R Charleroi SC – RSC Anderlecht – Le débrief
Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.
« Le regard de Bernard »
Si l’on avait la faculté de définir la victoire du Sporting d’Anderlecht en un seul mot, on la qualifierait plutôt de « chirurgicale ». D’autant plus que celle-ci fut dotée d’un réalisme sidérant. Et lorsque l’on emploie ces termes, cela veut signifier que la prestation de leur hôte valait beaucoup mieux que le résultat final.
Dans un dispositif tactique en 4-2-3-1, les Zèbres débutèrent avec un bloc résolument haut et le positionnement de Daan Heymans derrière notre attaquant de pointe, Oday Dabbagh. Alors que Mats Rits devait justement gérer les mouvements de Daan Heymans et qu’Etienne Camara se cantonnait soit dans la zone de Mario Stroeykens soit dans celle d’Anders Dreyer, le rapide déclic adverse provint des pieds de Thorgan Hazard dont le centre-tir provoqua la malencontreuse intervention de Jules Van Cleemput sur le 0-1. Ce premier but tombé du ciel ne désarçonna toutefois pas les Carolos qui reprirent rapidement la possession avec des essais de Parfait Guiagon et Daan Heymans peu avant la 20’. La domination locale était telle que les joueurs de Felice Mazzù forcèrent trois coups de coin consécutifs en l’espace de cinq minutes.
Malheureusement pour eux, Thorgan ne laissait décidément rien au « Hazard » pour délivrer un centre millimétré et engendrer une cruelle – pour les Zèbres – anticipation de Kasper Dolberg sur un 0-2 qui ne justifiait absolument pas la physionomie de la rencontre jusque-là. À la 37’, les Zèbres s’octroyèrent une énorme possibilité par l’entremise d’Oday Dabbagh qui fut à une semelle près de conclure un très bon service de Daan Heymans. La réduction du score par Achraf Dari était on ne peut plus méritée et son équipe n’aurait pas volé l’égalisation si Daan Heymans avait pu finaliser de la tête un nouveau corner peu avant la pause.
En seconde période, la progression des Zèbres fut gênée par l’animation de deux triangles offensifs adverses avec l’un, sur leur côté droit, composé de Kristian Arnstad, Mario Stroeykens et Yari Verschaeren, ce dernier étant également à la base du second sur le côté opposé, avec des infiltrations dans l’axe en combinaisons avec Anders Dreyer et Kasper Dolberg. De par ces modifications tactiques certainement élaborées durant la mi-temps, les échanges s’équilibrèrent et ceux-ci se confirmèrent également par le biais d’un plus haut positionnement de Kristian Arnstad, lequel s’incrustait entre les lignes, avec un Thorgan Hazard toujours aussi précieux dans son placement, ce dernier étant accompagné tantôt par Mario Stroeykens, tantôt par Kasper Dolberg.
Le troisième goal anderlechtois par Luis Vasquez s’inscrivit dans une certaine logique globale de réussite de la formation de Brian Riemer qui ruina définitivement les espoirs d’un éventuel retour des Carolos que les treize minutes de temps supplémentaire ne leur permirent même pas de concrétiser.
Voir le résumé de #CHAAND sur la Sporting Charleroi TV :
Felice Mazzù : « Notre première mi-temps a été l’une des meilleures depuis longtemps. »
« On est très déçus car pendant septante minutes, les joueurs ont montré de très bonnes choses et notre première mi-temps a été l’une des meilleures depuis longtemps. Malheureusement, on est menés 0-2 sur deux erreurs de concentration. D’abord, sur un centre qui part deux fois ; le premier but, c’est un own goal, on se jette sur le ballon et celui-ci entre dans le but. Le second est identique ; on ne ferme pas le centre et on se fait avoir dans le switch de position sur le triangle qu’ils ont sur le côté. On n’a pas été bien positionnés à la réception des deux centres, tout simplement.
On a créé pas mal et tactiquement, on n’était pas trop mal positionné tout en réussissant à mettre de la pression. La différence se situe sur les individualités et l’efficacité. Anderlecht n’a pas eu beaucoup de situations. En première mi-temps, ils en ont eu trois et ils en ont mis deux. En seconde, ils en ont eu l’une ou l’autre sur transitions et puis ce but sur le corner. C’est l’histoire de notre saison ; on a de la volonté, les joueurs ont de l’envie mais sur la moindre erreur, on prend un but. C’est dur à accepter car dans le passé, ce genre de match, on pouvait le gagner.
Je n’ai pas envie de parler uniquement d’Etienne Camara car il y a les connexions à côté de lui, derrière et devant lui. C’est un joueur qui s’est vite intégré et c’est bien pour la suite. J’ai privilégié Zan Rogelj à l’arrière gauche pour son expérience et il a accumulé les matches tout en étant bon. C’est à cette place qu’il joue en équipe nationale. Donc, on ne l’a pas mis à cette position par hasard et puis, on a voulu changer quelque chose car Vetle Dragsnes était un peu fatigué.
Ce match doit nous servir de support dans le jeu offensif, l’intensité qu’on a voulu mettre, l’organisation défensive et offensive. C’est difficile de dire après une défaite que l’on doit se servir de certaines choses mais il va falloir le faire de toute façon et relever tous les points positifs au niveau des combinaisons, du jeu de position et de l’intensité vers l’avant et l’arrière. »
La réaction de Jeremy Petris :
« On est tout de suite rentré dans le match. Ils ont eu 2 centres qu’ils ont mis dedans. Mais on a fait un bon match, ce qui est bien pour la suite. On s’est amélioré, on joue de mieux en mieux, mais malheureusement on a pas été concret ce qui donne ce résultat. Je suis très content d’être ici car j’ai vraiment été très bien accueilli. On reste optimiste, on va s’en sortir. »
Interview J. Petris : Antoine Née, WebTeam RCSC
Tous derrière les Zèbres !