F. Mazzù : « Beaucoup de choses peuvent encore se passer »

24 novembre 2017

"Nurio et Tainmont sont repris dans la sélection. Tainmont, après avoir été mis aux soins pour son talon, s’est entraîné normalement. Comme je l’ai toujours dit, je ne pleure pas les absents, car nous avons un groupe. On doit, peut-être, trouver de nouvelles idées et jouer avec celles-là. Cela ne sert à rien de pleurer les absents, même si ce sont deux joueurs qui ont un pourcentage très élevé de temps de jeu. Il y en aura d’autres sur le terrain demain, à eux de prendre leur chance et de montrer qu’ils ont envie d’être dans le groupe.

Les possibilités sont nombreuses, pour le flanc gauche. Outre un duo N’Ganga – Tainmont, des joueurs comme Saglik, Nurio ou Benavente sont plus que des alternatives. Il n’y a pas de gros trou, ni de situations catastrophiques. Nous sommes dans une situation où il y a deux absents, ce qui arrive à toutes les équipes. C’est à moi à trouver les solutions et ces solutions, je les ai.

Beveren réalise de bonnes choses. Avec Philippe Clément, ils ont une nouvelle orientation et une nouvelle philosophie de jeu. Des joueurs, comme Ampomah ou Boljevic, moins en vue les saisons précédentes, sont en train d’exploser. Sans oublier l’apport de Morioka et Thellin. Les Waaslandiens possèdent de la qualité, du jeu et peuvent faire mal à n’importe quelle équipe.
Le match aller fut consistant. Nous avions fait un bon match, mais nous avions fauté, dans les dernières minutes, malheureusement. Cela doit nous servir d’énergie pour sortir une grosse prestation, ce samedi.

Suite aux absences, des choses seront changées. Depuis trois semaines, des choses fonctionnent bien et permettent à certains joueurs d’être en confiance. Mais, changer pour se mettre au diapason de l’adversaire n’est pas une bonne chose.
Je ne pense pas qu’il faille travailler quelque chose de plus, pour éviter des centres. Nous avons une organisation de base qui est là depuis longtemps et si la concentration et la percussion se font, il n’y a pas besoin de travailler cette séquence.

Certains entraîneurs préconisent de jouer l’individuelle, contre Morioka, pas moi. Lorsque vous mettez un marquage individuel et que tout le reste joue en zone, vous libérez des espaces. Si l’adversaire comprend le principe, il y aura des infiltrations et des possibilités, pour l’opposant. Personnellement, je préfère le marquage en zone et ne rien changer à notre philosophie.

Comme l’a dit Javi Martos, nous n’avons fait que la moitié du travail. Nous n’en sommes, encore, nulle part. Mes joueurs ont, peut-être, été étonnés de mon mécontentement, dans l’analyse vidéo. Sur certaines situations, nous avons été trop dans l’excès de confiance. Nous sommes dans une situation, en haut de classement où on nous attend différemment et nous n’en sommes qu’à la moitié de la phase classique du championnat. C’est bien d’être là où l’on est, mais beaucoup de choses peuvent encore se passer et il reste beaucoup de travail, si nous voulons terminer, au pire, à la sixième place.

Mon rôle est aussi d’empêcher les projections mathématiques. Lorsque vous avez une personne en face de vous, vous avez beau donner vos idées ou essayer de faire comprendre la situation, la manière dont on la reçoit va faire la différence. J’ai un groupe très réceptif, et je pense que mes joueurs sont conscients de cette démarche. Ils sont conscients qu’il nous reste beaucoup de travail, si nous voulons réussir notre pari et atteindre nos objectifs.

Je repère les joueurs plus enclin à décoller. C’est comme pour tout, il faut travailler différemment avec ceux-là. Il est des choses que l’on peut dire et pas à d’autres, au risque de les toucher, de changer leurs attitudes. J’essaie de travailler dans ce sens. On retire, également, beaucoup du jeu, de la façon de jouer et de la façon où l’on vit.

Avoir gardé le zéro permet de retrouver des bases et de la confiance. Cela permet aussi, de retrouver une bonne et saine concurrence. Ce sont des éléments importants, même si depuis le début de la saison, je ne pense pas que nous ayons encaissé énormément. Je suis très strict sur l’organisation défensive. Même si l’on me targue d’être un entraîneur défensif, je pense que nous avons besoin de cela, à Charleroi. En fonction des qualités que l’on a, c’est une bonne base pour repartir de l’avant.

Francis a connu un été difficile, avec une situation délicate. Il a toujours eu un comportement irréprochable. Francis est resté pareil à lui-même, il s’est toujours donné à fond, à 100%. Son attitude a toujours été positive et aujourd’hui, s’il est dans le groupe, c’est parce qu’il le mérite. Il n’a jamais été mis de côté et était là quand le groupe avait besoin de lui. Il a répondu d’une manière extraordinaire à l’attente et c’est cela le plus important.

De mon côté, j’essaie de ne jamais mettre un joueur de côté. J’essaie d’avoir le maximum de respect, même si les situations sont différentes de l’un à l’autre.
Ce que Francis a apporté, c’est de la grinta. Il a toujours possédé cela. Par ses paroles, il peut transformer l’un ou l’autre joueur et dans la période actuelle, c’est très important."