R. Ferber: « Ce geste, c’est ma façon de rendre hommage à François Sterchele »

4 août 2015

" Toutes ces choses qui m’arrivent ces derniers temps, je le vis très bien. Il n’y a aucune raison de s’enflammer. J’ai travaillé pour en arriver là et ce que je récolte est le fruit du travail fourni. Bien sur, je ne m’attendais pas à ce que tout s’enchaîne aussi vite. Mais je suis heureux que tout cela se passe pour le mieux. C’est certain, que physiquement, il me reste à travailler. Si l’on revient un an en arrière, je me préparais à faire une préparation de 1e Provinciale. Un an plus tard, je me retrouve en D1. Alors, il est évident  que physiquement, il reste du travail à fournir.

Ce dimanche, lorsque le ballon a franchi la ligne de but, une multitude de choses sont passées dans ma tête. Je sais à quel point j’ai galéré avant d’arriver ici et concrétiser une première titularisation par un but, ce fut beaucoup d’émotions et de joies.
Mon geste, similaire à celui que faisait Sterchele, suite à mon but, j’y avais pensé. Je m’étais dit que, si un jour, j’inscrivais un but, je ferais cela. Lorsque je venais au stade, enfant, c’était François Sterchele qui inscrivait les buts. Donc, ce geste, je l’ai fait pour lui. C’est ma façon de lui rendre hommage. Je ne crains pas les comparaisons avec lui, loin de là. Avant d’arriver à son niveau, il me reste un long chemin à parcourir. Même si chacun se souvient de sa tragique disparition, en peu de temps, il a prouvé qu’il était un footballeur de valeur et je suis loin d’être à sa hauteur. Il existe, peut-être, des similitudes mais je n’ai pas fait ce geste pour être comparé à lui. Un footballeur n’est jamais comparable à un autre. Car chaque joueur possède son propre style de jeu. J’ai juste fait cela pour lui rendre hommage pour toutes les choses qu’il avait faites et j’espère que d’où il est, il a vu mon geste.

J’ai un très bon contact avec les supporters. Je trouve qu’il est important de remercier toutes ces personnes qui sont présentes au stade et font énormément pour nous. Ils ont fait le déplacement à Lokeren, sont venus en Israël et je pense que le minimum que l’on puisse faire en retour, c’est de les remercier et ce, même s’il faut rester trente minutes après un match ou un entraînement. 

Mes amis sont fiers de moi, ils sont contents de ce que je vis, pour l’instant. Ma famille a un peu plus de mal à réaliser toutes ces choses qui se sont passées en si peu de temps. Les articles, les photos, les gens qui me demandent des autographes…. Cela les surprend un peu. En un an, des choses ont changé et aujourd’hui, lorsque je me déplace et que l’on me reconnaît, ma famille trouve cela assez bizarre.Je ne vois pas pourquoi mes pieds ne toucheraient plus terre. Comme je le disais, hier j’ai inscrit un but. Si demain, je rate trois ou quatre occasions, on se demandera ce qui se passe. C’est ainsi, c’est le monde du football. Dès lors, il n’y a aucune raison de prendre la grosse tête.

Il faut croire en nos chances, lors du déplacement en Ukraine. Un match de foot, cela dure nonante minutes et l’on a déjà connu des bouleversements de situation énorme. Donc, rien n’est jamais fini. Nous irons là-bas avec nos armes et j’espère que nous reviendrons avec la qualification, même si nous savons que cela ne sera pas facile. Jouer l’Europa League peut être impressionnant, c’est encore un niveau au-dessus du Championnat. Peu importe qui sera aligné jeudi -David Pollet, Florent Stevance ou moi-même-, nous savons ce que nous avons à faire. C’est avant tout le coach qui fait ses choix et je n’ai rien à revendiquer. J’ai juste inscrit un but et si jeudi, je suis en tribune ou sur le banc, mon bonheur sera le même, si nous gagnons le match."