À quoi est due cette nouvelle déconvenue préoccupante (3ème revers consécutif en déplacement et… aucune victoire sur les six dernières rencontres) ?
À un manque flagrant de réalisme et à la difficulté de concrétiser la moindre possibilité ? Oui.
À la qualité de la prestation de Verhulst (qui a fait le match de sa vie, comme on dit souvent quand le gardien étincelle) ? Oui.
Au fait que les Zèbres n’affichaient pas une agressivité (dans le bon sens du terme) plus ferme et plus constante que celle de leurs opposants, autrement dit, firent-il preuve de trop de gentillesse ? Oui.
Avouons-le, ces questions (qui peuvent en amener d’autres) sont pertinentes et seront au centre des débats tactiques dans la semaine qui s’annonce en espérant qu’elles amèneront des réponses susceptibles de se traduire positivement sur le terrain face à St-Trond…
Bref, la physionomie du match et son issue sont à l’image de la réputation de « Long Couteau » qui a, certes, bénéficié d’un (gros) brin de réussite mais dont l’expérience de bien disposer ses pions et de profiter du moindre relâchement adverse (la confection du 1-0 est la pure démonstration d’une phase habilement et fréquemment travaillée à l’entraînement) est une spécialité propre à son profil atypique.
Les Carolos ont intérêt à ne plus musarder s’ils veulent atteindre leur objectif de s’adjuger la première place de leur groupe car ni les troupes de Georges Leekens ni celles d’Aleksandar Jankovic (ces dernières ont une revanche à prendre par rapport au match qualificatif à l’Europa League de la saison passée) ne les attendront en chemin…
Si les premières minutes furent à l’avantage des locaux, les Zèbres prirent ensuite le contrôle du match et auraient pu déjà le « plier » après un quart d’heure (quatre énormes occasions aux 4ème, 9ème, 11ème et 16ème par Jérémy Perbet, Enes Saglik, à nouveau Jérémy et Clinton Mata).
Les esprits, de part et d’autre, se refroidirent ensuite et il fallut attendre la 25ème pour que Patosi ne les réveillât sur une belle frappe non cadrée, au contraire de celle, beaucoup plus puissante, qu’il réédita à la 40ème, suite à une perte de balle de Clinton Mata, heureusement déviée par… la manchette gauche de Nicolas Penneteau ! Les Zèbres ne tinrent malheureusement pas compte de cet avertissement et ils encaissèrent au plus mauvais moment par l’inévitable Harbaoui, à la limite du hors-jeu, admirablement lancé par Miric qui hérita d’un ballon très rapidement négocié de Galitsios, lui-même profitant d’une latitude un peu trop mais suffisamment complaisante de Clément Tainmont.
Si les entrées en seconde mi-temps de Francis N’Ganga, de David Pollet et d’Amara Baby devaient apporter plus de fraîcheur, de diversité et de profondeur, elles ne purent changer le cours des événements ni présenter un schéma de jeu plus dense et moins prévisible. Les alternatives se multiplièrent pour les Carolos (plus d’une dizaine en l’espace de 45 minutes) sans qu’ils ne puissent revenir au score alors qu’ils s’attribuèrent 60 % de possession de balle, le double de tirs et un total de 12 corners pour 3 aux locaux ! D’autant plus que la seule occasion franche des Lokerenois se situa à l’heure de jeu avec un nouvel essai de l’insatiable Patosi, encore lui, que Nicolas Penneteau annihila au prix d’une belle parade.
Sur la fin, Leekens se contenta de préserver le maigre butin de son équipe en remplaçant Coelho, dont l’éclat commençait à ternir, par Bolbat et en faisant sortir Patosi, dans les derniers instants, au profit d’un défenseur, Ingasson, histoire de mieux encore contenir les ultimes assauts visiteurs.
Soyons optimistes, rien n’est perdu avec cette défaite qui peut appeler une série de victoires mais pour les provoquer et les obtenir, les Zèbres devront montrer encore plus de grinta et de régularité dans leur fonds de jeu sans quoi leur fin de saison risque d’être latente…