Préparation : le récap’

3 août 2020

Avant que ne retentissent les trois coups d’une nouvelle saison inédite – du moins uniquement pour son début, croisons les doigts de toutes nos forces – placée sous le signe d’une haute sécurité sanitaire tous azimuts, il nous semblait opportun de revenir sur la campagne de préparation de nos Zèbres et faire le bilan de leur "état de santé" sur le plan sportif.

Et pour un match de reprise, l’opposant fut une équipe de choix, en la personne du RSC Anderlecht qui voyait là, tout comme son homologue carolorégien, l’occasion propice d’effectuer une première revue détaillée des troupes disponibles.
Pour les Carolos, c’était en tout cas le sparring partner idéal afin de mettre en pratique le travail tactique réalisé à Kamen. Hormis Mamadou Fall, Marco Ilaimaharitra, Cristophe Diandy et Massimo Bruno – ces trois derniers en revalidation – notre Coach Karim Belhocine put compter sur l’entièreté de son noyau, en plus des quatre jeunes qui avaient participé au stage en Allemagne : Brooklyn Dubois, Thomas Gécé, Jackson Tchatchoua et Kilian Lokembo.

Si les contraintes de l’actualité ne permirent que la diffusion de bribes d’information, les Zèbres récoltèrent un premier succès encourageant qui ne pouvait que les mettre en confiance pour la suite de leur préparation. De plus, avoir gardé le zéro derrière pour un premier match après des semaines de confinement, il n’y a rien de meilleur pour booster un état d’esprit.

À Waregem et Courtrai, les Carolos durent faire face à une entrée en matière similaire : ils furent assez rapidement menés au marquoir mais eurent, à chaque fois, le mérite d’émerger ou de revenir dans la rencontre. Si le 4-2-3-1 prévalut en première période face aux joueurs de Francky Dury, le changement de système en 4-4-2 au retour des vestiaires se révéla bénéfique aux Zèbres qui l’emportèrent méritoirement. C’est ce dernier dispositif qui fut mis en application à Courtrai pour une rencontre qui salua les premières minutes de jeu de Guillaume Gillet mais aussi les retours bien sympathiques et rassurants sur le pré de Younes Delfi et Mamadou Fall.

En dépit d’un score forcé qui ne reflétait pas du tout la physionomie de la rencontre, le test à Saint-Etienne se révéla très intéressant à plus d’un titre : les Zèbres débutèrent très haut en affichant un pressing immédiat pour s’octroyer la première véritable occasion de but. Si les Stéphanois prirent progressivement la maîtrise du jeu et l’avantage, les Zèbres ne s’en laissèrent pas conter et dominèrent carrément le premier quart d’heure de la seconde mi-temps en mettant leurs hôtes sous l’éteignoir et en se montrant plus agressifs – dans le bon sens du terme – dans les duels. Le second but des locaux fit beaucoup de mal aux Zèbres d’autant plus qu’il tomba contre le cours du jeu, au moment où ils étaient tout près de revenir dans la partie.

Pour affronter Fola Esch, le champion luxembourgeois, Karim Belhocine choisit d’aligner une équipe à vocation encore plus offensive avec David Henen, Joris Kayembe, Ali Gholizadeh et Mamadou Fall ainsi qu’une défense à trois (Dorian Dessoleil, Modou Diagne et Steeven Willems), Ryota Morioka et Guillaume Gillet étant titularisés d’entrée de jeu. Comme à Waregem et à Courtrai, les Zèbres durent courir à nouveau après le score et il fallut, cette fois-ci attendre les dix dernières minutes pour voir Adama Niane s’offrir un doublé à la faveur d’un penalty transformé avec beaucoup de sérénité et d’un placement judicieux à la récupération, suite à un tir repoussé par le portier adverse.

Le match à Visé ne manqua pas non plus d’intérêt puisqu’il donna l’occasion aux retrouvailles entre Jonathan Legear et Guillaume Gillet, lequel éprouva beaucoup de nostalgie à fouler une pelouse visétoise où il posa les premiers jalons d’une carrière déjà bien remplie ! Sous les yeux d’un José Riga qui apprécia la tenue et la réaction de ses joueurs, les Zèbres éprouvèrent assez bien de difficultés à "mettre beaucoup de rythme" – comme l’expliqua, après coup, Gaëtan Hendrickx –, alors qu’ils étaient parfaitement rentrés dans le match. Le passage du 4-5-1 au 3-4-3 avec l’apport de Shamar Nicholson aura pu fournir son lot d’enseignements à Karim Belhocine qui aura ainsi permis à Rémy Descamps, Ken Nkuba, Gjoko Zajkov, Jean Thierry Lazare ou encore Anthony Descotte de pouvoir se mettre en valeur.

À Metz, les Zèbres se procurèrent la majorité des occasions, en première mi-temps, devant une formation messine qui se présentait à eux avec un dispositif en 4-1-2-3. La rencontre – qui se déroula en 2 fois 45 minutes plus une période de 30 minutes – fut émaillée de nombreux changements de part et d’autre. Et, c’est une nouvelle fois, au plus fort de la pression carolo – par l’entremise d’un Mamadou Fall bien en jambes – que l’ancien Lensois Ambrose, parti à la limite du hors-jeu, mit ses nouvelles couleurs au commandement. À l’exception d’une grosse possibilité qui échut à Shamar Nicholson à la 64’, les Messins prirent le jeu à leur compte en confirmant leur supériorité par un second but, peu avant la fin de la seconde période de 45 minutes, des œuvres du milieu franco-algérien Boulaya. Alors que, successivement, Franck Tsadjout, Adama Niane et David Henen manquèrent la cible de peu, Lamine Gueye scella le sort d’un Sporting qui, pourtant jusque-là, ne s’était jamais résigné…

Si le match chez le voisin olympien à la Neuville donna entière satisfaction sur le sérieux, l’application et la concrétisation, on déplora la sortie prématurée pour blessure de Ken Nkuba à qui toute la famille zébrée souhaite un prompt rétablissement ! Outre la bonne facture des quatre réalisations, on notera également les apparitions – pleines de belles promesses pour l’avenir – de Robin Denuit et de Fabio Ferraro qui prouvent que notre École des Jeunes est assurément sur le bon chemin !

On ne pouvait finir cette intense et dynamique préparation sans recevoir un solide challenger : l’AC Ajaccio était, sans conteste, une équipe parfaite capable d’offrir une excellente réplique aux Zèbres. En effet, les Corses présentent une bien belle carte de visite pour avoir terminé deux fois en trois ans sur la 3ème marche du podium de Ligue 2 (lors de la défunte saison, derrière Lens et Lorient et, au terme du championnat 17/18, derrière l’Olympique de Nîmes et le Stade de Reims). Avec un onze de départ qui ressemblera, à peu de choses près, à l’équipe qui entamera le championnat, les Zèbres ont été appliqués en tâchant d’être organisés le mieux possible. Le point positif aura été certainement la volonté des Carolos à revenir, à chaque fois, dans le match alors qu’ils furent menés à deux reprises.

La conclusion à cette phase de préparation, on la laissera à notre Coach Karim Belhocine : "Quand on se prépare à une compétition, il y a ce que l’on veut, ce qu’on aimerait être, ce qu’on voudrait être et puis, il y a ce qui est. La réalité, c’est que toutes les équipes ont connu ce grand creux inédit. On peut avoir des attentes mais, de toute façon, la compétition reste toujours la compétition. Une semaine avant, on peut ne pas être bien et on peut être mieux la suivante. Le plus important est d’être prêt pour le début du championnat. On a travaillé dur, pendant cette préparation, et quand on travaille dur, il est normal que l’on connaisse des creux. Et puis, il y a cette période d’inactivité qui a influé. Au départ, nous avons effectué une reprise un peu plus tranquille – car nous avons craint des blessures – et il était normal que nous puissions ne pas être à 100 % tout le temps. En tout cas, les matches de préparation m’ont apporté les enseignements souhaités. Par essence, une préparation est faite pour se préparer, tenter et essayer des choses, voir des gens émerger, ceux qui sont moins prêts – ou ceux pour qui il faudra un peu plus de temps – et s’assurer que cette période de confinement a été digérée. C’est à tout cela que le staff s’est attaché à apporter des solutions. Il y a eu des bonnes choses, d’autres qu’il reste à peaufiner mais dans l’ensemble, je suis satisfait du travail qui a été accompli avec l’objectif d’être fin prêts pour la (ou les) compétition(s)."