Vœux à la presse

17 janvier 2017

Pierre-Yves Hendrickx (directeur administratif & CQ). : " Nos relations sont au beau fixe avec la Presse"

 

 

 

 

" Les vœux présentés par le Sporting de Charleroi au monde de la Presse en est à sa quatrième édition d’affilée, mais il y en a eu dans le passé et puis il y a eu une pause, car les relations entre la Presse et le club n’étaient pas excellentes. Ce fut une des premières volontés de la nouvelle direction, de renouer à la tradition.

Nous sommes arrivés à recréer un nouvel état d’esprit au sein du club. À partir de ce moment-là, on peut réussir à travailler main dans la main avec les organes de Presse.

Ils ont estimé qu’il y avait, pour eux, l’opportunité de collaborer avec nous et nous, nous avons compris que nous avions intérêt à respecter l’opinion publique et respecter que la Presse communique et puisse faire passer des messages. Cet état d’esprit permet d’avoir des "feed-back". Nous tentons de favoriser au mieux le travail de nos collaborateurs pour que le travail, leur professionnalisme reste et nous de garder notre côté familial. Nous sommes donc passés dans un mixte entre le passé où tout était permis, qu’on avait accès à tout et que l’on ne comprenait rien et d’autres clubs qui contrôlent tout. Nous avons construit au jour le jour.


C’est Jacky Mathijssen qui lors de son deuxième passage, m’a demandé à ce qu’il ait un intermédiaire entre la Presse les joueurs et le staff. Il a souhaité que ce soit moi, qui devienne ce relais. C’est resté et puis, on a créé petit à petit cette façon de faire. J’ai vu défiler pas mal de journalistes. On essaie avec chaque vecteur de communication de trouver le moyen que les journalistes s’épanouissent et quand même temps, ils respectent le travail du coach, les huis-clos, la sensibilité des joueurs. C’est important et c’est surtout cela qu’il faut pouvoir gérer. Quand tout va bien, c’est facile, mais quand la situation est plus problématique, forcément certains joueurs ont tendance à se laisser aller, à avoir des états d’âme. Certains journalistes ont intérêt, par la concurrence, à exagérer certains propos. C’est là que se trouve la difficulté du job, c’est de trouver un juste milieu. Les journalistes doivent garder leur objectivité, pouvoir nous critiquer, mais ils ne doivent pas tomber dans l’excès d’euphorie ou du négativisme ; cela, c’est mon boulot au quotidien.


Le club donne ses directives. Par mon expérience et en fonction du programme, des périodes, je sais quand le coach laissera plus de liberté aux joueurs, quand ils auront le temps de répondre présent pour une interview. J’estime qu’un joueur, pour qu’il puisse être au top lors d’une interview, doit avoir le temps, être libéré dans la tête. Idéalement, ce sont les jours où il y a deux entraînements parce qu’ils ont le temps à midi, ils sont à l’aise pour parler, cela ne se fait pas en vitesse entre deux portes. Cela permet d’éviter des discours que l’on regrette ensuite. Il faut prendre le temps de s’asseoir, de parler calmement, sans stress. Nous en sommes arrivés à réaliser hebdomadairement, deux "points Presse", le mardi et souvent la veille d’un match. Sont présents, le coach et un voir deux joueurs en fonction des demandes de la Presse et puis cette année-ci, nous avons évolué dans le sens où les journalistes étaient demandeurs d’avoir certaines interviews individuelles – ce qui ne se fait pratiquement plus en D1- Nous avons accepté leur demande sous condition que cela reste respectueux, que l’on sache, à l’avance, qui sera interviewé. Il nous arrive, même si c’est rare, de refuser. Maintenant, les journaux qui suivent le Sporting, choisissent indépendamment, souvent le mardi, un joueur. Ensuite, on se coordonne pour le vendredi pour choisir un garçon qui n’a pas été sollicité en semaine. Cela évite ainsi la concurrence et une certaine redondance. Cette confiance que nous avons créée petit à petit fait que pour le moment, tout fonctionne bien.

 

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Manu Salvé (Sud Presse) : "Travailler en collaboration avec le Sporting de Charleroi est un réel plaisir."




"Les voeux à la presse sont une spécificité carolo et peu de clubs, encore, y souscrivent. Je trouve que cela fait très bien dans le décor et cela prouve que Charleroi, même s’il grandit, reste un club humain et familial.
Si l’on compare la politique de communication des clubs de D1, Charleroi est tout en haut du panier et, avant toute chose, il existe une relation de confiance. C’est pour cela que cela dure et perdure. Que ce soit Mehdi Bayat, PY Hendrickx, M. Debecq, le président, ou les membres du staff, il y a une réelle ouverture à la presse et de notre côté, nous sommes également respectueux. Personne ne tire dans n’importe quel sens. Exemple : en stage, nous connaissons les règles et les limites, nous savons que nous ne devons pas aller dans les chambres des joueurs, dans l’espace de restauration et les choses se passent très bien. Dans d’autres clubs, c’est beaucoup plus tendu, beaucoup plus restrictif. Cela fait la force et la beauté de Charleroi, de rester ainsi.

Travailler en collaboration avec le Sporting de Charleroi est un réel plaisir. D’ailleurs, si autant de monde est réuni ce soir, c’est la preuve d’une bonne entente. Nous avons un devoir de réserve, nous devons critiquer lorsque c’est le cas, nous devons dire quand ça ne va pas. Mais, comparé à beaucoup de clubs, supérieurs au niveau histoire, classement, finances et autres, Charleroi et tout en haut, au niveau de la communication.
Il est vrai que nous avons connu des difficultés, sous une autre époque, notamment à la fin des années nonante et sa période troublée, où les choses étaient un peu tendues. Depuis la reprise du club, en 2012, le club a jeté les bases pour venir vers nous, vers les supporters, vers les partenaires et vers la ville. Tout cela est, aujourd’hui, payant. Il faut se souvenir qu’aux premiers voeux à la presse, en 2013, nous étions une quinzaine de personnes à être présentes. Aujourd’hui, nous sommes une trentaine, c’est la preuve que du chemin a été fait et ceux présents, en 2013, sont toujours là aujourd’hui.

Depuis la reprise du club, nous avons pu juger et jauger les capacités de l’équipe dirigeante -qui a fait ses preuves, tant au niveau sportif que financier- et d’un point de vue humain, même lorsqu’il a existé une petite crise, nous avons vu la solidité, la sérénité et la stabilité qui régnait.
Mehdi Bayat s’est excusé de ne pas donner, à la presse, de matière à scandale, de matière à discussion et autres…. Tout cela est à son honneur et, pour nous, c’est mieux de travailler dans un contexte pareil et, finalement, si le Sporting arrive à jouer les PO1 ce sera tout bénéfice, pour nous, professionnellement. Cela se traduit par plus de places dans les journaux, dans les radios, à la TV. C’est toujours plus agréable de travailler dans un club qui est dans une dynamique positive.

Chaque année, les journalistes votent pour l’accueil en salle de presse. À ce classement, Charleroi s’est classé deuxième (derrière le FC Bruges, ndlr) et je m’étonne qu’il ne soit pas premier. Car, on ne trouve pas un club où il y a un tel accueil, une telle variété de sandwiches, où les gens de la salle de presse -des bénévoles admirables- viennent servir aux tables, etc….
Apparement, le Sporting n’a pas été classé premier car il existe un problème de Wi-Fi, au bord du terrain, pour les photographes. Finalement, cela est un détail. Moi, ce que je vois, c’est que les journalistes néérlandophones -qui peuvent être terre à terre sur les principes, la discipline et autres….- se félicitent de venir à Charleroi, car ils sont accueillis comme des amis, comme des frères. Nous allons continuer comme cela, à accueillir les journalistes de manière humaine et très carolo. Cela fait notre honneur et notre fierté, que ce soit au niveau du club ou celui de l’association de la presse."