Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.
RWDM – RCSC : la préface
Pour la troisième fois cette saison, les Zèbres se rendront à la capitale et plus précisément avenue Charles Malis afin d’y affronter le RWD de Molenbeek pour le compte de la 16ème journée de Pro League. La rencontre, dont le coup d’envoi sera donné ce samedi 2 décembre 2023 à 16h, sera arbitrée par Monsieur Jonathan Lardot.
Focus sur l’adversaire
Pour faire un brin d’histoire, le stade qui accueillera le Sporting de Charleroi ce prochain samedi n’a pas toujours été associé au nom d’Edmond Machtens. Jusqu’en 1939, c’était celui de Charles Malis qui était prêté à l’enceinte avant qu’elle ne porte le nom de l’un des ex-joueurs, puis président du Daring – qui deviendra même bourgmestre de Koekelberg –, Oscar Bossaert lequel, au passage, joua en équipe nationale à douze reprises. En 1973, les infrastructures du club changent à nouveau d’appellation et s’unissent définitivement à Edmond Machtens, figure historique de Molenbeek pour y avoir été ministre, sénateur et maïeur de sa commune de 1939 à 1978, année de son décès. Le stade comporte deux tribunes principales dont l’une a été baptisée du nom de son emblématique sponsor Baptiste l’Écluse décédé en 2005 et l’autre remémore un entraîneur mythique qui aura marqué toutes les générations : Raymond Goethals, disparu un an plus tôt, qui avait débuté sa carrière en tant que gardien du Daring. Le stade Edmond Machtens aura hébergé plusieurs clubs avant qu’il ne redevienne l’antre du RWDM depuis 2017 : le Daring Club de Bruxelles (de 1920 à 1973), le RWDM matricule 47 (de 1973 à 2002), le FC Molenbeek Brussels Strombeek (de 2002 à 2014) et enfin, le White Star.
Le coup d’œil tactique
Malgré l’appel interjeté ce mardi, Cláudio Capaça devrait composer avec la suspension de son défenseur Ilay Camara, exclu pour avoir pris deux cartons jaunes lors du dernier derby bruxellois. Avec ce nouveau contretemps dont il se serait bien passé, le coach brésilien devra trouver une solution de rechange s’il souhaite conserver l’application du 3-4-2-1, son système préférentiel. Néanmoins, il devrait toujours pouvoir inclure Xavier Mercier (deux buts lors de ses deux derniers matches) à ses desseins offensifs et l’associer à Jeff Reine-Adélaïde pour épauler Makhtar Gueye (auteur de six buts et d’une passe décisive en treize apparitions). S’ils ont failli mener 0-2 à Anderlecht, les Molenbeekois n’ont pu contenir le rush final des Mauves dans le temps supplémentaire et ont rompu sur un énième centre d’une précision chirurgicale de Jan Vertonghen. C’est donc notamment en favorisant les combinaisons par les flancs que les Carolos pourraient amener le danger et en privilégiant le jeu au sol qu’ils seraient susceptibles de déstabiliser la défense adverse.
Du côté des Zèbres
Revigorés par leur dernier succès, les Carolos ambitionnent de soigner leurs statistiques hors de leurs bases et devenir ainsi la troisième formation, après Genk et l’Union Saint-Gilloise, à venir glaner les trois points sur la pelouse molenbeekoise. Comme lors de la manche aller, ils devront s’inspirer du fighting spirit et du jusqu’au-boutisme qui leur avaient permis de renverser la vapeur. De plus, la victoire conquise face à Westerlo devrait également les rassurer sur leur efficacité recouvrée, issue non seulement d’une action collective mais aussi d’une phase arrêtée. Les Zèbres devront s’attendre à une chaude réception, face à un adversaire avide de prendre sa revanche sur le contexte conclusif du match du 6 octobre dernier tout en étant persuadés qu’ils pourraient certainement faire la différence bien avant le Felice Time…
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Tous derrière les Zèbres !
