KV Ostende – Charleroi : la 3ème mi-temps

11 janvier 2021

Pour localiser, soigner et panser une blessure, il faut pouvoir mettre le doigt là où ça fait mal.

La marée haute ostendaise a eu raison de la défense zébrée, laquelle, il est vrai, avait dû être remodelée suite au forfait impromptu de Jules Van Cleemput.

Et comme bien souvent un malheur ne vient jamais seul, Steeven Willems fut contraint, la mort dans l’âme, à quitter la pelouse très tôt dans la partie et laisser le poste de back droit vacant à Gaëtan Hendrickx qui, avec courage et détermination, s’acquitta parfaitement d’une tâche compliquée et inhabituelle aux registres dans lesquels il a déjà été appelé à évoluer.

Un constat édifiant est à l’ordre du jour : si le fond de jeu des Zèbres garde globalement le cap, ce n’est pas – ou plus – le cas de leur arrière-garde qui subit trop et beaucoup plus les déferlantes adverses pour présenter, au terme des 14 rencontres qui ont suivi un début euphorique, un bilan de 20 buts pour et 23 contre, nanti de 7 revers. Autrement dit, notre Sporting s’est incliné, en moyenne, une fois sur deux après la série historique des 6 victoires consécutives.

Très rapidement, les Côtiers s’enhardirent à semer le doute dans le dispositif zébré : à l’avertissement dont Vandendriessche et Capon furent à l’origine s’ensuivit un premier coup de semonce fatal sous la forme d’un but précoce, des desseins offensifs de Skulason ponctués de maîtresse manière par Sakala.

Si Shamar Nicholson rétablit l’égalité peu avant la demi-heure au terme d’un très joli mouvement avorté par Massimo Bruno et relayé par Ali Gholizadeh, Capon – à deux reprises, aux 34 et 57’ – et Gueye, à la 37’, furent tout près de doubler l’avantage pour le compte de leur formation.

Au crédit des Zèbres, une possession de balle constante et quelques velléités offensives bien orchestrées – pour lesquelles il manquait le dernier geste concret – auraient pu leur permettre logiquement de prendre l’ascendant sur leurs opposants.

Mais ce n’est pas toujours l’équipe qui domine qui finit par émerger. Nous en voulons pour preuve encore plus flagrante la seconde mi-temps durant laquelle les Carolos ne s’octroyèrent qu’un seul tir cadré – pour quatre à leurs hôtes – alors qu’ils s’approprièrent la maîtrise à raison de 65 % du temps de jeu…

Les Ostendais procédèrent également par des reconversions rapides, généralement à l’initiative de l’omniprésent Vandendriessche mais aussi de Skulason et Sakala qui profitèrent avec aisance des espaces qui s’offraient à eux – suite, il faut bien l’admettre, à quelques pertes de balle malencontreuses – et de leur travail dans les intervalles qui se révéla précieux dans l’amorçage de leurs progressions.

Comme tout coach de foot, Karim Belhocine l’a moult fois répété : un match ne peut se gagner que si l’on est autant efficace dans le rectangle adverse que dans son périmètre opposé. Désormais, le staff technique sait à quoi s’en tenir afin que le Sporting conserve toutes ses chances pour figurer dans le quatuor de tête à la fin de la phase classique…