Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.
Le regard de Bernard
Dans une configuration en 3-4-3 avec Nadhir Benbouali en front de bandière, les Zèbres débutèrent pieds au plancher avec deux réelles possibilités en à peine trois minutes de jeu sur des tentatives de Parfait Guiagon et Antoine Bernier. Les positions de part et d’autre s’affirmèrent d’emblée avec des duels opposant, notamment, soit Bryan Reynolds et Vetle Dragsnes, soit Emin Bayram et Antoine Bernier. Dans le camp zébré, il était clair que Parfait Guiagon endossait le rôle d’électron libre susceptible de pouvoir exploiter la moindre opportunité entre les lignes, tandis qu’Adem Zorgane se positionnait sur le flanc gauche, en tant qu’intermédiaire de Vetle Dragsnes dans ses coulissements. Quant aux anversois, ils n’étaient pas en reste en proposant des progressions qui mettaient Reynolds et Stassin le plus fréquemment en valeur ainsi que des combinaisons en triangle avec d’une part, Piedfort, Matsuo et Stassin, et d’autre part, Reynolds, Sydorchuk et Madsen ; d’où un positionnement de plus en plus haut du bloc adverse, au fil des minutes.
Alors que la formation de Jonas De Roeck se montrait par conséquent de plus en plus entreprenante, Madsen profita d’un service de Bayram pour déflorer le score, sur une frappe déviée malencontreusement par Jonas Bager. Les Carolos mirent un peu de temps pour recouvrer leurs esprits, Nadhir Benbouali devant même décrocher pour venir rechercher des ballons. La possession redevint majoritairement locale sans pour autant ne pas signaler les reconversions adverses dont Madsen, Piedfort, Reynolds et Bos étaient à l’origine, ce dernier n’hésitant pas à provoquer des incursions axiales assez significatives. La première période se termina sur une grosse possibilité de Nadhir Benbouali dont la reprise de la tête fut arrêtée de justesse par Sinan Bolat, lequel dut également intervenir face au surgissement de Jonas Bager prompt à finaliser l’action.
Les montées au jeu de Daan Heymans et d’Oday Dabbagh engendrèrent un changement d’animation afin de procurer plus de consistance au secteur offensif. Peu avant la 60’, Hervé Koffi s’employa efficacement pour empêcher Bayram de doubler l’avantage de ses couleurs. Cette occasion adverse précéda un beau mouvement auquel Oday Dabbagh et Adem Zorgane participèrent, ce dernier adressant un centre dont Daan Heymans profita pour rétablir l’égalité. Coup sur coup, Matsuo hérita d’une double opportunité de faire 1-2 et ce fut, au contraire, Oday Dabbagh qui, sur une belle offrande d’Adem Zorgane, planta magistralement le second but pour ses couleurs après validation du VAR. Entre-temps, la contribution de Ryo Morioka – entré à la 65’ en remplacement de Daan Heymans obligé de sortir pour cause de blessure – permit une meilleure conservation du ballon dans le milieu du jeu carolo. L’égalisation adverse par Yow survenue dans le début du temps complémentaire ne fut heureusement par le dernier fait de jeu. Le « Felice Time » sévit à nouveau avec la conclusion heureuse de Youssuf Sylla qui, suite à un coup de coin d’Adem Zorgane, mit à profit un assist de Jonas Bager lequel résulta d’un pré-assist d’Oday Dabbagh.
Voilà donc trois unités salutaires qui vont certainement permettre aux Zèbres d’aborder la préparation de leur prochain déplacement au RWDM en toute sérénité…
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Felice Mazzù : « Les joueurs n’ont pas lâché et ils ont eu cette grosse envie de gagner. »
« On ne méritait pas du tout d’être menés 0-1 car nous avions eu le ballon pendant la première demi-heure. On a créé de bonnes choses sans être vraiment dangereux. On prend de nouveau un but de manière un peu malchanceuse avec ce ballon dévié qui lobbe Hervé Koffi. On a fait deux changements pour inverser le triangle car nos adversaires étaient en supériorité numérique dans l’entrejeu et on a décidé de mettre plus de poids offensif avec deux attaquants. Les décisions prises à la mi-temps correspondaient aux difficultés à maîtriser l’entrejeu adverse en première période. Ensuite, comme Westerlo, nous avons eu des situations. C’était un match plutôt de transitions même si, au moment où on a mené 2-1, le bloc est resté un peu plus bas, ce qui a profité à l’adversaire. Si on veut parler d’une erreur d’arbitrage au détriment de Westerlo (ndlr un geste prétendu fautif de Marco Ilaimaharitra dans le rectangle alors que le score était de 2-2), il y a peut-être au moment de leur égalisation, une faute énorme sur Marco Ilaimaharitra. On fait parfois de mauvais choix mais on est dans une période difficile, peut-être à certains moments dans une période de doute, et c’est comme ça que l’on fait de mauvais choix. Malgré cela, on est parvenu à marquer ce troisième but et il faut en féliciter les joueurs. On est passé par des émotions négatives et positives mais les joueurs n’ont pas lâché et ont eu cette grosse envie de gagner. Car lorsque l’on est dans une période comme celle-ci et que l’on concède l’égalisation sur une action où l’on estime qu’il y a une faute non sifflée, c’est mentalement difficile. Si on a décidé d’aligner Nadhir (Benbouali), c’est parce qu’il a beaucoup évolué depuis sa blessure et qu’il a eu une mentalité positive durant le temps qu’il a joué – et marqué – avec les U23. C’est un joueur complet qui a la capacité de garder un ballon, qui est bon dans le jeu aérien et qui a la vitesse nécessaire pour un attaquant. Il méritait d’avoir sa chance et je pense qu’il était cohérent et logique de le lancer. Cette victoire, c’est bien pour la direction, le club et les joueurs. J’espère que l’on pourra avancer tout en restant très calmes car on n’a pas été extraordinaires. Aujourd’hui, on est simplement avec une bonne mentalité pour avoir gagné ce match. »
Interview F. Mazzù : Bernard Hens
La réaction de Hervé Koffi
« C’était très compliqué, mais le plus important, c’est la victoire. Être mené et pouvoir revenir et ensuite l’emporter, c’est vraiment top. Ce fut très difficile, mais je crois que ça va pouvoir nous mettre en confiance pour les matchs à venir. À 2-2, on y a toujours cru, on n’a pas baissé les bras. Tout peut arriver. A la mi-temps, c’est ce que nous nous sommes dits. On veut gagner et rien d’autre. On a vu et senti que l’on pouvait les battre, il fallait y aller et se lâcher. Cette victoire fait beaucoup de bien pour les matchs à venir. La défaite précédente nous a fait beaucoup de mal, il fallait que l’on se relève. On a beaucoup travaillé pendant la trêve. »
Interview H. Koffi : Antoine Née
Youssuf Sylla : « Le premier but en D1, c’est comme un rêve de gamin »
« Ce match fut émotionnel. Nous nous sommes battus jusqu’à la fin. C’était un beau match. Ce fut une rencontre avec beaucoup de rebondissements. Ce sont des choses qui arrivent dans le foot. Dans un match, les choses peuvent tourner vite. On en a eu la preuve ce soir. Inscrire son premier but en D1, c’est comme un rêve de gamin. Chaque gosse rêve de ça. Aujourd’hui, c’était mon jour. Maintenant, je vais continuer à travailler pour inscrire d’autres buts. C’est mon objectif. Sans crier au scandale, si nous ne prenions pas les trois points, nous aurions pu nous sentir lésés. C’était une rencontre que nous devions gagner, comme celles qui vont suivre. Nous n’avons rien lâché et avons pris les trois points. »
Interview Y. Sylla : Jean-Marc Alias
Tous derrière les Zèbres !
