F. Mazzu : « nous devons réussir à se faire plus respecter »

28 octobre 2015
 
 
 
 
"Le match contre Beveren arrive très tôt. Nous n’avons pas eu le temps de discuter de la rencontre de dimanche dernier et de tous les évènements qu’il y a eu autour.
La seule chose que j’ai dit aux joueurs dans le vestiaire dimanche soir, c’est que nous n’avons pas le temps de pleurer et que nous avons un match sur lequel nous devons nous concentrer. Le message semble être bien passé au vu de l’entraînement de ce mardi. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient été aussi appliqués dans l’organisation des jeux que l’on a fait et dans l’aspect défensif puisque aujourd’hui en 25 minutes, au delà de la préparation de Fred, il n’y a eu qu’un but de marqué. C’est important et je préfère cela dans une séance d’entraînement. Cela veut dire que les deux équipes mises en place, sont concernées, cela veut dire que l’aspect défensif et les gardiens sont concernés. Il n’y a pas eu de "laisser aller" et c’est un bon signe pour la rencontre de ce mercredi.
 
Je continue à garder la réflexion que j’avais lancé au lendemain de Zulte et où on nous voyait déjà dans le top 6 je ne me suis pas enflammé à ce moment-là en soulignant que la saison était encore très longue et qu’il fallait rester serein. La situation est la même aujourd’hui si on est amené à analyser le classement. Nous devons continuer à rester sereins, à retrouver nos bases et nos valeurs. Il faut essayer d’enrayer ces deux défaites pour retrouver de la sérénité et pour aller de l’avant. Nous avons vécu des moments plus graves que celui que nous vivons aujourd’hui. Nous sommes quasi à la même place, à pareille époque, la saison dernière. Il nous reste du temps pour redevenir le Charleroi de la dernière saison. Je veux que l’on reste dans le positif. J’ai une philosophie de travail positive, je veux voir des joueurs le plus souriant possible même après des matches comme dimanche. Être dans le négatif, cela amène le négatif. J’essaie d’inverser la tendance et j’espère que le match contre Beveren me donnera raison.
 
 
 
 
Il y a une chose qui doit nous servir suite aux deux dernières rencontres, c’est que nous devons réussir à se faire plus respecter. Je pense que nos derniers adversaires ont mis l’accent dessus. Je compte sur le fair-play du secteur arbitral.  Je regrette que nous perdions nos deux dernières rencontres avec de gros blessés. Marcq, ce n’est pas une blessure grave, mais c’est les suites d’une action volontaire qui entraîne l’absence d’un joueur et la blessure de Steeven qui est la suite d’un engagement, le garçon, il va en garder une marque pour toute la vie. L’arrivée de Dorian va apporter du répondant comme il y en avait avec Steeven. On ne doit pas faire une fixation sur le physique, il ne faut pas que la critique s’installe. Effectivement, nous sommes peut-être moins performants, pour l’instant, sur l’impact physique, mais nous avons d’autres qualités qui doivent permettre d’effacer ce manque d’impact.
 
Nous travaillons avec le groupe en présence et on travaille avec les qualités et défauts des joueurs. Ce n’est pas important de dire maintenant "si Dewaest avait été là". Je rappellerais simplement que Sébastien jouait à Genk lorsque le plus petit mouscronnois a marqué de la tête. Tout est relatif.
 
Nicolas est un grand professionnel et ce n’est pas le gars qui va mettre la zizanie, l’huile sur le feu ou trouver des excuses. Comme il l’a signalé lui-même le public liégeois a joué un rôle important dans l’issue de la rencontre. Ils ont réussi ce qu’ils voulaient, tant mieux pour eux. Cela s’arrête-là. Maintenant, je n’aurais pas voulu être à sa place et vivre 45 minutes comme il les a vécues.
 
 
 
 
Nous avons dans notre groupe que des garçons corrects, naturels avec un esprit sportif. Est-ce que l’on doit penser à faire des choses pas naturelles, de la simulation, quand on n’a pas l’habitude de le faire, de tricher ? La société dit "tu es malhonnête, vicieux, méchant",  donc,  "tu es meilleur que celui qui est honnête, gentil, naturel et propre". C’est un engrenage. Nous nous battons contre cela. J’ai perdu une bataille, mais je n’ai pas encore perdu la guerre. Le groupe, le sait, nous avons subi une injustice énorme. Nous n’allons pas pleurer, nous allons nous battre et se relever tous ensemble. Je ne peux pas demander à un gars qui est propre, de devenir sale du jour au lendemain.
 
Quand on mène 2-1 face à une équipe qui se trouve au fond du classement, il faut être plus malin et gérer ses émotions. Nous ne sommes peut-être pas encore assez mature pour cela. Nous sommes soit dans l’émotion de la peur, soit dans l’émotion de la confiance. Quand nous sommes rentrés en seconde mi-temps, nous étions montés avec une émotion de peur de protéger le résultat  plus que dans l’émotion de confiance d’essayer d’en mettre un troisième et de jouer plus haut. C’est là que réside le problème d’être "malin" il faut bien gérer ses émotions par rapport à la situation du match. Le but de Van Damme qui vient d’un corner parce que nous évoluions trop bas . C’est donc un manque d’organisation ce qui est très rare chez nous.
Il y a eu une incompréhension et un manque de communication. Le positionnement n’était pas bon avec comme conséquence le but. L’entraîneur est toujours responsable, peut-être que je n’ai pas été explicite ou que je n’ai pas assez insisté."