C’était le 29 janvier 2012. Quatrième match des Zèbres en 2012, pour autant de succès. Cette fois, la machine semble lancée. Elle sera (presque) inarrêtable ! Les deux défaites en fin de saison tomberont après le titre, mais ne nous avançons pas…
Au littoral, Mili sort ce dimanche-là son costume de Super Héros pour sauver les Zèbres d’un ensablement certain. Au bout de nonante minutes, les Carolos tiennent la deuxième tranche et reviennent surtout à deux longueurs d’Eupen, qui éprouve de plus en plus de difficultés à mener la danse en haut de classement. Quelques semaine plus tard, le championnat basculera définitivement…
Heist 1 – 2 Sporting Charleroi. Le contexte
Dix ans plus tard, les travées du petit stade de la Lostraat doivent encore résonner des chants de victoire des supporters Carolos. Au terme du mois de janvier, Charleroi revient à deux points d’Eupen, leader.
Le Sporting a vécu un dimanche parfait en battant Heist (1-2, doublé de Milicevic) pendant qu’Eupen se prenait les pieds dans le tapis à Tirlemont. Depuis le couac à Tubize, les Zèbres ont signé un 15 sur 15. Suite à cette dernière victoire, Charleroi remporte la deuxième tranche et se qualifie pour le tour final.
Cette deuxième tranche, c’était l’objectif minimum imposé par la direction. Le contrat était donc provisoirement rempli.
Le témoin privilégié : Danijel Milicevil
Après Eupen, tu rejoignais Charleroi, à nouveau en D2. Comment as-tu vécu cela ?
J’ai vécu ce transfert avec beaucoup de joie. J’étais bloqué à Eupen et je voulais partir. Le Sporting avait de l’ambition. Il voulait remporter le championnat de D2 et remonter tout de suite en D1. Le coach, Jos Daerden, me voulait. Donc, j’ai dit oui. Je savais que le Sporting était un bon club, avec un grand potentiel et des supporters présents et impliqués.
Au vu de la situation, pensiez-vous vivre un championnat tranquille ou, à l’inverse, avez-vous eu des craintes ?
Je n’avais pas de craintes. Je connaissais bien la D2 à l’époque et je savais que nous avions une grosse chance de gagner le championnat. En plus, avec des joueurs de qualités comme Kaya, Kage, Dzinic, Bojovic, Ederson, Martos, Gueye, Gnohere ou Coqu, j’étais optimiste.
Lors de cette saison, tu as été l’un des leaders de l’équipe (13 passes décisives et 4 buts). Avec, entre autres, un doublé à Heist, qui permettait au Sporting de remporter la 2e tranche ! Des souvenirs de cette rencontre ?
Une belle saison au niveau personnel et magnifique au niveau équipe ! Ce qui nous a fait gagner le championnat, c’est l’esprit d’équipe et cette union avec les supporters. Je me souviens de ce match à Heist. Nous gagnons 1-2 et je marque deux fois. Mon premier but est l’un des plus beaux de ma carrière. Une frappe des 25 mètres, en pleine lucarne. À partir de ce match, les supporters ont commencé à chanter mon nom avec une chanson qui m’a accompagné durant toute ma période au Sporting : “Cha la la la la laaa Milicevicccc”.
Les supporters, présents tout au long de la saison (à domicile, comme en déplacement), c’était un plus ?
Comme je le disais, les supporters étaient un plus indéniable et ce à chaque match. En D2, aucune équipe n’avait ça. Le Mambourg, au fil de la saison, se remplissait de plus en plus. En fin de championnat, je pense que nous jouions, à domicile, devant 12 ou 13.000 spectateurs, contre l Antwerp et Tubize.
En parlant du public, tu es devenu rapidement l’un de leurs chouchous….
J’ai essayé de donner le maximum de moi pour le club. Je ne me suis jamais caché sur le terrain et je pense que les supporters ont vu ça et ont apprécié. Même aujourd’hui, lorsque je reviens au Mambourg comme adversaire, ils sont magnifiques envers moi et, de ma part, c’est réciproque. Cela reste une étape fondamentale dans ma vie et ma carrière.
Si tu ne devais garder qu’un souvenir, une anecdote de cette année-là, quel serait-il ?
Je pense que le choix est facile : c’est la fête avec les supporters, sur le bus, en allant au centre-ville, sur le balcon de l’hôtel de ville.