cela correspond à quelle ambition ?

On cherchait encore un garçon avec un profil bien particulier dont nous avions discuté avec le coach et Raymond Mommens.
Nous voulions dans le groupe, un joueur offensif, avec de la vitesse, de l’expérience et une connaissance du championnat de Belgique.
Il était, également, presque plus important que ce joueur possède, à l’instar de nos autres transferts rentrants, une excellente mentalité.
Nous avons vraiment fait attention à recruter, cette année, des garçons avec une super mentalité et Olu répondait à tous ces critères.
Olu a quitté Charleroi il y a six ans mais il est toujours resté un ami proche du club.
Olu est souvent venu nous rendre visite, jusqu’à quatre ou cinq fois par an, il est quelqu’un avec qui nous parlions souvent.
Jeudi je l’ai eu au téléphone, il avait résilier son contrat à Gand et deux heures après tout était bouclé.
Olu est un joueur polyvalent, il peut jouer attaquant axial ou sur les deux flancs, il a un profil idéal pour un entraîneur en espérant que ses blessures sont derrière lui.

Vu que le transfert s’est fait rapidement, avez-vous vos apaisements sur sa condition physique ?

Il a fait toute la préparation à Gand.
Nous savons que l’année dernière il a été blessé, il n’y a pas de magie dans le football, nous savons qu’il aura besoin d’un peu de temps pour revenir à 100% mais les renseignements que nous avons reçu sur sa préparation à Gand, nous ont déjà apportés beaucoup de réconfort.
A Gand, Olu était fit.

Vos deux principaux critères pour le recrutement étaient la mentalité et l’expérience.
Sur la mentalité, vous avez répondu.
Par contre, il y a beaucoup de jeunes achetés, cela veut-il dire que d’autres arrivées de joueurs plus expérimentés sont attendues ou que les joueurs expérimentés sont impayables pour Charleroi ?

Olu est un des attaquants en Belgique à avoir marqué le plus de buts ces quatre dernières années.
A part la saison passée, il doit avoir marqué 35 buts sur ses trois saisons précédentes avec Gand.
Quand on a besoin d’un garçon d’expérience, on le prend.
Quand on a besoin d’un plus jeune, on le prend aussi.
Naïm n’a que 22 ans, mais il a déjà une expérience énorme de la vie.
C’est un garçon qui a quitté Anderlecht à 17 ans, ensuite deux ans aux Pays-Bas avant deux ans en Grèce.
Il a vécu loin de sa famille, c’est un garçon stable, installé avec sa fiancée.
Il parle plusieurs langues.
Il a connu beaucoup d’entraîneurs et de système de jeu différents.
Il a, à mes yeux, une énorme expérience avec une vingtaine de sélections en équipe de Belgique espoir.
Il rentre, donc, dans le profil que nous recherchions.

Nous avons tout de même l’impression qu’il y a plus d’expérience partie qu’arrivée.

C’est une mauvaise impression.
La seule personne pour qui l’impression est importante, c’est l’entraîneur.
Et l’entraîneur vous a dit de prendre le temps d’étudier notre noyau et vous verrez que l’équilibre commence à être bon, la mayonnaise est en train de prendre

Au vu des saisons difficiles qui viennent de passer, n’avez-vous pas intérêt que la mayonnaise prenne rapidement pour éviter de recommencer une spirale négative ?

On a un calendrier difficile pour le début du championnat.
On joue Anderlecht, Genk et Gand dans les quatre premiers matchs.
Et on se déplace au Cercle pour le premier match, donc effectivement, la mayonnaise doit prendre mais il n’y a pas de pression supplémentaire, pas de stress, pas de panique particulière.
Nous savons d’où nous partons, nous connaissons les grands changements dans l’effectif.
Il y a eu beaucoup de départs, il y a eu une orientation différente dans le vestiaire.
Néanmoins, après avoir lu toute la presse pendant les trois derniers mois du précédent championnat, finalement j’ai l’impression que Harry Potter est passé à Charleroi parce que vous avez tous écrit et rabâché que les joueurs du Sporting étaient mauvais, que la mentalité était mauvaise, qu’ils n’avaient pas de qualité, que c’étaient des catastrophes, que c’étaient des joueurs de seconde zone voire de troisième.
Il y en a même qui m’ont inventé des nouveaux championnats dans lesquels les joueurs ont joué mais, finalement, tous ces joueurs-là ont trouvé un point de chute et le point de chute a dépensé une fortune pour les avoir.
Tous les garçons qui étaient encore sous contrat ont été transférés dans des conditions très élevées, par rapport au marché actuel.
Par un seul transfert sortant et payant, n’a quitté le club pour une indemnité de transfert inférieure à 500.000 €, pas un seul.
Même les fins de contrat ont trouvé chaussures à leurs pieds, à l’exception de Majid Oulmers qui est toujours disponible actuellement.
Cela pourrait vouloir dire, qu’avec Jacky Mathijssen, ces garçons auraient peut-être contribué à avoir des résultats différents pour le Sporting.
On verra, c’est le temps qui nous le démontrera dans les semaines ou les mois qui viennent.
Mais ceci dit, nous ne sommes pas inquiet si c’était l’objet de la question pour laquelle j’ai ouvert une si longue parenthèse.

Le retour de Jacky, ne va-t-il pas induire chez les gens que tout sera comme avant ?
Avec une équipe fortement renouvelée, il faudra de la patience.

En terme de fonctionnement du club, le retour de Jacky a fait qu’aujourd’hui, c’est comme avant.
C’est-à-dire que Raymond Mommens, Pierre-Yves Hendrickx, moi-même, les employés du club, le staff, etc, etc, avons retrouvé un équilibre dans son travail.
Tout le monde a retrouvé une motivation naturelle, une joie naturelle de venir au boulot et de travailler avec un entraîneur pour qui chaque personne dans le club est importante et qui sait, par sa subtilité, utiliser et tirer le maximum de chacun.
Quand j’assiste aux entraînements, quand je parle aux joueurs, notamment avec les plus anciens, et qu’ils comparent ce qu’ils vivent actuellement avec ce qu’ils vivaient dans le passé, je retrouve également un positivisme et une joie de travailler sous les ordres de Monsieur Mathijssen.
On ne peut pas dire que tout est pareil qu’il y a trois, quatre ou cinq ans mais tout le monde travaille sérieusement, est heureux de venir et de se battre à 100% aux entraînements, a l’impression de progresser et maintenant, on attend le brin de chance au bon moment pour nous permettre de continuer sur cette dynamique et surtout sur cette mentalité.
Les voyants sont au vert davantage qu’au rouge et, par chance, nous ne déplorons que deux blessés, Nicola Hatefi et Cédric Ciza.

Jacky avait souhaité travailler avec un groupe de 24 joueurs, avec l’arrivée d’Olufade nous en comptons 27 ?

Aujourd’hui, nous avions 27 joueurs à l’entraînement en comptant Maxime Partouche qui est à l’essai, donc 26 sous contrat.
Deux jeunes du groupe seront, normalement, prêtés.
Notamment Alessio Baglio qui s’est fait opérer la saison passée.
Soit il se fait réopérer pour enlever sa plaque et, de ce fait, sera out pendant trois ou quatre mois et ne fera plus partie intégrante du noyau A.
Soit il supporte la gêne provoquée par cette plaque et Alessio sera prêté.
Un autre de nos garçons sera, également, prêté en division deux pour avoir du temps de jeu.
On retombera à 24 pour la reprise du championnat, dont trois gardiens.

On continue avec ces trois gardiens, malgré les petits soucis physiques qu’ils ont connus ?

Nous avons clairement dit que Cyprien Baguette serait le numéro 1 pour cette année et tant que Cyprien sera capable de jouer tous les matchs, il n’y a pas besoin d’un gardien de but ni confirmé, ni bon, ni super bon pour s’asseoir sur le banc et ne jamais jouer.
Nous avons confiance dans les deux gamins, Nicola et Kevin, qui sont derrière Cyprien.
S’ils devaient être blessés tous les deux, nous devrions effectivement recruter un gardien en urgence mais pour l’instant, malgré la blessure de Nicola, nous avons assez avec Cyprien et Kevin.

Lors de la première conférence de presse avec Jacky, il avait été question de faire appel à des entraîneurs spécifiques, notamment pour les attaquants.
Est-ce un dossier qui continue ?

Pendant l’année, il pourrait ponctuellement faire appel à quelqu’un.
Le fera-t-il ou pas, ce n’est pas un sujet que nous avons déjà abordé depuis trois semaines.
Quand Jacky aura envie d’appeler un ami, ponctuellement, il pourra le faire sans souci.

Il y a actuellement une personne en moins dans le staff sportif, cela restera-t-il comme cela ?

Cela restera comme Jacky le souhaite.
Jacky souhaite travailler avec Tibor Balog, Michel Iannacone et Dominique Henin.
Une personne supplémentaire devrait s’ajouter pour les analyses vidéo mais Jacky ne souhaite pas un adjoint de plus.
Il est énormément présent sur le terrain, c’est très bien, il donne beaucoup d’exercices, est très proche des joueurs, parle beaucoup avec eux.
Finalement, nous avons un entraîneur qui tient le rôle d’adjoint en même temps.