C’est comme un vieil arbre de cent seize ans qui résiste aux affres du temps. Il est toujours debout, fier et droit, bien présent. Comme un vieux roseau, il peut plier, parfois, mais il ne rompt point. Il ne s’arrête pas en chemin, il regarde toujours plus loin.
S’il a déjà été agonisant, si on a voulu trop vite l’enterrer, il est revenu à chaque fois triomphant, tel un Phénix ressuscité.
Ce samedi soir, sur le synthétique du Stayenveld, le Sporting était comme un convalescent qui avait recouvré quelques couleurs, un esprit de corps qui l’avait rendu plus conquérant et plus fort. Il existe un précepte qui dit que même lorsque les plantes ont l’air mortes, il reste souvent de la vie dans ses tiges et ses racines…
Karim, ce soir, le Sporting a renoué avec la victoire !
"On a assisté à une rencontre avec deux formations qui avaient besoin de points. Face à une bonne équipe de Saint-Trond – à qui je souhaite le meilleur pour la suite de la compétition –, nous avons tâché d’être bien organisés. Nous avons réussi à mener quelques contres et à marquer lors de l’un d’eux. Nous nous sommes mêmes retrouvés dans une situation de trois contre un où nous aurions pu doubler la mise."
Cette égalisation concédée peu avant la fin de la première mi-temps aurait pu avoir un effet déstabilisant sur la suite de la partie…
"Nous sommes revenus, par contre, en nous créant quelques possibilités et nous sommes parvenus à prendre l’avantage. On avait envie de garder ce résultat et ces trois points qui étaient très importants pour nous. En tout cas, les joueurs se sont battus pour les conquérir et cette victoire leur appartient."
Le partage face à Courtrai a-t-il provoqué un déclic chez les joueurs ?
"Quoiqu’on en dise, les joueurs sont restés les mêmes. Tout au long de la semaine qui a suivi ce match, ils étaient comme d’habitude. Je les ai sentis bien et concentrés, avec l’envie de poursuivre sur cette deuxième période qu’ils avaient livrée. Je leur avais demandé de continuer avec cette mentalité. Et puis, ils désiraient plus que tout retrouver le goût de la victoire. Ce soir, ils sont allés la chercher ensemble."
Le seul bémol, ce serait qu’on n’ait pu tuer le match ?
"Évidemment, on aurait préféré le faire. Mais qu’importe, au bout du compte, 1-2 ou 1-3, ça fait toujours trois points. Maintenant, si l’on parle du futur et de continuer à travailler sur cette base, il est certain que c’est un paramètre auquel nous devrons veiller à rectifier et améliorer. Dans l’autre sens, le fait d’avoir pu garder ce résultat, cela compense ce que nous n’arrivions plus à faire depuis."
Quelles ont été les motivations d’en revenir à un système à quatre ?
"C’est un dispositif qui nous avait déjà permis, avant, de récolter de nombreux points. Si j’avais posé la question aux joueurs, ils auraient peut-être préféré rester dans une configuration à trois du fait qu’ils n’avaient pas pris de but et qu’ils aimaient s’en tenir à quelque chose de palpable. Finalement, on a décidé d’appliquer à nouveau ce que nous avions su faire par le passé et à proposer plus de jeu que ce que nous avions pu montrer lundi dernier."
Parmi les points positifs, notre secteur offensif s’est montré réaliste et plus prolifique. D’autre part, les montées au jeu de Ken Nkuba et d’Amine Benchaib sont d’autres motifs de satisfaction…
"C’est bien pour Mamadou Fall et Shamar Nicholson d’avoir pu marquer mais également pour le collectif. Ce sont des garçons qui le méritent car ils travaillent beaucoup pour aider leur équipe.
Le fait que Ken Nkuba soit fréquemment appelé à monter, c’est un message que je veux lui faire passer mais aussi à nos jeunes joueurs depuis quelque temps. Ce n’est pas toujours facile à eux de pouvoir s’exprimer mais au moment où ils font partie du groupe, ils doivent assimiler le respect – non seulement du matériel – mais aussi de l’attitude qu’ils doivent avoir au sein du noyau et sur le terrain.
En ce qui concerne Amine, jour après jour, semaine après semaine, il montre des progrès constants durant les entraînements. Il a prouvé au cours de ces quelques minutes qu’il frappe à la porte et amène de la concurrence. Si cela peut engendrer une dynamique, ce ne sera que bénéfique pour le collectif."