C’est une vieille tradition qui remonte à la nuit des temps…
Le Sporting répond toujours présent là où l’on ne l’attend pas ! Nous en avons eu encore une preuve irréfutable au soir de cette victoire étriquée derrière les Casernes : les Zèbres ont pu finalement conserver une petite longueur d’avance sur leurs adversaires et savourer enfin un succès qu’ils n’ont pas volé.
Aleksandar Jankovic le reconnaissait d’ailleurs sportivement et honnêtement : les Carolos s’étaient montrés les plus entreprenants, surtout en première mi-temps, pour ensuite se procurer un très net avantage à 20 minutes du terme… avant de courber sur une très belle action orchestrée à la 76ème par Bjelica, Hanni, Matthys et Veselinovic, avec encore l’efficace algérien à la conclusion, et… craindre de voir leur suprématie fondre comme neige au soleil suite à la transformation d’un penalty provoqué par Damien Marcq alors qu’il restait près de 10 minutes à tenir avec les arrêts de jeu.
Mais rembobinons le film de ce match captivant dès la 4ème, moment choisi par Francis N’Ganga pour attirer Chen (aligné à la place de Paulussen) et Matthys pour ensuite distiller à Christophe Diandy, lequel alerta Amara Baby dans la foulée. Ce dernier, en perdant l’équilibre, transmit instantanément le ballon à Jérémy Perbet qui planta ainsi sa 15ème rose dans le petit jardin d’un Gillet complètement mystifié.
À peine les sympathisants du Sporting se posaient-ils la question si ce n’était déjà pas trop tôt pour mener au score que Verdier fut à deux doigts de profiter de l’engouement trop hasardeux d’un Javier Martos tout heureux de voir la percée de l’attaquant niçois échouer d’un fifrelin à la finition. À l’exception de l’une ou l’autre perte de balle due à une approximation ou… à une malencontreuse glissade, les Zèbres étaient parfaitement organisés et les Malinois éprouvaient les pires difficultés à développer leur progression. Pire, Verdier était, pour ainsi dire, inexistant et ne pouvait que constater les nombreux déchets dans le jeu de ses coéquipiers.
Après 45 minutes, les Carolos tenaient toujours la dragée haute aux protégés de Jankovic en ayant commis un total de 19 fautes (plus que lors de leurs précédentes joutes, avec des bristols pour Clinton Mata et Javier Martos). L’entraîneur serbe modifia son système avec la sortie de Claes pour Veselinovic. Ce dernier apporta d’emblée plus de percussion et de présence physique dans les duels. Dorian Dessoleil en fit les frais avec un nouvel avertissement qui ponctua un premier quart d’heure de folie durant lequel, tant les Zèbres auraient pu inscrire un second but (Amara Baby trop court devant Gillet qui avait relâché un tir de Jérémy Perbet et Amara, à nouveau, sur un service de Clinton Mata), tant les Malinois auraient pu égaliser (un sauvetage de Javier Martos sur une frappe à bout portant de Sofiane Hanni).
Les locaux mettaient de plus en plus le siège dans le camp des Carolos, leur créant ainsi des espaces pour mieux repartir en contre, ce que Dieumerci Ndongala exploita habilement pour isoler Jérémy Perbet et récupérer un ballon que ce dernier envoya sur la transversale.
Un 0-2 à la 63ème qui se mua en un 0-3 sept minutes plus tard avec la première réalisation de Sotiris Ninis en Pro League sur un coup franc ingénieusement botté qui traversa une forêt de jambes avant d’aller se loger dans le coin gauche de la cage du 3ème portier des Diables.
Mais les supporters zébrés n’étaient pas encore au bout de leurs émotions. À 3-2 et poussé par leur formidable public, les Malinois voulaient croire en un ultime sursaut.
Celui-ci ne vint heureusement pas et c’est tant mieux car voici les Zèbres relancés dans cette compétition des PO 2 dont la prochaine échéance du calendrier leur impose justement un nouvel affrontement face à Malines, un premier match retour qu’ils doivent aborder sereinement dans la perspective de conquérir la première place de leur groupe.
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !