RCSC – Mouscron : réactions d’après-match des entraîneurs

20 janvier 2018

Mircea Rednic: « Je pense que Charleroi a mérité de gagner, et je parle surtout de la seconde mi-temps. En première mi-temps, je crois que c’était plutôt équilibré: ça jouait beaucoup au milieu du terrain et tout le monde attendait une erreur de l’adversaire. Et c’est nous qui avons commis la première erreur en étant surpris sur le flanc. où Charleroi a toujours amené de la supériorité pour délivrer des centres devant notre but, qui offraient des situations dangereuses. Notre adversaire n’a pas marqué sur deux d’entre elles, mais nous l’avons fait malgré nous pour l’aider… Nous avons ensuite obtenu cette occasion de Rotariu, à la limite du hors-jeu, sur laquelle nous aurions pu égaliser…

En seconde mi-temps, Charleroi est bien rentré dans le match, bien organisé, et nous n’avons plus eu d’espace. Nous avons eu beaucoup de possession de balle et étions bons jusqu’aux 20 mètres, mais pas au-delà… Dans les dernières passes, nous donnions toujours le ballon un mètre devant ou un mètre derrière et une équipe comme Charleroi arrive toujours à en profiter, notamment avec la possibilité de faire 3-0… J’ai des problèmes avec l’axe de ma défense, avec lequel je dois toujours improviser pour trouver des solutions… Et ça c’est encore vu sur le 2e but! Ce n’est pas possible, à ce niveau, de prendre un but par un joueur qui se retrouve tout seul devant le gardien. Je dois féliciter mon adversaire pour sa victoire, mais également pour ses performances dans ce championnat. »

Felice Mazzu: « Effectivement, en première période, nous avons été un peu fébriles, même si nous avons eu la chance de mener au score. Quand on sort d’une défaite comme celle que nous avons subie à Bruges, beaucoup de choses ont dû être dites entre nous dans la semaine… Il y avait une certaine forme de pression et, dans ce contexte-là, il y a deux solutions: changer toute l’équipe – car c’est toute l’équipe, je pense, qui n’avait pas été bonne à Bruges – ou relancer ces joueurs qui étaient dans le bateau qui avait coulé, leur demander de le ramener à la surface et d’avoir les « cojones » de faire leur auto-critique. J’avais donc décidé de mettre la même équipe sur le terrain, si ce n’est l’absence de Javi Martos pour blessure et la décision que j’avais prise avec Dodi Lukebakio. Nous avons vu aujourd’hui qu’ils étaient capables de passer au-dessus de cette pression, même si, en première période, ils ont peut-être voulu être un peu trop dans la précipitation pour vraiment faire le bon choix, mais c’est tout à fait pardonnable…

Nous avons été sérieux, surtout en deuxième mi-temps et nous aurions pu ou dû inscrire ce troisième but. Mais le plus important, aujourd’hui, était de relancer la machine en championnat – puisque nous n’avons plus la Coupe – de garder le zéro derrière et d’avoir su garder une certaine maitrise sur la longueur du match pour pouvoir le remporter.

Amara Baby, à la première analyse, aurait le ménisque touché, mais nous allons attendre de lui faire passer une échographie pour voir si c’est ça… ou moins important… ou plus important… Espérons que ce ne soit pas trop grave! Concernant Romain Grange, qui l’a remplacé à la mi-temps, nous avions déjà eu l’occasion de voir son jeu lors de notre stage. Il a un superbe pied droit , une maitrise des transversales et des phases arrêtées et c’est un garçon généreux. Sur sa qualité technique pure, nous en sommes extrêmement contents mais, au niveau tactique, il va falloir travailler avec lui par rapport à notre philosophie du jeu. Il aime aller constamment à l’intérieur mais, à partir du moment où il joue sur un flanc, il va devoir un peu serrer la vis sur son positionnement.

Une grosse partie de ma théorie était d’essayer de jouer avec les qualités de Mamadou Fall, de le voir partir dans la profondeur et de moins l’utiliser dans les intervalles. Nous avions préparé une situation où lui partait et d’autres venaient jouer dans cet intervalle… Nous ne l’avons pas fait assez souvent mais, avec la mentalité qu’il a, on peut aujourd’hui le lui pardonner. Parfois il est sur le banc, parfois dans la tribune, parfois sur le terrain. Et pour le moment, à chaque fois qu’il est sur le terrain, nous gagnons! Il faudra en tenir compte aussi… »