Ce qu’on en dit…
La moindre des choses quand on prend une tripotée aussi nette dans les chiffres et la manière, c’est de reconnaître les valeurs et les mérites de l’adversaire en y ajoutant même que si les réalisations de Cédric Kipré et d’Ali Gholizadeh avaient pu être validées, cela n’aurait rien changé au verdict final de cette rencontre tant le succès des Buffalos ne souffrait d’aucune discussion.
Les Gantois auraient même pu accroître leur avantage en première période s’ils n’avaient pas volontairement desserré leur étreinte après avoir creusé les fondations d’une victoire qui se dessinait déjà alors que l’on avait entamé, à peine, la 8ème minute de jeu.
Du côté des pensionnaires de la Ghelamco Arena et en fonction de la suspension de Kums, Hein Vanhaezebrouck avait choisi de confier à Bezus le rôle de relayeur entre la seconde ligne et son duo d’attaquants Tissoudali/Yaremchuk tandis que l’ex-Zèbre Núrio et Castro Montes étaient chargés de créer le surnombre en reconversion offensive et laisser ainsi les clés de la défense à un trio axial Godeau/Hanche-Olsen/Arslanagic.
Si le dispositif zébré s’appuyait également sur trois arrières centraux, l’objectif était de prendre le contrôle de l’entrejeu avec deux milieux récupérateurs et l’appui de deux latéraux susceptibles de s’exporter suffisamment haut que pour pouvoir désarçonner le bloc gantois. Sans compter sur les apports et les permutations de Mamadou Fall et Ali Gholizadeh qui pouvaient alors se projeter et empêcher le plus possible aussi bien Owusu qu’Odjidja de s’octroyer la possession ainsi que toute possibilité de reconversion.
Ces louables intentions volèrent très rapidement en éclats avec des Gantois qui asphyxièrent leurs opposants dès les premières minutes de jeu en exerçant un pressing très haut et en s’adjugeant la majorité des duels.
Si les Carolos firent quelque peu illusion durant le premier quart d’heure de la seconde mi-temps – aidés par une encourageante montée au jeu de Lukasz Teodorczyk qui n’hésitait pas à venir rechercher des ballons afin d’apporter plus de liant et de variété dans les combinaisons –, les Gantois profitèrent des espaces pour traduire encore un peu plus leur supériorité – par la vitesse et la précision de leurs échanges – tout en privilégiant la verticalité dans leurs actions offensives.
La seule éclaircie dans la grisaille carolo, c’est la réapparition de Cristophe Diandy sur une pelouse, un retour qui prend les contours d’une belle revanche après plus de cinq cents jours de galère et qui, nous l’espérons, rejaillira sur l’ensemble de ses coéquipiers afin d’aborder le dernier devoir qu’il leur reste dans les meilleures conditions…
Ce qu’ils en disent…
Cristophe Diandy : « Après près de dix-huit mois d’absence, j’aurais aimé que ça se passe autrement pour mon retour. Entre-temps, je suis resté fort mentalement. De l’extérieur, j’ai vécu très mal cette saison car l’objectif était clairement de se qualifier pour les play-offs 1. On ne termine pas le championnat comme on l’avait commencé et je suis mal placé pour parler de cela. J’ai travaillé dur pour revenir et j’espère poursuivre, pourquoi pas, à Charleroi. Il nous reste un match à disputer et ensuite, on en parlera.«
Karim Belhocine : « Nous avons été très vite menés 2-0 et on s’est nous-mêmes compliqué la tâche. Nous sommes bien revenus en deuxième mi-temps et si leur entraîneur bougeait et criait, ça voulait dire que l’on n’était pas mal. On s’est créé quelques occasions et on aurait pu faire 2-1. Mais on s’est exposé aux contres et nos adversaires ont fait la différence. Ils ont mérité leur victoire.
C’est très important de bien finir pour une question d’amour propre et d’honneur, mais aussi de respect pour ceux qui vous font confiance et qui vous paient, pour les supporters qui ont payé et qui souffrent autant que nous. Je pense également aux employés du club, aux bénévoles, car il y en a beaucoup, et à ces gens qui travaillent des heures et des heures et qui en font plus que nous.
Cristophe Diandy est un garçon qui garde toujours le sourire, c’est une très bonne nouvelle qu’il soit de retour. Un retour qui a été le seul arc-en-ciel pour nous, en cette fin de rencontre…«