KAS Eupen – Sporting de Charleroi : la préface

Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge.  Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.

KAS Eupen – Sporting de Charleroi : la préface

Les hasards du calendrier ont fait que le KAS Eupen et le Sporting de Charleroi se seront opposés à deux reprises en l’espace de six jours. Voilà donc nos Zèbres invités à se rendre dans le fief des Pandas afin d’essayer de réitérer leur bonne prestation du match aller et – on l’espère ardemment – faire en sorte que la reconduction de leur bail au sein de l’élite ne soit plus tributaire d’un quelconque calcul mathématique. Cette dernière rencontre de la saison entre les deux formations se déroulera ce prochain vendredi 26 avril 2024 et le ballon sera mis en jeu dès 20 h 45 sous les yeux de Monsieur Bert Put.

Focus sur l’adversaire

Petit flash-back sympathique entre deux clubs qui nouent des relations tout aussi similaires même si par le passé, des circonstances sportives les ont amenés à se confronter pour de cruciaux enjeux. On pense bien évidemment à la fin de cette triste saison 2010-11 où le KAS et le Sporting réintègrèrent l’antichambre de la Pro League malgré toute leur bonne volonté car on le sait, dans le foot, ce n’est pas la manière qui prévaut mais bien les points qui tracent le destin de chacun. Mais avant de connaître les verdicts définitifs, on voudrait prolonger nos souvenirs liés au KAS en ayant une pensée bien conviviale envers Rainer Gebauer dont les exploits et les buts firent aussi bien trembler le Kehrweg que le Mambourg mais également en évoquant deux ex-Eupenois qui passèrent par le Pays Noir et déposèrent leurs valises chez notre attachant voisin du Stade de la Neuville qui s’appelait, au moment de leur arrivée, l’Olympic de Montignies. On songe bien évidemment à Helmut Graf et Ulrich « Ole » Kallius qui empilèrent à eux deux une kyrielle de buts pour le plus grand plaisir des nombreux partisans des Dogues mais dont l’association faisait paniquer toutes les défenses de la série. Pour la petite histoire, le premier cité débarqua au Standard de Liège – après une transition d’une saison à La Louvière – afin de laisser une trace indélébile dans les archives « rouches » pour y avoir disputé plus de deux cents matches entre 1976 et 1982 tandis que le second fut contraint de remiser les crampons après plusieurs opérations alors qu’il avait à peine 30 ans.

Le coup d’œil tactique

On prend les mêmes et on recommence ? Un match est toujours différent d’un autre et nul ne sait comment les coaches – avec quel effectif – aborderont cette joute dont l’issue peut valoir son pesant d’or ou de… cacahuètes. Si, au terme du match de ce dernier dimanche, l’échelle des Expected Goals des Eupenois était six fois moindre que celle des Carolos, ce rapport ne signifie en fait qu’une probabilité, qu’un pourcentage de chances qu’une occasion se transforme en but. Il est évident que chaque équipe s’évertuera à être la plus efficace possible dans les deux rectangles en y ajoutant une bonne dose de réalisme. La clé du match de ce vendredi ne devrait pas résider très loin de cette évaluation.

Du côté des Zèbres

Les Zèbres ont fait le job dans leurs installations : ils ne peuvent plus, au pire, qu’être barragistes. Vu le niveau de jeu affiché et tout le sérieux dont ils firent preuve tout au long du dernier match, ils auraient logiquement et méritoirement pu revendiquer plus qu’un but. Mais la vérité d’un succès ne s’explique-t-elle pas dans le fait d’en marquer un de plus que son adversaire ? Assurément, s’ils font montre de concrétisation, des mêmes qualités et de la même détermination, tout stress sera définitivement écarté et… oublié pour vivre une fin de saison en toute quiétude mais avec la ferme intention de faire le job jusqu’au bout !

La conférence de presse avant #EUPCHA

 

« Presque tous les joueurs étaient présents à l’entraînement mais cela ne veut pas dire qu’ils seront disponibles pour le match. Pour chaque joueur blessé, on doit attendre sa réaction et le résultat de son travail individuel. En ce qui concerne Achraf Dari, il y a une bonne évolution, mais c’est encore compliqué de se prononcer à l’heure actuelle. On doit surtout penser match par match et ne pas se projeter plus loin. On doit être conscients que l’on peut gagner chaque match. C’est surtout notre concentration qui est importante car un match à l’extérieur est différent. On a bien analysé la rencontre face aux Eupenois et on avait bien vu que leur jeu avait évolué tout au long du match. Il y a des détails que l’on doit modifier – tout en gardant nos principes –, mais la base ce sera la façon dont nous commencerons le match, les duels et les seconds ballons. Si le plan est respecté, nous aurons des possibilités.
Eupen est comme un animal blessé. Mais c’est toujours une situation très dangereuse car si vous lui donnez l’occasion de se rebiffer, il ne s’en privera pas. À l’extérieur, notre efficacité sera encore plus utile car on a tendance à avoir plus d’opportunités à domicile. Le positif, c’est que l’on se crée plus d’occasions qu’auparavant. Je ne m’inquiète donc pas particulièrement de ce critère car si on commence à douter, cela risque de poser problème. L’objectif c’est d’avoir la maîtrise de la possession, de maintenir un pressing constant, de jouer plus haut et de garder une bonne organisation défensive. Ce sont des aspects que l’on travaille beaucoup durant la semaine. Je suis très content du retour d’Isaac Mbenza, c’est un joueur avec de nombreuses qualités. Il n’est pas encore prêt à tenir physiquement 90 minutes mais on a besoin de lui pour amener de la concurrence et rendre mon choix difficile.
Je ne pense pas que c’est un avantage psychologique de jouer sans connaître le résultat des deux autres équipes. On ne doit s’occuper que de nous-mêmes et savoir ce que l’on doit faire. Si on se sauve ce vendredi, cela veut dire que le travail de la direction, du staff et des joueurs aura porté ses fruits. Je serai alors fier d’y avoir participé. Dimanche, la réaction des supporters a été à nouveau remarquable. Ils nous ont poussés durant tout le match. Il y a eu une véritable connexion et cela se répercute sur le terrain. Même si l’on ne marque pas ou que l’on ne tue pas le match, même si on connaît quelques moments creux, ils nous soutiennent jusqu’au bout. Si on peut les remercier en nous donnant à fond avec de l’intensité, je suis certain qu’ils seront toujours derrière nous. »

Tous derrière les Zèbres !