Standard-Charleroi : L’avant-match

27 septembre 2019

 

TOUS DERRIÈRE LES ZÈBRES !

Un peu d’Histoire !

Plus grand finaliste de la Coupe de Belgique après le FC Bruges (17 participations pour 18 aux joueurs de la Venise du Nord), le Standard de Liège a été à l’apogée de sa renommée internationale, lors de la finale de l’édition 1982 de la Coupe des Vainqueurs de Coupe.

Cette année-là, après avoir éliminé les Maltais de Floriana, les Hongrois de Vasas, le FC Porto, et les Russes du Dinamo Tbilissi, le matricule 16, dirigé par Raymond Goethals, est appelé, devant 100.000 spectateurs, à en découdre avec le FC Barcelone… au Camp Nou, le 12 mai 1982, afin d’espérer inscrire son nom au palmarès de l’épreuve qui, en 1998-1999, sera assimilée à l’actuelle Europa League.

Le match commença sous les chapeaux de roue, pour les Liégeois qui, dès la 7ème minute de jeu, inscrivirent un splendide goal, à l’origine d’un coup franc habilement donné par Arie Haan. Au lieu de le botter directement, comme tout le monde aurait pu s’en douter, ce dernier vit Wendt embusqué derrière le mur Blaugrana, et lui céda le ballon. Le Suédois (21 buts en deux saisons) s’engouffra dans le grand rectangle catalan, sans opposition. En pleine course, et, avant de perdre l’équilibre, il délivra un centre parfait à Guy Vandersmissen qui, dépourvu de tout marquage, n’eut plus qu’à propulser le ballon dans les filets, d’autant plus que Urruti avait quitté sa ligne de but et était carrément positionné au premier poteau.

C’est également sur une phase arrêtée que Simonsen rétablit l’égalité, en reprenant le ballon victorieusement de la tête, juste avant la fin de la première période.

Le second but – très étrange – des Espagnols, qui survint à la 63’ et provoqua, finalement, une cruelle défaite pour le Standard, reste encore, à ce jour, comme un énorme point d’interrogation, dans l’esprit des plus fidèles partisans des Rouches. Très rapidement exécuté, alors que, semble-t-il, l’arbitre allemand, Monsieur Eschweiler n’avait pas encore sifflé, Quini surprit tout son monde, même les cameramen qui n’eurent, ainsi, pas le loisir de bien cadrer la phase litigieuse…

Les Liégeois passèrent donc de très peu à côté du trophée suprême, avec un profond sentiment d’injustice et d’amertume…

Les 5 dernières saisons des Zèbres, au Standard de Liège :

18/19

15 septembre 2018 : 0-0

17/18

PO 1

30 mars 2018 : 1-0

84’ : Edmilson Jr (assist de Marin)

10 septembre 2017 : 0-0

16/17

19 août 2016 : 0-0

15/16

20 février 2016 : 3-0

15’ 1-0 Santini (assist de Kosanovic)

48’ 2-0 Trebel (assist de Dossevi)

68’ 3-0 Dossevi

14/15

PO 1

24 mai 2015 : 2-0

26’ : Ezekiel 1-0

79’ : Teixera 2-0 (assist de Carcela)

25 juillet 2014 : 3-0

13’ Bia 1-0 (assist de Van Damme)

18’ Bia 2-0 (assist de Marquet)

56’ Carcela 3-0

Bilan : 0v, 3n, 4d

Particularités chiffrées :

20 octobre 2013… Cela fait donc presque 6 ans que les Zèbres ne sont plus parvenus à faire trembler les filets liégeois… Ce dimanche-là, dans le cadre de la 11ème journée, les Carolos avaient frôlé l’exploit de revenir avec les trois points de l’enfer de Sclessin. En effet, par deux fois, les troupes de Felice Mazzù prirent le commandement de la rencontre : par David Pollet à la 37’, tout d’abord, et ainsi, rentrer aux vestiaires avec un bon capital confiance pour aborder une seconde période où il fallait s’attendre à une vive réaction des joueurs de Guy Luzon. Celle-ci vint avec Van Damme qui rétablit l’égalité à la 65’; toutefois, les Zèbres restaient admirablement bien dans la rencontre et le confirmèrent en reprenant l’avantage à dix minutes du terme, moment que choisit Ezekiel – sur un assist de Batshuayi –, pour surgir et sauver un point inespéré. Quant à la dernière victoire des Carolos au Standard, il faut remonter au 31 octobre 2008 (1-2, buts de Iajour et Habibou). Ne parlons même pas de la différence de buts, 0 contre 12, dont 8 encaissés sur trois rencontres en 19 mois, de juillet 2014 à février 2016. Hormis les PO 1, lors de la saison 2017/18, si l’on veut, néanmoins, souligner un paramètre positif, c’est celui de la défense zébrée qui reste inexpugnable depuis 270 minutes, en championnat… Et pourquoi pas, dimanche, garder, défensivement, cette invincibilité tout en se montrant particulièrement efficace, sur le plan offensif ? Dans le football, d’une année à l’autre, on ne peut jurer de rien !

Le checkpoint !

18 points sur 24, un leader autoritaire, avec la meilleure division offensive et la plus grande différence au goal average (20/6), 13 goals marqués et 2 concédés, en 4 rencontres à domicile… Voilà des chiffres éloquents qui se passent de tout commentaire superflu. Les Carolos peuvent s’attendre à une chaude réception, mais, après tout, rien ne les empêche de faire mentir ces chiffres. Si nos joueurs réitèrent leurs belles prestations fournies, au Mambourg, face à La Gantoise, l’Antwerp et Genk, ils sont capables d’aller contrarier les Standardmen sur leur terrain. Bien évidemment, tout dépendra de l’occupation de terrain. Du côté liégeois, le 4-4-3 a toujours été de mise, dans leurs installations et, contre Eupen, les supporters ont salué le retour de Vansheuden et Avenatti. Le prometteur défenseur central n’hésite pas à monter sur les phases arrêtées, tandis que l’avant de pointe – qui semble très bien rétabli de sa longue indisponibilité – est très habile dans son jeu, dos au but. Boljevic prend de plus en plus d’assurance et son moral est gonflé à bloc de par son récent doublé réalisé face à Eupen. Gavory, Laifis, Amallah et Lestienne se sont également illustrés afin de déjouer les plans défensifs germanophones les plus audacieux, en s’engouffrant à qui mieux mieux dans les espaces. Bref, le danger viendra de partout…

Les p’tits clins d’œil !

La liste des joueurs ayant porté les deux vareuses est assez impressionnante, jugez plutôt (par ordre alphabétique) : Adrian Aliaj, Roberto Bisconti, Dudu Biton, Daniel Blaise, Paul Bonga Bonga, Laurent Ciman, Alexandre Czerniatynski, Jean Dachelet, Dimitri De Condé, Grégory Dufer, Charles Ernotte, Ronald Foguenne, Régis Genaux, Karel Geraerts, André Gorez, Gilbert Govaert, Roger Henrotay, Alékos Kaklamános, Christian Labarbe, Nebojša Malbaša, Daniel Mathy, Geoffrey Mujangi Bia, Dieumerci Ndongala, Christian Negouai, Paul Philipp, Gauthier Remacle, Olivier Renard, Thierry Siquet, Lucien Spronck, Olivier Suray, Daniel Van Buyten, Éric Van Meir et Laurent Wuillot.

Citons également ceux qui ont, d’abord, été joueurs au Standard… avant de coacher le RCSC, à savoir, Jean-Paul Colonval, Étienne Delangre et Stéphane Demol; pour terminer par les trois entraîneurs à avoir dirigé les deux formations : Jos Daerden, Luka Peruzovic et, bien entendu, Robert Waseige.