L’interview rétro : Dante Brogno

17 décembre 2022 #Brogno#rétro
Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter brièvement et retracer votre parcours ?

Je suis arrivé au Sporting de Charleroi en 86′-, en provenance de Marchienne, j’ai fait le bond de la P1 à la D1 J’ai joué 389 matchs et marqué 108 buts.

 

Si vous deviez résumer le Sporting Charleroi en quelques mots ?

A l’époque, c’était très familial et déjà pro. J’ai pu voir l’évolution au fur et à mesure. Ce qui me chagrine le plus, c’est le manque de public au stade actuellement.

 

Quel genre de joueur étiez-vous ?

Très technique, exigeant envers moi-même, jamais satisfait de moi. Le ballon était mon ami.

 

Durant votre carrière, y a-t-il des joueurs et des entraîneurs qui vous ont marqué (équipiers et adversaires) ?

Philippe Albert m’a beaucoup impressionné. Il venait de Bouillon et a très vite accompli des progrès impressionnants. Il y avait également Zetterberg.

Au niveau des coaches, je n’étonnerai personne en citant Robert Waseige, mais peut-être bien en répondant George Leekens.

 

Aviez-vous une idole de jeunesse ?

J’avais un poster, un seul, celui de Cruyff.

 

Vous souvenez-vous de vos débuts au Sporting ?

Je me souviens de mon premier match. J’étais titulaire contre l’Antwerp.

 

Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir ?

Le meilleur demeure l’épopée en Coupe de Belgique, jusqu’à la finale. Une ambiance extra dans le groupe, et une symbiose totale avec le public.

Mon pire souvenir reste ma non-sélection pour la Coupe du Monde aux USA.

 

Avez-vous des regrets sur votre carrière ?

Aucun.

 

Avez-vous gardé des contacts avec d’autres joueurs ou entraîneurs ?

Oui, mais chacun vit sa vie aujourd’hui. Je discute encore parfois avec Roch Gérard, Silvagni, Vavadio, on se réunit parfois mais très peu sont présent. J’ai souvent au téléphone Jacquemart, Zetterberg, Bukran, Balog. Casto, Wuillot, Suray et Sergio Rojas aussi.

 

Le Sporting a toujours eu des supporters chaleureux, quels étaient vos rapports avec eux ?

Au début, c’était une découverte, car à Marchienne, il n’y avait pas de public. C’est mon premier et plus fidèle public.

 

Comment voyez-vous l’évolution du football, en général, et de Charleroi en particulier ?

En général, il y a encore de belles choses à réaliser, la preuve avec l’Union. Malheureusement, des équipes comme Anderlecht ne font plus peur à personne. Ce qui fonctionne moins bien au Sporting cette saison, ce sont les résultats.

 

Que manquait-il au Sporting de votre époque ?

On était déjà satisfait de finir 4e… Maintenant, même si Charleroi est dans les 5-6 premiers, le club a du mal à faire ce pas en avant et on ressent que les supporters en veulent plus.

 

Un but vous a-t-il plus marqué qu’un autre ?

Grâce à l’audiovisuel, je redécouvre des buts dont je ne me souvenais plus. Il y a eu des buts faciles, mais j’ai toujours aimé les buts spectaculaires. Je cherchais ce qui sortait de l’ordinaire.

 

Vous avez toujours exprimé une grande joie lors de vos buts. Intérieurement, quel effet cela fait-il ?

A l’image de mon explosion visuelle, c’est un volcan en vous qui explose. Il n’y a que ceux qui marquent des buts qui peuvent le comprendre, peu importe la division.

 

On a retiré votre numéro 11 de l’équipe, qu’est-ce que cela vous fait ?

C’est une marque de respect, cela montre que vous avez laissé une trace.

 

Suivez-vous l’actualité de Charleroi et si oui, quels joueurs vous plaisent ?

Oui, bien sûr ! Je regarde tous les matchs. Mon joueur préféré est Morioka.

 

Un mot sur la saison du Sporting ?

Les montagnes russes.

 

Quels sont vos hobbys, vos passions ?

Cela reste le football, j’ai repris du service avec le club de Mons. Mes hobbys sont ma famille, jouer au padel, et entretenir mes amitiés.