LES 10 ANS DE LA REMONTÉE EN D1 – EPISODE 7 : Boussu-Dour – SPORTING CHARLEROI

19 février 2022 #souvenir

C’était le 19 février 2012. Après avoir entamé l’année 2012 par un solide 18/18, les Zèbres reçoivent des Borains en manque d’inspiration. Ce match doit être une formalité. Il marquera pourtant un nouveau tournant dans la saison Carolo… Auteur d’un bilan plus que positif à la tête de l’équipe, Tibor Balog ne résistera pas à ce partage, qui permet à Eupen de reprendre quatre unités d’avance au classement.

Dennis van Wijk débarquera quelques jours plus tard pour terminer l’opération remontée, mais cette relation avortée avec Balog viendra ternir quelque peu le magnifique tableau final.

 

Sporting Charleroi 2 – 2 Boussu-Dour. Le contexte

Pour le compte de la vingt-troisième journée de championnat, le Sporting, deuxième, accueille Boussu-Dour, treizième au classement général.
Le premier quart d’heure est à l’avantage des Zèbres qui, sur corner, ouvrent la marque par l’entremise du remuant Kumedor. Les Carolos dominent d’ailleurs l’ensemble de la première période.

Les choses se compliquent au retour des vestiaires. Peu après l’heure de jeu, les Borains profitent du laxisme offensif zébré pour égaliser. A la 82e, une magnifique volée de Milicevic permet toutefois au Sporting de reprendre l’avantage mais, quelques minutes plus tard, Charleroi perd complètement le fil de la soirée. Sur une faute non-sifflée  sur Vuorinen, celui-ci reçoit son second carton jaune pour simulation et est donc expulsé.

Dans les arrêts de jeu, les neuf Zèbres – car Ederson se faisait précisément soigner le long de la ligne de touche – concèdent un corner. Les joueurs de Boussu égalisent par l’entremise de Koffi…

 

Le témoin privilégié : Michel Iannacone 

Bonjour Michel, quels sont tes souvenirs lors de la descente en D2 ?

Un moment très difficile pour tout le club, les joueurs et les dirigeants. Le ciel nous est tombé sur la tête. C’était une véritable catastrophe pour le club et pour la ville.

Pour la reprise en D2, quels sont les sentiments à l’instant de la reprise ?

Remonter de suite sinon ça peut être très long. On était motivé pour remonter très vite, mais on était attendu partout. Tout le monde voulait nous battre, on avait une belle équipe pour la D2.

Au vu de l’effectif, tu étais optimiste quant à la remontée ?

Je suis toujours optimiste. Avec cette équipe, nous étions attendu mais on était optimiste quand même. On avait le devoir de tout donner et de tout faire pour remonter.  Nos supporters sont les meilleurs en Belgique. On avait de la pression, mais de la bonne pression.

Le début de saison fut très compliqué, en étais tu inquiet ?

Quand même. On rentre peut être dans une phase négative. Comment s’en sortir ? Il faut refaire le retard, avec notre équipe ce n’est pas logique mais il fallait rester confiant et se battre à tous les matchs. On avait un super groupe, on se serrait  les coudes. Nous sommes restés unis, ça nous a permis de remettre la positivité et de remonter le classement et remporter le championnat.

La présence constante des supporters fut un véritable soutien.

C’était fantastique ! Partout où nous allions, c’était incroyable ! Les meilleurs, véritablement ! C’était le 12e homme, véritablement. Ils nous ont tellement poussés. Ce fut aussi leur récompense de remonter.

Finalement, le titre c’était un véritable soulagement n’est-ce pas ?

Une joie immense ! Si tu le loupes, c’est trop compliqué de remonter par après, il faut le faire de suite.

As-tu une anecdote en particulier sur cette saison ?

On en a plusieurs, avec Mario, il est monté sur le tracteur sur le terrain !

On a passé des moments dingues, on a tellement fêté cela  que l’on n’a pas gagné les deux derniers matchs. C’était inoubliable, ça reste dans l’histoire du club.

Maintenant, le club est tout le temps en haut, c’est formidable. Charleroi est tellement respecté maintenant et  partout… Depuis la remontée, le travail de Mehdi est absolument fantastique.