OH Louvain – Sporting de Charleroi : le débrief

OH Louvain – Sporting de Charleroi : le débrief

Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge.  Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.

« Le regard de Bernard »

Dans l’approche de cette rencontre capitale, Felice Mazzù en revenait donc à un 3-5-2 avec le duo Oday Dabbagh/Nikola Stulic à la pointe de l’attaque, un dispositif pour répondre au 4-3-3 de son homologue Óscar García qui présentait un trident offensif avec Opoku à l’épicentre. Le début de ce match était très tactique de part et d’autre, les deux formations essayant de soigner au mieux leur organisation collective dans une opposition mettant face à face deux blocs compacts se positionnant le plus haut possible. Les Zèbres devaient veiller aux mouvements initiés par un Schrijvers très accrocheur ainsi qu’aux déplacements de Maertens dans le dos de leur défense, ce dernier devant toutefois se coltiner le marquage d’Achraf Dari, à charge de notre défenseur marocain de s’occuper également des éventuelles incursions d’Opoku. Mais les Carolos étaient également à l’affût des infiltrations de Thorsteinsson sur son flanc gauche ainsi que des combinaisons notamment conçues par le trio Pletinckx/Maertens/Sagrado. Avec une possession globale nettement en leur faveur (68/32), les Louvanistes ne parvenaient toutefois pas à traduire leur supériorité d’autant plus que les Zèbres se voyaient réduits à dix suite à l’exclusion d’Etienne Camara pour un second carton jaune en fin de première mi-temps.

La seconde période se résuma en une longue résistance solidaire face à une domination locale, celle-ci se révélant toutefois aussi stérile que la production carolo, puisque les joueurs d’Óscar García ne facturèrent aucune frappe cadrée. Avec une redistribution des rôles aussi bien à l’arrière, dans les transitions que dans l’animation offensive et le passage en un 5-3-1 résultant de l’apparition de Damien Marcq dans l’axe de l’entrejeu et de l’introduction de Jonas Bager afin de renforcer leur secteur défensif, les Carolos s’offrirent même deux opportunités plus qu’intéressantes d’inscrire un but « miraculeux » – pour reprendre le propre qualificatif employé par notre coach en conférence de presse.

Quand, selon les circonstances, il n’est pas possible de gagner, il faut savoir ne pas perdre. À défaut d’une victoire qui aurait pu s’avérer très utile, c’est le point du courage et de l’opiniâtreté qui peut constituer le meilleur tremplin pour aborder la prochaine confrontation face à Genk et la fin de saison avec une sérénité de bon aloi susceptible de soulever les montagnes !

Voir le résumé de #OHLCHA sur la Sporting Charleroi TV:

 

Felice Mazzù : « Je félicite les joueurs pour l’état d’esprit qu’ils ont affiché et les sacrifices dont ils ont fait preuve. »

« On s’attendait à un match compliqué vu les positions des deux équipes, le fait qu’il ne reste que quatre matches derrière et que les deux équipes se battent pour essayer de ne pas aller dans les play-downs. Ce fut le cas dès le début et cela l’est devenu plus en deuxième mi-temps, à partir du moment où l’arbitre a décidé de nous laisser à dix sur le terrain.

Après, il faut mettre en évidence le courage et le sacrifice ; le groupe qui a été solidaire et compact, qui a bien défendu. Il y a plusieurs options quand vous perdez un homme sur le terrain, il y en a où l’on peut être un peu plus offensifs ; il y en a d’autres où l’on est un peu plus défensifs. Cela a été le cas aujourd’hui. On est dans une situation difficile et on sait aussi que la moindre erreur nous est préjudiciable. Donc, j’ai opté pour garder l’organisation. Sur les quatre matches que l’on a joués avec une défense à quatre, on a pris huit buts et 80 % l’ont été avec des pénétrations axiales de l’adversaire. J’estime définitivement que les profils à notre disposition ne sont pas faits pour jouer à quatre derrière.

En seconde période, même si OHL a eu des situations pour marquer, nous avons eu deux sorties de balle où nous aurions pu miraculeusement marquer un but. Même si on n’a pas montré grand-chose offensivement, les joueurs se sont lâchés pour être dans l’impact.

J’ai choisi d’aligner Nikola Stulic car à un moment donné, on a besoin de fraîcheur, de joueurs avec d’autres idées. Faire rentrer Damien Marcq dans l’entrejeu était la bonne solution car depuis l’arrivée d’Achraf Dari, il fait toutes les oppositions et les entraînements tactiques au milieu.

Aujourd’hui, je peux féliciter les joueurs pour l’état d’esprit qu’ils ont affiché et les sacrifices dont ils ont fait preuve. »

La réaction de Damien Marcq :

« C’est bien au vu du contexte de faire un nul, mais ça ne nous sert pas comme nous l’aurions voulu. Nous voulions gagner mais on est content avec ce point gagné avec beaucoup de solidarité, de combativité. Je pense que nous avons tous tiré dans le même sens. A 10 contre 11 on est obligé d’être solidaire, de communiquer. Il a fallu faire un gros match défensif pour garder le zéro et on peut être satisfait pour cela car quoique l’on en dise, Louvain à de très bons joueurs offensifs. La physionomie de la seconde mi-temps était de bien défendre et de jouer des coups si c’était possible. Mais on a beaucoup reculé et forcément, c’était compliqué de remonter le terrain par la suite. Je me suis entraîné depuis une dizaine de jours au milieu. Le coach m’a dit qu’avec l’arrivée d’Achraf il avait le compte derrière et qu’avec les blessures d’Adem et Ryo, il était en manque de joueurs au milieu. Que je faisais partie de la rotation au milieu. »

Interview D. Marcq : Antoine Née, WebTeam RCSC

La réaction de Daan Heymans :

« On ne peut pas être content avec ce que nous avons produit, mais un point est mieux que zéro. Surtout tu ne peux pas perdre ici car si Louvain avait gagné, ils prenaient 3 points et nous laissaient derrière. On est déçus et un peu satisfaits. On a très bien défendu. C’est ce qui est positif. Mais nous, on ne crée pas assez. Il faut vraiment travailler là-dessus. Pendant la semaine, on le fait vraiment bien, mais pendant les matchs on n’y arrive pas. Nous avons maintenant quatre finales, on va tout faire pour remonter et ensuite on verra. »

Interview D. Heymans : Antoine Née, Web Team RCSC

Tous derrière les Zèbres !