Charleroi – Eupen : le débrief

Charleroi – Eupen : le débrief 

Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge.  Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.

« Le regard de Bernard »

Comme notre coach le signalait à juste titre – et comme vous le lirez ci-dessous –, c’était « le match de la peur » aussi bien pour le Sporting que pour Eupen qui, l’un comme l’autre,
s’efforcèrent de ne pas laisser trop d’espaces susceptibles de pouvoir être profitables sur une éventuelle reconversion ou récupération. Ce contexte se traduisit par une concentration du jeu dans la partie médiane du terrain où les joueurs des deux camps essayèrent le plus possible de prendre l’avantage dans les nombreux duels qui s’offrirent à eux.

Le Sporting cherchait à contrôler le jeu par la densification de son secteur offensif et, par conséquent, cette maîtrise était tributaire de l’animation du trident – Antoine Bernier/Daan Heymans/Parfait Guiagon – censé apporter des ballons à son seul attaquant de pointe – Youssuf Sylla – tandis que son adversaire, lui, comptait sur son duo d’attaquants – Nuhu et
Finnbogason – afin de tenter d’exercer un pressing constant sur la défense carolo.

D’un match plutôt fermé, on passa à un engagement beaucoup plus intensif de part et d’autre et la physionomie laissa augurer d’un scénario favorable à la première équipe qui
allait parvenir à trouver l’ouverture. Le but de Parfait Guiagon à la 66’ ne permit toutefois pas à ses coéquipiers de s’octroyer la gestion de la possession ni de nombreuses autres situations de but – à l’exception d’une seconde frappe sur la transversale de Slonina – malgré le positionnement d’un bloc plus haut.

Les Zèbres parvinrent finalement à conserver leur avantage malgré le dernier rush eupenois qui se manifesta dans le temps complémentaire par deux opportunités qui, heureusement
s’avérèrent inefficaces. Cette issue favorable va, sans nul doute, permettre aux hommes de Felice Mazzù d’aborder le prochain déplacement à Courtrai avec plus de sérénité et de confiance en leurs possibilités !

Voir le résumé du match sur la Sporting Charleroi TV :

 

Felice Mazzù : « Il était essentiel à mes yeux d’avoir vu des joueurs se battre et se déchirer. »

« C’était le match de la peur pour les deux équipes. On a joué trop bas en première mi-temps et on a donné trop d’espaces à leurs défenseurs centraux en sortie de balle. C’est de ma faute par rapport aux consignes où j’avais demandé au seul Youssuf Sylla de travailler sur les deux défenseurs centraux. Cela nous a obligés de jouer presque dans notre partie de terrain. Je pense que la plus grosse occasion de cette première mi-temps a été la latte de Jules Van Cleemput. On n’a pas créé énormément mais dans un match comme celui-là, ce n’était pas évident. Le plus important contre une équipe d’Eupen qui a mis de l’impact et de l’intensité, c’était d’être présents dans ces domaines, de gagner les duels et d’être bien organisés, ce que l’on a pu faire sur l’ensemble du match. En seconde période, on a été meilleurs, plus haut, dans le bloc et on s’est créé l’une ou l’autre situation en allant plus vers l’avant avec, à nouveau, une latte de Daan Heymans en seconde zone. On a essayé de corriger cette sortie du défenseur central opposé qui faisait reculer le bloc, en amenant un médian plus haut et en fermant les angles de passe. Cela a engendré le fait qu’Eupen ait dû tourner le jeu et n’ait pu pénétrer par l’axe. L’important, c’était de prendre les trois points, de voir une équipe qui avait vraiment envie de gagner par rapport à l’atmosphère qui règne autour de l’équipe et du coach. Il était essentiel à mes yeux d’avoir vu des joueurs se battre et se déchirer.

Adem Zorgane avait eu une petite gêne à la hanche et c’était trop risqué de l’aligner.

Finalement, Isaac Mbenza avait passé tous les tests médicaux – qui n’avaient rien révélé de grave – et on avait décidé de l’inclure à la squad list. Pour Adem, il y a un risque qu’il ne soit
pas disponible à Courtrai. »

La réaction de Pierre Patron :

« Cette victoire fait du bien surtout dans notre phase difficile. On devait absolument prendre les points contre Eupen qui est dans une bonne dynamique. Ce n’est pas facile. La cleansheet fait du bien surtout que je restais sur 8 buts encaissés sur 2 matchs. Ça fait très mal à la tête, donc là ça fait du bien. Toute l’équipe a bien travaillé pour gagner ce match donc c’est parfait. La parade en première période, ça fait du bien, car ça met en confiance. Je la vois partir, je me détends et fais l’arrêt. Attention, à Courtrai, ça ne va pas être facile, loin de là, ils viennent de faire 3-3 à Bruges. Les matchs restants sont des finales, il va falloir aller au feu pour tout gagner peu importe l’adversaire qu’il soit premier ou dernier. Plus on se rapproche de la fin plus tout le monde veut gagner. Il n’y a pas de match facile. À la mi-temps, on s’est parlé, on a compris qu’il fallait faire mieux, le coach aussi a insisté là-dessus. On a mis plus d’intensité, on a gagné plus de duels. Ça a fait la différence. »

Interview Pierre Patron : Antoine Née, RCSC

La réaction de Jules Van Cleemput :

« Cette victoire fait du bien. De plus, elle était nécessaire, face à un adversaire direct. C’était un match à six points et nous l’avons gagné. C’était le plus important. Nous ne devons pas nous comparer à des équipes comme l’Antwerp ou Bruges. Ces équipes sont au-dessus depuis des années. Ce ne sont pas ces matches que nous devons absolument gagner, mais des rencontres comme celle de ce mercredi. Ces trois points sont un boost pour le moral. Tout le monde avait besoin d’une victoire. Nous l’avons fait ensemble, la volonté et l’envie étaient là. Nous avons montré que nous pouvions le faire et le faire tous ensemble. Notre calendrier est chargé, mais dans la situation où nous nous trouvons, chaque point est important. Tous ceux que nous pouvons prendre, nous ne pouvons pas passer à côté. À nos prochains matches, nous devons montrer la même volonté, la même mentalité. Dans ma position de défenseur central, je dois être un leader. Il faut beaucoup communiquer, diriger et j’essaie de le faire au mieux. »

Interview Jules Van Cleemput : Jean-Marc Alias, RCSC

Tous derrière les Zèbres !