Soudain, un nouveau moment de tension entre les deux équipes retentit. C’est à ce moment que Bertoncello s’assied sur le ballon. Résonnent alors rires et étonnements dans tout le stade. Bertoncello est expulsé du terrain par M. Delcourt. Une décision qui ne plait pas à Georget, qui court alors derrière l’arbitre, lui attribuant au passage certains noms d’oiseaux.
À quelques minutes de la fin, André Gorez est également exclu. La petite histoire raconte que les deux Zèbres exclus de la rencontre étant plus que contrariés par la prestation de l’arbitre, ce-dernier s’enferma dans son vestiaire. Une photo gag fit d’ailleurs le tour du petit monde du football belge.
Fiche du match
- RWDM : De Bree, Dumon, Bjerre, Lafont, Martens, Nielsen, Boskamp, Polleunis, Koens, Wellens, Teugels (69è Desmedt).
- RCSC : Roosbeek, Blaise, Hadziabdic, Bauduin, Vermeir, Verbist, Van Toorn, Chapelle, Gorez, Bohmer, Bertoncello
- Buts : Bohmer 1-0 (32e), Martens 1-1 (75e pen.)
Sous la loupe : Georget Bertoncello
- Saisons 59 à 64 & 67 à 75
- Belge
- 03/09/1946 – 22/12/2019
- Attaquant
- Parcours: Châtelineau, RCSC, FC Liège, UR Namur, Olympic.
Dans les années 70, Georget Bertoncello enflamme le public du SC Charleroi par sa technique et ses frasques. Il dispute sa première rencontre en équipe fanion contre Merksem, en seconde division. L’anti-chambre du football belge étant trop étroite pour ce prodigieux joueur, Georget se dirige tout naturellement vers la première division belge. Dans le club carolo, Bertoncello découvre le charme des soirées européennes.
Mais en 1967, il devient définitivement une idole du Mambourg. Charleroi remonte en première division et Berto revient alors dans son club. C’est le retour de l’enfant prodigue au Pays. Le joueur de retour, c’est l’assurance de voir les affluences grimper.
L’homme au physique de cuistot fait trembler les défenseurs adverses. 80 kilos pour 1 mètre 68, “mais rien que du muscle”, selon les supporters de Charleroi. En revanche, dans les tribunes adverses, les propos sont moins élogieux : “une panse remplie de bières”, entend-on souvent dans les travées des opposants. Betoncello ne laisse pas indifférent, d’autant qu’il multiplie les frasques et les déclarations tapageuses. Finalement, qu’importe les qualifications qu’on lui attribue, les Carolos connaissent la valeur de Bertoncello. Une preuve suffit : il a été élu “Zèbre du siècle”.