Club de Bruges – Charleroi : la préface

Bernard Hens est un passionné du Sporting de Charleroi depuis le plus jeune âge. Au fur et à mesure des années, il a démontré sa passion pour le blason zébré et est devenu un membre officiel de la WebTeam du club.
Avant et après chaque rencontre des Zèbres, Bernard vous propose une préface et un débrief complet du match carolo.

Club de Bruges – Sporting de Charleroi : la préface

Ce samedi 16 septembre, les Zèbres prendront à nouveau la route du Jan Breydelstadion (la seconde fois en six semaines) pour aller défier le FC Bruges, dans le cadre de la septième journée de Pro League. Le coup d’envoi de la rencontre est fixé à 20 h 45.

Focus sur l’adversaire

Champion de Belgique à dix-huit reprises – dont trois fois consécutivement avant le dernier exercice –, les Brugeois ont bien envie d’ajouter un nouveau trophée à leur prestigieux palmarès. Avant leur premier revers de la compétition, subi sur la pelouse de leur éternel rival gantois (2-1) le dimanche 3 septembre, le FC Bruges n’avait plu connu ce goût amer depuis près de six mois, lorsqu’il quitta, bredouille, le Stade des Éperons d’Or sans avoir pu renverser la vapeur venue d’un but local encaissé à la 31’ (1-0, Kadri).
L’entraîneur brugeois, Rik De Mil, qui était en place à ce moment-là – et qui acheva la saison avant l’arrivée de Ronny Deila – jeta d’ailleurs ses principes tactiques (3-5-2) appliqués sur le terrain courtraisien pour en revenir à une défense à quatre, deux médians récupérateurs et une ligne offensive plus riche dont le rôle était d’alimenter Ferran Jutglà, le seul avant de pointe.
Résultat de ces aménagements : douze buts marqués sur les quatre derniers matches pour quatre clean sheet et un attaquant en pleine confiance, rassuré d’avoir retrouvé une efficacité qui n’avait plus été aussi prolifique depuis le début de la saison 22/23 (5 buts lors des six premières rencontres). Depuis l’intronisation de leur nouveau coach norvégien, les Brugeois ont enchaîné les succès après un partage inaugural. Suite à leur victoire au détriment du promu molenbeekois (7-1), ils ont donc dû se remettre en question après avoir subi le joug de gantois plus réalistes devant l’objectif.

 

Le coup d’œil tactique

Depuis son arrivée, la nouvelle acquisition brésilienne du Club, Igor Thiago tout fraîchement transféré du club bulgare de Ludogorets, a succédé à Ferran Jutglà à la pointe de l’attaque brugeoise. Si, pour la première fois de la saison, il a été remplacé à la 67’ du dernier match à La Gantoise par son coéquipier espagnol, Thiago facture cinq goals et un assist en onze rencontres, toutes compétitions confondues. Comme tout autre gros calibre qui se respecte, le Club se distingue par d’autres individualités de qualité comme deux de leurs dernières recrues : Hugo Vetlesen, leur milieu norvégien, et l’ex-Standarman Philip Zinckernagel déjà auteur de trois réalisations en trois apparitions.
Si la défense brugeoise a connu des difficultés à contenir le flanc gauche gantois lors de leur dernière confrontation, les joueurs de Hein Vanhaezebrouck ont pu également la surprendre par leur vivacité, leurs échanges rapides – en une touche de balle – et leur pressing, à l’image de leur milieu coréén Hong qui avait surgi de la seconde ligne pour inscrire le second but de ses couleurs…

Du côté des Zèbres

Il ne faut pas croire qu’un déplacement dans l’antre des Brugeois s’assimile à une mission impossible ! En se basant sur les dix dernières rencontres livrées dans les infrastructures du Club, il y a même une chance sur deux que les Zèbres ramènent au moins un point de leur périple, d’autant plus que le décalage qualitatif se resserre de plus en plus entre les deux formations et que les pensionnaires de la Venise du Nord n’ont plus gagné par deux buts d’écart depuis le 19 avril 2018 (2-0, le 13 février 2022). C’est la preuve par des stats réelles et fiables que les Carolos ont vraiment intérêt à croire en leurs chances tout en espérant que, cette fois-ci, le ballon roule un peu mieux pour eux !

 

La sélection :

Pour cette septième journée de Pro League, Felice Mazzù a séléctionné 21 de ses hommes :

Patron, Koffi, Delavallée, Bager, Andreou, Marcq, Boukamir, Dragsnes, Zorgane, Guiagon, Heymans, Trebel, Ilaimaharitra, Monticelli, Rogelj, Lutte, Mbenza, Dabbagh, Badji, Stulic et Ntelo.

Blessés : Knezevic, Van Cleemput, Bernier, Nkuba et Morioka.

 

La conférence de presse d’avant-match :

Revivez la conférence de presse d’avant-match durant laquelle Felice Mazzù a répondu aux questions préfaçant la rencontre depuis notre chaîne YouTube RCSCTV :

 

« Stefan Knezevic a eu un léger souci en match amical à Lens et il n’est pas encore à 100 %. La trêve est toujours une période un peu plus compliquée dans le sens où on n’a pas tout le groupe à sa disposition. On essaie d’aménager des séances, d’une part, assez ludiques pour garder le plaisir des joueurs présents tout en suivant tous ceux qui sont en équipes nationales. La plupart ont eu du temps de jeu, certains à 100 %, d’autres un peu moins ; ça leur permet de rester dans le rythme. On les a récupérés au compte-goutte et le dernier arrivé a été Adem Zorgane, jeudi. En tout cas, ils sont tous prêts, peut-être un peu fatigués pour l’un ou l’autre mais il reste encore vingt-quatre heures pour aborder ce match important.

Après Saint-Trond, on a été effectivement dans la frustration du résultat. L’avantage – si on peut considérer cela en tant que tel –, c’est que l’on n’est pas dans la frustration d’un dispositif, de l’animation, de l’envie, de la mentalité. Cela nous permet d’avancer et de garder les joueurs avec une mentalité et une atmosphère positives, pendant ces semaines plus difficiles au niveau des résultats et du classement.

On réussit à en retirer objectivement pas mal de points positifs dans la mesure où l’on se crée des situations, où l’on amène pas mal de joueurs dans ces situations, vers l’avant, et du fait que l’on ne se retrouve pas avec un seul ou deux joueur(s) mais avec un plan de jeu mis en place dans le rectangle
adverse en phase de finition ou d’attaque. C’est un point sur lequel on appuie bien évidemment.

Le FC Bruges version Ronny Deila est surtout d’ordre transferts et investissements, avec un gros noyau. Sur ce qu’ils ont montré depuis le début de la saison, le FC Bruges va se battre certainement pour le titre, plus aisément que l’année dernière. C’est une équipe avec de la qualité, de la vitesse, des
transitions et qui peut se permettre d’avoir des absents. On sait que l’on va jouer – avec Gand –, contre l’une des meilleures équipes de Belgique. On s’attend au même genre de match que comme quand on va à Bruges avec un public qui va appuyer, essayer peut-être de déstabiliser l’arbitrage, avec beaucoup de bruit. C’est une équipe qui va se porter vers l’avant avec du pressing et mettre de la verticalité avec leurs flancs, qui va amener beaucoup de joueurs dans la zone offensive. C’est à nous à être prêts dans toutes ces situations-là.

Si on peut répéter cette prestation que l’on a faite à Genk, en tout cas, dans l’aspect défensif, ce sera déjà 50 % de positif pour nous dans le match. Même à Bruges, j’opte pour pouvoir se créer des occasions – plus que ce que l’on s’est créé à Genk – et ne pas rester devant son rectangle car alors, ce serait très difficile. Quand un nouveau joueur comme Vetle Dragsnes arrive, plus on avance dans les semaines mieux c’est sur l’intégration et la compréhension sur la philosophie de comment bouger offensivement et défensivement. Vetle est un garçon intelligent. C’est un scandinave et les scandinaves, ils se taisent et
travaillent. Ils appliquent ce qu’on leur demande et sont très professionnels. Dans ce sens-là, j’en suis très content. »

 

Tous derrière les Zèbres !