"Oui, il y a de l’excitation et de l’envie, de pouvoir commencer cette compétition, après des semaines de préparation.
Il est clair que nous avons beaucoup travaillé pour ce premier match. Pour ma part, il n’y a pas de challenge personnel, j’ai plutôt envie de montrer, en compagnie des gens – avec qui je travaille, tous les jours, depuis mon arrivée –, que nous sommes prêts, qu’on a envie de faire de belles choses ensemble et que si, en plus, on avait de bons résultats et de la réussite, ce serait gratifiant pour eux, pour nous, le staff. C’est la manière dont je prends les choses. La seule chose que j’aurais envie de montrer – si j’en avais l’envie –, c’est que l’on travaille dur, tous ensemble.
Modou (Diagne) a joué son premier match, avec nous, et à son terme, on a bien vu qu’il avait quelques crampes de fatigue, ce qui était normal. Les 3 ou 4 jours, avant, il avait déjà beaucoup travaillé mais il a bien récupéré, depuis. Hier (lisez jeudi), il était bien et aujourd’hui, c’était beaucoup mieux. On pourra compter sur lui, bientôt.
Il y a des chances qu’il soit dans le groupe, dimanche. Il a prouvé, lors de cette rencontre amicale et au cours de cette semaine, qu’il a beaucoup de bonne volonté et de qualités. Si on peut compter sur son apport, dans le groupe, on ne va pas s’en priver.
Marco (Ilaimaharitra) nous a rejoints en début de semaine. Il a déjà participé à quelques entraînements et je le trouve même beaucoup plus en forme que ce que j’aurais pu imaginer. C’est un joueur qui est très important pour le Sporting de Charleroi. Si on peut également compter sur ses services, pour ce match, ce sera vraiment une bonne chose.
Bien sûr, j’ai parlé avec l’un ou l’autre joueur, avec Marco, ce jeudi et, pas plus tard que ce vendredi matin. C’est un cas un peu différent, en ce qui le concerne, car Marco a joué jusqu’il y a deux ou trois semaines. En termes de rythme et de compétition, il est prêt. Maintenant, c’est l’inverse que l’on devra plutôt gérer avec lui, dans le domaine de la récupération, afin qu’il ne soit pas en surcharge. Il n’a pas eu beaucoup l’occasion de couper, finalement. Par rapport à ses qualités et à ses partenaires – qui étaient impatients de son retour –, il sait qu’il est très important pour le collectif.
Le football reste le football, même si, selon les entraîneurs et leur philosophie, il y a quelques différences. Quand vous avez des joueurs professionnels qui jouent au football depuis des années, ils ont des principes défensifs et offensifs qui sont – à peu près – les mêmes pour tous les entraîneurs. Parfois, selon les coaches, le système varie mais l’animation des joueurs et ce qu’ils veulent faire du match, cela leur appartient, toujours.
Bien entendu, on a travaillé sur quelques principes essentiels, en possession et en perte de balle. Ce sont des joueurs qui jouent ensemble, depuis longtemps. On a su rajouter ce qu’on voulait, et, surtout, garder ce qu’il y a à garder.
Par la manière de penser, avant mon arrivée, on ne peut pas venir avec un système ou une philosophie et se dire : "Voilà, moi, je joue comme ça, et peu importe les joueurs dont je dispose."
C’est toujours une éternelle question de savoir si, dans le système que l’on préconise, les caractéristiques des joueurs – que l’on a – correspondent, pour le moment, à ce système-là et s’ils vont s’épanouir. Une fois que l’on y a trouvé les réponses, on peut savoir comment commencer et, par après, évoluer, selon, soit, avec les joueurs avec lesquels on peut travailler sur la durée, soit, avec les joueurs qui vont nous rejoindre et nous permettre d’élargir notre panoplie.
Sur ce dernier point, il y a des choses que je préfère, d’abord, échanger avec les joueurs, avec le groupe, afin de ne froisser, ni surprendre personne.
Les leaders du groupe savent très bien ce que j’attends d’eux ainsi que – aussi bien –, celui qui portera le brassard autour du bras, que ceux qui pousseront le reste du groupe vers le haut.
J’ai assisté au match de Gand contre le Viitorul Constanta. Il y a eu beaucoup de buts avec une équipe de La Gantoise prête – à l’instar des autres formations de ce championnat. On va avoir affaire à une belle opposition. Il va falloir être à la hauteur et pouvoir répondre, dans plein de compartiments de jeu, afin de tirer le meilleur résultat possible.
C’est toujours spécial de défier une équipe dans laquelle on a joué et où on a été champions. Mais voilà, je suis maintenant entraîneur et je ne m’occupe vraiment que de mon équipe. Je vais retrouver des joueurs que j’ai côtoyés comme Asare ou Depoître, qui est revenu.
Notre but principal sera d’offrir, à domicile, ce qu’attendent nos supporters. Que ce soit Gand – un club pour lequel j’ai beaucoup de respect et où j’ai passé des moments merveilleux – ou une autre équipe, je n’éprouverai comme saveur particulière que celle de faire un bon match, avec mes joueurs.
Une frange de supporters a fait part de son mécontentement, en le justifiant. Ils ont le droit de s’exprimer – ils paient pour venir au match et portent leur équipe dans leur cœur – et j’ai un très grand respect pour eux. Par le jeu, le match, les résultats et l’engagement, on doit essayer, surtout, que ce mécontentement disparaisse, grâce à leur équipe et à ce qu’il se passe sur le terrain pendant 90 minutes – ou plus. C’est notre travail à nous et sur lequel je me concentre.
Si je peux me permettre de demander quelque chose aux supporters – comme je vais le demander à tous mes joueurs –, c’est qu’ils soient à 100 % dans ce match-là et d’y aller à fond. À mes joueurs, de donner ou redonner du bonheur à ces supporters; à ceux-ci, d’être derrière leur équipe, tout au long de la rencontre.
On a tout à gagner, à être ensemble, durant le match. On a besoin de leurs encouragements et on va faire le maximum pour leur rendre la pareille, en essayant de remporter les trois points."
