LES 10 ANS DE LA REMONTÉE EN D1 – EPISODE 2 : WAASLAND – RCSC

10 septembre 2021 #Remontée

LES 10 ANS DE LA REMONTÉE EN D1 – EPISODE 2 : Waasland – RCSC

 

C’était le 10 septembre 2011. A la fin de l’été, le Sporting de Charleroi effectuait un douloureux apprentissage de la Division Deux. Après une victoire, une défaite et un partage, les Zèbres se rendent au Pays de Waas pour y affronter l’équipe locale. Grands favoris de la série, les Carolos devaient se relancer. Mais tout n’allait pas se passer comme prévu…

Waasland 3 – 1 Sporting Charleroi. Le contexte. 

Ce déplacement en terre flamande ne restera pas un agréable souvenir pour les supporters des Zèbres. Au terme d’une partie compliquée, les Waaslandiens ont facilement remporté le match (3-1).

De cette déroute, on peut retenir que les Carolos (via Gueye) se créent la première occasion, les débuts de Stéphane Coqu ou revenir sur le deuxième but des Jaunes et Bleus (qui auraient pu sortir le cuir, alors que Martos était au sol).

En ce début de saison, il fallait constater que les hommes de Jos Daerden étaient loin de leurs ambitions, avec quatre petites unités récoltées lors des quatre premiers matchs de championnat. 13e classé, le Sporting allait, ce soir-là, toucher le fond.

Un début de crise couvait à Charleroi. Le RCSC découvrait la D2 et réalisait que tout n’était pas facile.

Le témoin privilégié : Mehdi Bayat 

Mehdi, comment s’est passée la descente en D2 ?

« La relégation a été une période difficile. Elle était le fruit d’une gestion compliquée. Le départ de Mogi s’était amorcé peu avant et j’étais au centre d’un conflit familial. Ce fut une année compliquée, avec de nombreuses incertitudes et une succession de coaches. Je me souviens être descendu, face à la presse, pour expliquer que nous allions nous battre pour remonter très vite. »

C’était un tout autre univers….

« En D2, la situation financière était totalement différente et Abbas Bayat -qui se cherchait une porte de sortie- a commencé à virer un peu tout le monde. Je me suis retrouvé, cette année-là, directeur général du Sporting de Charleroi. J’ai cumulé de nombreuses fonctions, jusqu’au bout des choses. Heureusement, Pierre-Yves Hendrickx était encore présent toute une partie de la saison. Je dis souvent que j’ai appris mon métier de dirigeant durant ces périodes difficiles. C’est une très bonne école. »

Avec le titre en fin de saison….

« Au final, nous avons été champions. Même si certaines conditions étaient bizarres. Nous avions commencé la saison avec Jos Daerden, qui nous quitta après quatre matches. Ensuite, c’est Tibor Balog qui a pris la barre et a fait une très grosse partie du boulot. Je ne sais pourquoi mon oncle a pris Balog en grippe et l’a privé d’aller chercher ce titre qu’il avait mérité. Ce titre, nous l’avons offert, sur un plateau en or, à Dennis Van Wijk (qui doit toujours se demander pourquoi nous sommes allés le chercher…). »

On doit parler des supporters, présents tout au long de cette année-là….

« Je me souviens d’un match, face à Eupen (victoire 3-0), devant 15.000 spectateurs, qui a été un véritable déclic. Là aussi, en D2, nous avions une base de fans qui étaient et sont toujours présents. Quoiqu’il se passe, nous aurons toujours quatre ou cinq mille enragés qui seront toujours là. »

De votre côté, à titre personnel, comment avez-vous vécu cette saison ?

« Cette année était aussi particulière, car c’est là que j’ai commencé à travailler sur le sujet de reprise du club. Tout cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie, avec des moments tristes et d’autres plus joyeux.

Je me souviens, aussi, que c’est cette même année où je suis allé négocier avec Proximus/Belgacom. Si la Proximus League existe, c’est grâce à Charleroi.

Finalement, cette année en D2 nous aura permis de créer les bases du Sporting d’aujourd’hui : un club stable financièrement et sportivement. »