Le réveil a été difficile ce matin. On tâchait encore de comprendre les raisons de ce 5-1 mais à quoi bon ? Le report de la rencontre du 13 décembre 2017 a-t-il été fatal aux Zèbres ? Qu’est-ce que ça aurait donné si le match s’était déroulé sur l’ancienne pelouse, etc… ? Des questions et des suppositions, on peut en poser et en établir à la pelle, ça ne changera pas le résultat.
Bruges était simplement dans un très bon jour, ce qui n’était pas le cas de Charleroi et si ça n’arrive qu’une fois sur la saison, ce n’est pas encore bien dramatique… Sauf que c’était le principal objectif du Club.
Ce trophée que tout le monde attend, on ne le caressera pas du bout des doigts et on ne le soulèvera pas cette année. C’est pour la prochaine fois ? C’est ce que l’on se dit quand on n’atteint pas son but et c’est la psychologie habituellement et mentalement appliquée pour se remotiver.
Le plus important et le plus urgent, comme le soulignait notre Coach lors de la conférence de presse d’après-match, c’est de se remettre en question, d’analyser sereinement ce qui n’a pas bien fonctionné et en tirer les bonnes conclusions.
Et ce match à Bruges et les cinq buts encaissés constituent une matière assez dense et assez ample pour que chacun reparte du bon pied et se reconcentre sur notre « plan B » : assurer notre participation aux Play Off 1 et la possibilité de décrocher une qualification européenne.
Les circonstances, la polyvalence et les qualités plurivalentes des Diaby, Vanaken, Vormer, Clasie et Limbombe qui engendrèrent la première grosse occasion de Wesley, dès la 4’, auraient déjà dû donner la puce aux oreilles des Zèbres.
Une puce qui se mua en une toile d’araignée implacable où, malheureusement, s’engluèrent tous nos joueurs, une toile tissée par 10 joueurs de champ locaux totalement imbriqués et impliqués dans leur schéma tactique, leur progression et leur animation de jeu.
Si Marco Ilaimaharitra, Dodi Lukebakio et Kaveh Rezaei furent aux 14’ et 17’ les artisans de deux tentatives de réplique zébrée à l’ouverture du score par Vanaken, les dédoublages et relais successivement élaborés, d’abord, par Cools et Vormer, et, ensuite, par Clasie et Diaby, provoquèrent le coup de coin à l’origine du second goal, le premier de la soirée de Mechele.
Le but, tout en finesse, de Francis N’Ganga auraient pu relancer nos Zèbres mais il y avait trop d’espaces entre les lignes et même le tir opportuniste, hors cadre, de Cristian Benavente à la 28’, s’il avait le mérite d’exister, ne pouvait occulter ce constat flagrant.
Vanaken et Diaby, avec les concours de Cools et de l’omniprésent Vormer (deux fois), se chargèrent de ramener les Carolos à cette affligeante réalité : ils n’allaient pas s’en tirer à bon compte, que du contraire, l’addition se corsa avec les 3ème et 4ème réalisations dues à un copié/collé du second but et à une concoction issue du quintet Vormer, Clasie, Vanaken, Limbombe et Wesley, ce dernier étant, à la fois, à la conception et à la finalisation de l’action.
Alors que les Zèbres n’avaient plus que leur courage à offrir en seconde période (pour exemple, l’anticipation de Hubert face à David Pollet à la 61’), dans un combat devenu trop inégal face à des Brugeois repus du trop copieux festin accumulé lors de leurs 34 premières minutes de jeu, ces derniers donnèrent le coup de grâce en ajoutant une cinquième boule à leur boulier-compteur par l’entremise de Vanaken.
À nouveau, Classie se signala par son altruisme mais les interactions de Limbombe, Vormer, Poulain, Cools et Diaby furent également prépondérantes.
C’est pas tout ça… Il y a match ce vendredi et ce sera déjà, heureusement, l’occasion de repartir d’une feuille blanche… à l’encre noire !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !