Rene Weiler : « Perdre ici est une déception, ça, c’est clair… Mais le plus gros problème est qu’en 3 matches, nous n’avons marqué qu’un but ! Nous conservons beaucoup le ballon mais ne nous créons pas beaucoup d’occasions et ne sommes pas assez concrets… Nous devons encore nous entraîner à frapper au but, dribbler, entrer dans le box…
L’autre raison est que Charleroi était bien en place et a très bien défendu. Ils ont marqué le premier but – un très beau but – sur leur deuxième occasion… Je félicite M. Mazzu et Charleroi pour leur victoire ! »
Felice Mazzu : « Je pense que l’on a vécu deux mi-temps différentes de la part de Charleroi, mais peut-être dans le match en lui-même. En première période, on n’a pas vu grand-chose au niveau des occasions. Les deux équipes étaient bien en place, organisées, avec peu de percussion mais des courses vers l’avant et vers l’arrière. Les deux équipes ont bien défendu, dont celle de Charleroi pour qui cela reste l’une des grandes qualités.
À la mi-temps, je leur ai demandé de se lâcher parce que je ne trouvais pas qu’Anderlecht avait eu de grosses occasions et qu’il nous fallait jouer plus haut. Le message est notamment bien passé auprès de Marco pour qui ce n’était pas évident en première période vu qu’il disputait son premier match : il a joué plus haut et fait l’assist sur le premier but, celui d’Amara Baby. Nous avons ensuite continué à bien défendre dans le style caractéristique que l’on connaît à Charleroi, avec beaucoup d’envie et un très gros acharnement. Sur l’ensemble, quand une équipe marque deux buts – même sur des erreurs de l’adversaire – et qu’elle n’en prend pas, je pense qu’elle mérite sa victoire !
J’aime bien parler du groupe et pas forcément d’individualités, mais je suis satisfait des « nouveaux » qui ont débuté la rencontre. Rezaei est un joueur qui court énormément, qui presse, qui travaille sur tous les ballons et ce sont les raisons pour lesquelles j’avais décidé de l’aligner avec David (Pollet, ndlr) qui est un garçon qui court énormément aussi. Je voulais que dès le départ, nous allions mettre la pression sur Kara et Spajic et fermer la zone médiane pour les obliger à jouer long. Je pense que nous l’avons très bien fait à un moment car, tout en avançant dans le match, on a vu qu’Anderlecht jouait avec de longs ballons, soit sur les côtés, soit sur Teodorczyk. L’objectif était de gagner énormément de seconds ballons car les premiers ne sont pas évidents avec ce joueur.
Marco, quant à lui, a grandi au fil du match. Chose tout à fait normale et naturelle dans la mesure où c’était son premier match ici à Charleroi, il a été assez timoré. Je lui ai signalé à la mi-temps qu’il était trop aligné sur Cristophe Diandy et qu’il devait apporter un plus offensivement. Ce qu’il a fait puisqu’il est allé au pressing en perte de balle et est allé plus haut en possession de balle.
Tous les médians ont le profil pour évoluer dans le 11 de départ. Il s’agit de choix en fonction du moment, de l’état de forme, du match. Face à Anderlecht, j’ai tenté un coup de poker car je pense que personne ne s’attendait à ce que Marco commence, même en sachant que Gaëtan Hendrickx n’était pas à 100%. On attendait probablement à ce qu’Enes Saglik débute la rencontre. L’important, c’est que l’équilibre soit dans l’équipe et pas seulement dans un secteur, et en fonction du moment et de l’adversaire.
Tout le monde a envie de voir beaucoup de choses, dont Benavente sur le terrain, mais on n’a pas toujours ce dont on a envie ! C’est un choix de système, de dispositif, et je le lui ai expliqué. Il est certainement déçu car il a fait une très belle préparation. Il était même l’un des meilleurs dans ce secteur. Mais à partir du moment où je fais le choix de jouer avec deux attaquants, si je joue avec un seul 6 et lui à côté, d’une part ce n’est pas sa meilleur position et d’autre part le secteur était peut-être un peu fragilisé. Les médias l’avaient d’ailleurs conclu après le match face à Courtrai et j’étais d’accord avec eux… »