ANDERLECHT – CHARLEROI : la 3ème mi-temps

Le débriefing :

Cet Anderlecht-Charleroi ne se résume pas qu’à une histoire de penalties, loin s’en faut. S’il n’y a pas eu grand-chose à retirer de la prestation des Carolos qui s’apparente à un réel off-day, reconnaissons au moins les mérites de nos adversaires qui ont su prendre les bonnes initiatives avec des joueurs qui se sont révélés déterminants dans les transitions, les combinaisons mais aussi dans les mouvements et les appels.

Les percées d’Amuzu, la complémentarité entre Vlap et Nmecha, la polyvalence de Ait El Hadj, la bonne complicité entre ce dernier et Amuzu dans leurs échanges, les montées et le bon timing de Miazga : tout ce mix subtilement achalandé a contribué à fluidifier l’animation des Mauves en un jeu plaisant et efficace, en une touche de balle, à l’exemple de cette reconversion offensive sur une récupération de Vlap à la 24’, Mukairu et Nmecha se muant en pourvoyeurs de qualité afin d’acheminer le ballon à un coéquipier bien démarqué, en l’occurrence Ait El Hadj, constammant bien inspiré, dont la frappe s’avéra cadrée.

Il aura fallu patienter jusqu’à la 73’ pour goûter à une première offensive des Carolos, digne de ce nom, avec les concours de Gaëtan Hendrickx, Amine Benchaib, Guillaume Gillet et Kaveh Rezaei à la conclusion pour une action très intéressante qui, même si elle avait été convertie, n’aurait eu aucune influence sur le résultat final – logique – de cette rencontre.

La petite baisse de régime des Mauves dans le dernier quart d’heure n’aura effectivement pas eu d’impact sur leur gestion globale et ne les aura même pas empêchés d’accentuer l’écart au marquoir avec un score qui est, en réalité, le miroir dans lequel tous les Zèbres doivent se regarder face à face…

L’analyse de Karim Belhocine :

« Anderlecht a été tout simplement supérieur à nous. Ils sont mieux rentrés dans le match et de notre côté, nous n’étions pas assez bons dans la conservation. Les Anderlechtois étaient dans un bon jour et nous ont gênés offensivement, c’est ce qui a fait la différence en première mi-temps.

En seconde période, nous sommes revenus avec de meilleures intentions mais cela ne s’est pas révélé suffisant. Puis, ils ont tué le match sur la fin alors que nous jouions le tout pour le tout.

Que ce soit défensivement, dans le pressing ou contre-pressing, et sur le plan offensif, Anderlecht a bien joué et jeté les bases de son succès. Quand un adversaire présente d’aussi bonnes dispositions, on doit déjà essayer d’être à niveau, ce que nous n’avons pas réussi à faire, du moins, en première mi-temps.

On avait mis trois joueurs en milieu de terrain pour contrer et essayer d’équilibrer les échanges et cela n’a pas été le cas. Si on avait choisi cette option, c’était dans le but d’avoir un joueur entre les lignes au moment où l’on ressortait le ballon mais il était compliqué d’aller le trouver.

Les intentions élaborées en avant-match ne se sont pas traduites sur le terrain, notamment en première mi-temps. Le constat qu’on ait perdu, en moyenne, 7 duels sur 10 est difficilement compréhensible. Anderlecht avait cette mentalité, dans les duels, en plus que nous. Il conviendra d’en analyser les raisons afin de revenir avec de meilleures intentions.

Ce bilan de quatre revers consécutifs doit nous amener à vouloir réagir tous ensemble, travailler encore plus dur et regagner les duels. J’espère que notre prochain match sera tout autre et je n’ai pas de doute sur le fait que mon équipe réagisse en montrant son caractère.«