Charleroi – Bruges : le débrief

R Charleroi SC – FC Bruges : le débrief

Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge.  Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.

« Le regard de Bernard »

Comme on a pu se rendre compte sur le contenu des deux dernières rencontres, l’Antwerp et le Club de Bruges ne « boxent » pas dans la même catégorie. Contre ce genre de formations aussi techniques, « chirurgicales » et efficaces dans leur animation de jeu, il est très difficile, pour la plupart des clubs en Pro League, d’avoir les arguments susceptibles de
pouvoir rivaliser. En football, la seule bonne volonté ne suffit pas toujours.

Les Zèbres ont produit de bonnes séquences et se sont procurés l’une ou l’autre situation intéressante, à l’image de leur seconde période au Bosuil où ils avaient pu s’approprier plus de possession. Face à une disposition différente qui proposait manifestement une défense à quatre, les joueurs de Ronny Deila ne tardèrent pas à trouver les solutions par l’entremise, soit d’un second ballon judicieusement négocié, soit du jusqu’au-boutisme de Vanaken, avec les réalisations de Mechele et Nielsen pour justifier ce score de 0-2 peu après la 20’. La différence se fit encore plus nettement ressentir avec le troisième goal par Thiago, une petite dizaine de minutes plus tard, alors que Skov Olsen avait à nouveau réussi à s’infiltrer sur le flanc gauche de la défense zébrée.

Felice Mazzu fit introduire Roméo Monticelli en début de seconde période au moment où les Carolos réagirent avec une bonne frappe axiale de Ryota Morioka. Mais le trident Vanaken-Vetlessen-Skov Olsen – malheureusement, pour le Sporting, dans un très bon soir – fut à l’origine de l’alourdissement de la marque avec une seconde concrétisation de Thiago alors que l’on n’avait pas encore atteint l’heure de jeu. Identiquement au match précédent, les joueurs issus du banc à l’image d’Antoine Bernier apportèrent un lot d’enseignements positifs avec, notamment, ce centre de Parfait Guiagon qui amena le but carolo succédant, peu avant la fin du temps réglementaire, à une opportunité trois étoiles pour Ryota Morioka dont la frappe fut sauvée à même la ligne par Meijer.

Le tout prochain duel face à Eupen permet de rapidement tourner la page avec pour seul et unique objectif de renouer avec la victoire.

Voir le résumé de la rencontre sur la Sporting Charleroi TV :

 

Felice Mazzù : « Ce qui est important maintenant, c’est de se préparer pour les deux matches qui viennent. »

« On est dans une atmosphère qui n’est pas bonne. On a eu de bonnes intentions offensives avec le ballon durant la demi-heure où nous avons pris les trois buts, ce qui est peut-être paradoxal, et on a créé quelques bonnes transitions. Malheureusement, on a manqué de cette agressivité et on a été trop tendre dans les duels du premier ballon. Quand on perd ces duels, on crée des espaces. On a subi des infiltrations de seconde ligne que l’on n’a pas suivies et que l’on n’a pas réussi à arrêter.

À la mi-temps, avec ce 0-3, c’était difficile. On a essayé des choses durant la dernière demi-heure et on a mis un but. Les joueurs ont montré qu’ils ont continué à travailler même si ce n’est pas dans l’engouement que tout le monde voudrait.

On a joué un adversaire plus fort que nous, comme la semaine dernière. On n’a certainement pas tout fait défensivement… Ce qui est important maintenant, c’est de se préparer pour les deux matches qui viennent. Comme je l’ai dit aux joueurs ; rester dans le négativisme, se plaindre et bouder, cela ne sert à rien avec les échéances de mercredi et samedi.

Avec le passage en 4-4-2, on a créé un peu plus offensivement et on a réussi à positionner des joueurs plus haut, plus proches du but adverse dans les transitions. Après, on doit se calibrer défensivement car il y a des espaces qui se créent. C’est un groupe qui a joué très longtemps avec une défense à trois. J’ai tenté quelque chose parce que j’avais demandé aux joueurs qu’ils devaient changer et je leur ai montré que j’en avais envie.

Roméo Monticelli a fait une très bonne mi-temps par rapport aux conditions, à l’atmosphère et à la difficulté dans laquelle on est. C’est bien pour lui et son futur. »

Tous derrière les Zèbres !